Demandez à Dean McAmmond ce dont il se souvient le plus de la conquête de la médaille d’or au Championnat mondial junior 1993 de l’IIHF et la première chose qui lui vient à l’esprit n’a rien à voir avec ce qui est survenu sur la patinoire.
« Je [me suis senti] comme le père Noël au jour de Noël parce que c’était la première fois que j’étais loin de chez moi », dit-il. « Le médecin de l’équipe s’est déguisé. »
Le hockey aussi lui a procuré de bons souvenirs.
« [Nous étions] un groupe de jeunes joueurs de hockey qui en étaient à leurs premiers pas dans leur carrière », dit McAmmond, qui a joué pendant 18 saisons dans la LNH par la suite, atteignant la finale de la Coupe Stanley avec les Sénateurs d’Ottawa en 2007.
Alors que la ronde des médailles du Mondial junior 2015 se déroule à Toronto, Ontario, au cours des prochains jours, des membres des équipes de 1993 et 1994 ont été réunis en reconnaissance de leurs réalisations en or.
« Je pense que tout le monde chez Hockey Canada et à la Fondation Hockey Canada reconnaît l’importance de célébrer le jeu et les succès que nous avons connus », déclare Chris Bright, directeur administratif de la Fondation Hockey Canada. « Célébrer le patrimoine du Canada au hockey fait partie du mandat de la fondation. »
Certains des anciens ne s’étaient pas vus depuis 20 ans.
« Nous parlons de hockey mineur et de nos enfants et petits-enfants qui jouent », dit Jos Canale, entraîneur adjoint en 1993 et entraîneur-chef en 1994. « C’est agréable de faire partie d’une tradition gagnante. Quand vous gagnez, vous formez une famille très unie. »
Brent Tully a aussi fait partie des deux équipes. En 1993, il a été nommé à l’équipe des étoiles du tournoi; l’année suivante, il a été capitaine de la formation.
Après leur victoire en 1994, Tully a fièrement décrit son équipe comme « un groupe de hockeyeurs anonymes » lors d’une entrevue télévisée. L’équipe n’était pas pressentie pour gagner et il dit maintenant qu’elle voulait prouver qu’elle était meilleure que ce que l’on disait d’elle.
L’équipe a présenté une fiche sans défaite, mais ce n’est qu’au cours des dernières minutes du dernier match contre la Suède – les médailles étaient alors remises après un tournoi à la ronde à huit équipes – que l’or était acquis.
« Aaron Gavey a fait un jeu incroyable avec son bâton – une passe aveugle qui aurait été un but dans un filet désert pour eux », dit-il. Peu après, Rick Girard a marqué dans un filet désert pour porter la marque à 6-4 pour le Canada.
Ce fut la première de trois médailles d’or consécutives pour Jason Botterill. Selon lui, le travail préparatoire qui a mené au succès de l’équipe a été effectué en Suisse avant l’événement.
« Je crois que l’appui que les gars ont ressenti sur le banc, qu’ils aient joué beaucoup ou non, a commencé au début de ce camp d’entraînement », dit-il.
Maintenant, en tant que directeur général associé des Penguins de Pittsburgh, Botterill surveille et évalue les espoirs de son équipe des quatre coins du monde.
Il veut voir les futurs Penguins réussir, mais pas nécessairement leurs équipes.
« Tu restes toujours un partisan dans l’âme », dit-il. « C’est certain que tu encourages l’équipe avec la feuille d’érable. »
L’équipe de 1993 n’a pas attendu aussi longtemps pour s’assurer de sa médaille; elle l’avait en poche avec deux matchs à jouer.
« Heureusement, nous avons eu beaucoup de temps pour profiter de notre championnat parce qu’il nous restait encore plus d’une demi-semaine de hockey », affirme Adrian Aucoin. « Ce fut sans doute beaucoup plus amusant que ça aurait dû l’être. »
Les anciens sont occupés à Toronto. En plus d’un brunch commémoratif vendredi, les joueurs ont été honorés pendant le match quart de finale du Canada contre le Danemark et ils se rendront dans la Zone des partisans McDonald’s en plus d’aider au lancement d’une nouvelle patinoire publique bâtie grâce à des fonds amassés par la Fondation Hockey Canada.
Mais leur fin de semaine a commencé jeudi soir lorsqu’ils ont rencontré les membres de l’équipe nationale junior actuelle du Canada et échangé avec eux. Les discussions ont tourné autour de la façon d’affronter l’adversité et d’avoir confiance en l’équipe. Mais surtout, les joueurs ont simplement partagé leur amour du hockey.
Le défenseur Josh Morrissey de l’équipe actuelle a dit à Aucoin qu’il le regardait jouer avec les Flames alors qu’il grandissait à Calgary, Alberta. Et McAmmond et Morrissey ont parlé de jouer au hockey junior avec les Raiders de Prince Albert.
C’était la première fois que les joueurs se rencontraient, mais dans le petit monde du hockey, ils se sont vite rendu compte qu’il y a beaucoup moins que six degrés de séparation.
« J’ai été sur la glace avec le petit frère de [Curtis] Lazar », dit McAmmond qui est entraîneur au hockey mineur dans la ville d’origine de Lazar, Vernon en Colombie-Britannique. « Il est un pee-wee et il a le même âge que mon fils, alors nous avons échangé à ce sujet. »
La popularité et la visibilité du Mondial junior ont connu une croissance considérable au cours des deux dernières décennies. Mais ce qui n’a pas changé, c’est la fierté que l’on ressent à jouer pour son pays.
« Quelques vingt ans après, d’être ramenés – ça vous faire sentir comme si vous en faisiez encore partie », dit McAmmond. « Il y a quatre ans que je suis à la retraite; ma carrière de joueur est terminée, mais c’est comme si vous portiez encore la feuille d’érable sur la poitrine. »
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Jeremy Knight
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