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© Matthew Murnaghan/Hockey Canada Images

Brasser les cartes

Steve Arsenault et Brad Bowden tentent une nouvelle expérience cette année au sein de l'équipe nationale sur luge du Canada

Wendy Graves
|
7 décembre 2016
|

Steve Arsenault est un pilier de la brigade défensive de l'équipe nationale sur luge du Canada depuis 2010. Défenseur défensif de carrière, il a récolté 11 points en 93 matchs. Spécialiste de la défensive hermétique, il occupait le deuxième rang pour le temps de glace aux Jeux paralympiques de 2014 sans jamais avoir été sur la patinoire pour un but contre.

Brad Bowden est une menace constante à l'offensive pour l'équipe depuis 1999. Ses 287 points en 188 matchs font de lui le deuxième meilleur pointeur de tous les temps de l'équipe. Il a marqué le but de la victoire dans le match pour la médaille d’or aux Jeux paralympiques d’hiver de 2006 et a été nommé Joueur par excellence quatre ans plus tard à Vancouver.

Cette saison, les deux joueurs ont ni plus ni moins échangé leurs rôles. Arsenault est maintenant un avant, et Bowden, un défenseur.

« J'étais un peu nerveux [en raison de ce changement], parce que j'ai toujours pensé qu'il s'agissait d'une position très exigeante », avoue Bowden. « Si tu fais une erreur à la ligne bleue, ça peut causer un but ou une échappée. » Mais il voyait aussi les côtés positifs, dont un temps de glace accrue et l'occasion de travailler avec un groupe de joueurs différent. « J'ai l'impression de faire partie d'un nouveau club – celui des gars qui vont se battre le long des bandes et qui font les sorties de zone. Je découvre un tout nouveau monde. »

Chaque joueur excellait à son ancienne position en raison de ses habiletés respectives, mais ce sont ces mêmes qualités qui ont fait penser aux entraîneurs qu'un remaniement permettrait de secouer une équipe qui cherchait à hausser la vitesse de son jeu.

« Ils sont deux joueurs rapides, mais différents : un est plus robuste, tandis que l'autre aime manier la rondelle », analyse Ken Babey, entraîneur-chef de l'équipe nationale sur luge du Canada.

Arsenault ajoute du dynamisme à l'échec avant; Bowden, avec ses grandes habiletés de passeur, peut accélérer les sorties de zone.

« Ce qui est fantastique avec ces deux joueurs est que, si ça ne fonctionne pas, tu peux les remettre à leur ancienne position sans y perdre quoi que ce soit », affirme Babey.

Le changement a éveillé quelque chose en chacun des joueurs. Arsenault s'est toujours entraîné avec diligence, mais il s'investit désormais plus que jamais.

« J'aime aller sur la patinoire chaque jour et travailler sur des éléments auxquels je n'accorde pas autant de temps normalement en tant que défenseur, comme pratiquer mes lancers et même mes feintes dans la zone offensive, alors qu'avant, je pratiquais mes tirs de la pointe », dit Arsenault, qui, à sa première présence au sein de l'équipe en 2005, jouait à l'avant. « C'est plaisant de briser la routine. »

« Il faut toujours faire ses preuves lorsqu'on joue pour Équipe Canada », ajoute Bowden. « Il faut toujours prouver qu'on est le meilleur et qu'on peut rivaliser avec les autres chaque année. Maintenant, je dois leur montrer que je peux maîtriser une nouvelle habileté sur le plan de la stratégie. Ça me force à rester vigilant. »

Les deux joueurs savent que le changement n'a pas eu lieu en raison de lacunes dans leurs anciens rôles, mais plutôt parce qu'ils possèdent des qualités qui permettent à l'équipe de s'adapter. Pour le bien de l'équipe, les deux sont prêts à tout essayer.

« Je pense aussi que ça peut déstabiliser quelque peu les autres équipes », estime Bowden. « Nos adversaires sont vraiment habitués de me voir à l'avant, et là, ils doivent faire face à un nouveau trio très talentueux, en plus de composer avec ma présence à l'arrière. Je vais m'assurer d'être une menace depuis l'arrière. »

Les deux joueurs ont apprivoisé rapidement leurs rôles. Ils ont tenté l'expérience lors du camp de développement de l'équipe en août, puis ils ont joué à ces nouvelles positions au camp de sélection en septembre en vue de la formation de l'équipe pour la saison.

Cette semaine, au Défi mondial de hockey sur luge 2016, Arsenault forme un trio avec Tyler McGregor et Ben Delaney.

« Évoluer avec des joueurs qui sont parmi les meilleurs au monde pose un défi, parce que je ne veux pas leur nuire à l'offensive », explique Arsenault. « Ils m'aident à m'adapter aux systèmes et à faire des ajustements dans les aspects que je peux améliorer pour leur permettre d'être encore meilleurs. Je ne suis pas aussi doué qu'eux, mais j'ai une bonne éthique de travail. Je mise sur ça pour connaître du succès. »

Arsenault et Bowden se sont également échangé des conseils. « Je suis content de le voir en défensive. Selon moi, il obtiendra beaucoup plus d'occasions offensives qu'il ne le pense. »

Bowden abonde en ce sens.

« Je vais probablement avoir de la difficulté à ne pas simplement tout envoyer au filet du point d'appui », dit Bowden, qui complète un duo de défenseurs avec Adam Dixon. « On a beaucoup d'espace à la ligne bleue. »

C'est là le plus gros ajustement qu'il a dû effectuer en tant qu'attaquant de longue date : l'espace et la vision de jeu qui s'offrent à lui dans le haut de la zone. Il est excité par les possibilités offensives des nombreuses options qui se dessineront devant lui.

« Je me souviens que, quand j'étais jeune, je me tournais vers la ligne bleue et je voyais de très bons joueurs s'acquitter de leurs tâches », raconte-t-il. « Ça me donnait la confiance nécessaire pour simplement m'exprimer à l'attaque et explorer mon potentiel. J'aimerais parvenir à enlever une partie de la pression ressentie par les nouveaux joueurs, qu'ils sachent qu'ils peuvent compter sur Adam et moi à l'arrière pour veiller sur eux. »

Babey a constaté un regain d'énergie – et de fougue – dans l'ensemble de la formation. Tout le monde se rend compte que tout est possible lorsqu'une nouvelle idée émerge. « C'est une source de motivation, mais les gars sont aussi excités par ce changement visant deux vétérans, parce que ceux-ci en sont ragaillardis. »

N'espérez pas cependant voir l'un ou l'autre de ces deux joueurs tenter sa chance à une troisième position.

« Je ne serai jamais gardien de but. Jamais de la vie », déclare Bowden. « Je ne suis pas assez fou pour être gardien de but. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

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Responsable, communications organisationnelles
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