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Du ruisseau derrière chez lui jusque chez les Canadiens

Carey Price considère que son éducation dans le nord de la Colombie-Britannique l’a aidé à façonner le parcours de sa carrière

David Brien
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31 octobre 2015
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Il est le champion en titre du trophée commémoratif Hart remis au joueur par excellence de la LNH en plus d’avoir reçu le trophée Vézina, le trophée William-M.-Jennings et le prix Ted-Lindsay – toute une récolte pour une saison de travail.

Il a été gardien de but avec Équipe Canada, remportant une médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver de 2014, sept ans après avoir remporté l’or (et avoir été nommé meilleur gardien) au Championnat mondial junior 2007 de l’IIHF.

Carey Price est sans l’ombre d’un doute le meilleur gardien de but au hockey, et peut-être le meilleur joueur de ce sport.

En dépit du fait qu’il joue à Montréal, un des marchés de hockey les plus scrutés à la loupe du monde, il semble toujours intimidé par… absolument rien. Lorsqu’il se dresse de toute sa stature dans son demi-cercle bleu, il semble quasi impossible d’importuner le gardien de but des Canadiens – que ce soit sur la patinoire ou à l’extérieur de celle-ci –, et ce, presque tous les soirs.

D’où viennent donc toute cette concentration, cette éthique au travail et cette grande humilité?

Il faut regarder bien loin à l’ouest de Montréal – en fait, exactement 4 846 kilomètres à l’ouest – pour répondre à cette question.

Price est né tout près de Vancouver en Colombie-Britannique, et sa mère Lynda, une ancienne chef de la

Première nation Ulkatcho, a décidé qu’il était dans l’intérêt fondamental de son fils qu’il soit élevé près de ses racines dans le petit village d’Anahim Lake situé dans le nord de la Colombie-Britannique à plus de dix heures de route de Vancouver.

Cette communauté isolée de 360 âmes n’ayant pas d’aréna, Price a donc appris à patiner sur le ruisseau derrière la maison familiale, et ce n’est qu’à neuf ans qu’il a finalement pu s’engager dans le hockey organisé.

Sans association de hockey mineur auprès de laquelle s’inscrire, et sans entraîneur certifié pour apprendre, il était bien naturel pour Price de trouver l’inspiration qui l’animerait en tournant son regard vers le seul héros de sa jeunesse : son père Jerry.

« Comme mon père était un joueur de hockey, ça a évidemment éveillé ma passion pour le jeu », se rappelle Price. « Je crois que chaque enfant rêve de jouer au hockey au plus haut niveau. J’ai eu beaucoup de chance, car j’avais mon modèle, quelqu’un vers qui me tourner si près de moi. »

Jerry, un gardien de but ayant été choisi par les Flyers de Philadelphie en huitième ronde du repêchage de 1978, savait exactement quels sacrifices seraient nécessaires, et il n’a pris aucun raccourci pour aider son fils à réaliser ses rêves.

Lorsque le moment est venu pour Price de mettre du sérieux au jeu, l’équipe la plus près se situait à Williams Lake, à plus de huit heures de route aller-retour d’Anahim Lake. Jerry a trouvé une solution, mais disons que c’était une solution inhabituelle.

Il a acheté un avion.

Les déplacements aériens réduisirent le temps de voyage de quatre heures à 45 minutes et forgèrent chez Price certains de ses plus beaux souvenirs.

« C’était les plus beaux moments - passer du temps privilégié avec mon père et partager ensemble notre passion du jeu », confie-t-il. « D’avoir pu vivre cette complicité bien particulière avec une intensité de part et d’autre a été quelque chose que peu d’enfants ont la chance de vivre, je crois. »

Bien qu’il était jeune, Price a rapidement réalisé à quel point ses rêves de hockeyeur exigeaient des efforts non seulement de sa part, mais aussi de la part de ses parents, mais il a continué à s’appuyer sur leurs sacrifices pour alimenter sa motivation.

« Sans leur aide, plusieurs situations auraient pu changer le cours de mon existence », souligne-t-il. « Quand je me remémore cette époque, je me dis que j’aurais pu facilement aller à travailler à la mine ou au moulin. »

« Mes parents sont assurément des personnes très travaillantes. Ma mère en fait a obtenu un diplôme de la faculté de droit le printemps dernier; cette culture du travail a donc bien fait son chemin jusqu’à moi. »

C’est cette éthique au travail qui a aidé Price à amorcer son parcours à Williams Lake et l’a amené à revêtir le chandail d’Équipe Canada après seulement sept années de jeu. En 2004, il faisait partie du contingent du Pacifique qui a remporté la médaille d’or au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans tenu à St. John’s, T.-N.-L.

« Ça a été vraiment super. C’est comme une expérience éclair; ça se met en branle et ça prend fin dans le temps de le dire, il faut donc la savourer pendant qu’on y est », révèle Price de son expérience chez les M17 (une fiche de 1-0-1 et une moyenne de buts contre de 4,62), où il a partagé la tâche de gardien de but avec Dustin Butler.

« Nous sommes lancés dans une équipe à court terme, nous rencontrons de nouvelles personnes et toute l’expérience est un peu malaisée, mais en même temps très amusante. En fait, je dirais que le malaise est davantage de l’incertitude. »

Même à l’époque où il était n’était qu’un gardien de but tranquille et sans prétention de 16 ans, les aptitudes sur glace et hors glace qui feront de Price un médaillé d’or olympique et un joueur par excellence de la LNH étaient bien présentes.

Son entraîneur chez les M17, Mark Holick, s’est rapidement aperçu qu’il n’avait pas à s’inquiéter pour le poste de gardien de but.

« En raison de la nature court terme de ce tournoi, nous voulions nous assurer de la solidité de notre structure et de la justesse de notre jeu, souligne Holick, mais avec Carey, nous savions que si des failles ou des erreurs survenaient nous restions dans une bonne position, quoi qu’il advienne. »

« Je n’avais jamais vu un jeune faire preuve d’autant de concentration et accorder autant d’attention aux détails, il était sans égal. Même sa démarche était unique; il ne montrait pas d’arrogance, mais plutôt de la confiance, il avait l’assurance de son jeu et son habileté le démarquait. On voyait qu’il était bien préparé et il se conduisait comme un professionnel. »

Onze ans plus tard, Price a une feuille de route presque sans égal dans le hockey.

Depuis ses premières foulées sur le ruisseau derrière la maison d’Anahim Lake, à ses voyages en avion pour s’entraîner à Williams Lake, à sa médaille d’or au Mondial junior et à son succès à Sotchi, Price s’est toujours démarqué de ses acolytes.

Et il n’a que 28 ans… le meilleur pourrait être à venir.

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