Brooke Hobson se trouve en position peu familière.
Oui, la défenseure de 17 ans de Prince Albert joue en Saskatchewan, l'équipe hôte du Championnat national féminin des moins de 18 ans 2016. Oui, c'est la troisième fois que Hobson participe au National des M18. Et jouant depuis cinq ans dans la Ligue de hockey midget AAA de la Saskatchewan, elle a certainement fait souvent des voyages à Regina.
Alors, qu'y a-t-il de différent cette fois?
Hobson est une vétérante, l'une des six joueuses de retour avec la Saskatchewan, une chef de file incontestée et capitaine adjointe d'une équipe qui tentera de remporter une première médaille au National des M18.
Et aussi, Hobson a toujours été un peu en avance dans son sport.
Elle s'est jointe aux Bears de Prince Albert, son équipe midget AAA, à l'âge de 13 ans.
Elle s’est engagée verbalement à fréquenter l’Université Northeastern alors qu'elle était en 9e année.
Elle a participé au National des M18 2013 à l'âge de 14 ans, la plus jeune joueuse de l'événement.
Cette habitude de jouer avec des jeunes d'une catégorie d'âge plus élevée a commencé tôt dans sa vie, tout naturellement.
Hobson faisait partie du programme d'initiation – jouant sans officiels – quand elle est devenue affiliée à l'équipe novice de son frère.
« J'avais peur des arbitres », dit-elle en riant. « Au niveau où je jouais, nous patinions seulement sur une demi-glace et nous étions si petites et les entraîneurs arbitraient. Tu vas sur la glace et tu vois ces grands messieurs aux chandails rayés et c'est impressionnant. »
Et Hobson avait 12 ans, elle jouait au niveau pee-wee, quand elle a été rappelée pour porter les couleurs des Bears comme joueuse affiliée. L'entraîneur-chef Jeff Willoughby l'a fait jouer à l'avant.
Elle a marqué un but en désavantage numérique en première période.
« Elle est venue au banc et je lui ai dit « Pourquoi ça a été si long" », affirme Willoughby en riant. « Ce n'est pas comme si elle obtenait des présences régulières. À 12 ans, marquer son premier but à son premier match, ça démontre à quel point elle était toute une joueuse. »
Et tout ça, c'est seulement au hockey. Hobson a réalisé encore plus de choses au golf.
À 13 ans, elle a remporté le championnat féminin junior de la Saskatchewan en 2012. Elle a répété l'exploit en 2013 et reconquis son titre en 2015. Elle a participé quatre fois au championnat national féminin junior et deux fois aux Jeux d’été du Canada (en plus d'avoir pris part aux Jeux d’hiver du Canada 2015 en hockey). À deux reprises, elle a terminé au troisième rang du championnat provincial amateur, participant au championnat national les deux années. Et à 14 ans, elle a remporté le Ladies Lobstick, un événement ouvert aux gens de tous les âges.
Son père, Gord, étant un professionnel de golf, c'était naturel pour Hobson de faire son chemin dans le sport. Son terrain de 9 trous, normale 3, était parfait pour une jeune enfant. Et il était son « partenaire favori ».
« Je me souviens sur le terrain de pratique, mon chien courait toujours après les balles que je frappais parce qu'elles ne se rendaient pas si loin », confie Hobson. « Il les ramassait et les mettait en pile. »
En consacrant ses étés au golf et ses hivers au hockey, elle a bâti non seulement les qualités athlétiques, mais probablement de façon encore plus importante, l'endurance mentale pour être efficace dans les deux sports.
Après un orage qui a suspendu les activités de la journée après un trou à l'avant-dernier jour du tournoi, Hobson a joué 35 trous en un jour pour gagner son premier titre provincial junior. Le titre du Ladies Lobstick, qu'elle a gagné dans une classe ouverte, était un événement de type « partie par trou ».
« Le golf est vraiment un sport mental », confirme Hobson. « La façon dont tu penses affecte ton jeu. C'est la même chose au hockey. Le hockey est un sport plus rapide, mais de la même façon, la façon dont tu penses affectera ton jeu. »
Plus tôt cet été, Hobson a dû faire un choix : le golf ou le hockey?
« Ma décision était basée sur l'environnement d'équipe pour le hockey, c'est en quelque sorte pourquoi j'ai choisi le hockey. »
Dans l'espoir de faire partie de l'équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada, Hobson a décidé de plutôt consacrer l'été dernier à travailler avec un entraîneur à Saskatoon. Elle a obtenu une invitation au camp de sélection d'août. Au dernier jour du camp, elle a été convoquée à son tour devant les entraîneurs.
« Je me suis assise et ils m'ont félicitée », explique-t-elle. « Je suis restée assise et je ne savais pas quoi dire. » Elle a été dirigée vers une autre salle, celle où se trouvaient ses nouvelles coéquipières de l'équipe nationale. « Aussitôt que tu entres dans cette salle, tout le monde t'applaudit et t'encourage. C'était vraiment une expérience cool de voir tout le monde aussi excité. »
Quand Hobson est retournée avec les Bears, elle était une joueuse différente. Après avoir annoncé ses couleurs à son premier match il y a quelques années, elle a joué 111 parties de plus avec l'équipe et a été nommée Meilleure défenseure en 2014-2015.
« Juste dans les quatre à six derniers mois, ayant eu la chance de jouer avec Équipe Canada, son jeu a tellement changé; sa confiance et sa discipline ont été remarquables », note Willoughby. « Elle se veut un si bon exemple non seulement pour nos joueuses, mais je sais qu'elle impose beaucoup de respect dans notre ligue. Je ne peux décrire à quel point elle fait de bonnes choses pour notre équipe et notre programme. »
Dans un avenir rapproché, Hobson veut aider son équipe de club et sa province à remporter un premier titre provincial et une médaille sur la scène nationale, respectivement. Dès l'automne prochain, à Northeastern, Hobson pourra retourner dans les patins d'une plus jeune qui fait aussi bien que n'importe qui d'autre dans chaque match qu'elle joue.
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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