Pendant la ruée vers l'or de Pike's Peak vers la fin des années 1850, des milliers de prospecteurs ont pris le chemin des Rocheuses du Sud, qui font aujourd'hui partie du Colorado, en quête d'une fortune qui changerait leur vie.
Plus de 160 ans plus tard, le Colorado renferme toujours beaucoup d'or – mais cet or appartient à Matt Duchene.
L'attaquant de l'Avalanche du Colorado a gagné l'or dans toutes les compétitions internationales auxquelles il a participé. Il n'y est pas toujours parvenu du premier coup (quoique la plupart du temps, oui), sauf qu'il a toujours fini par mettre la main sur la médaille d'or.
En dix occasions où Duchene a porté le rouge et blanc d'Équipe Canada – la Coupe du monde de hockey 2016 constitue sa 11e présence au sein de l'équipe – le joueur natif de Haliburton, en Ontario, a remporté les grands honneurs sept fois.
Alors, est-il simplement à la bonne place au bon moment, ou est-il plutôt l’une des causes de ce succès?
« Il fait partie des joueurs “incontournables” depuis ses années midgets, et même avant cette époque », soutient Doug Armstrong, directeur général d'Équipe Canada à la Coupe du monde. « Il a toujours su embrasser son identité sur la glace, et c'est ce qui a fait de lui un choix prisé au repêchage et un joueur étoile dans la LNH. »
Lorsque l'Avalanche le sélectionnait au troisième rang lors du repêchage de la LNH de 2009, Duchene possédait déjà trois médailles d’or, toutes obtenues au cours d'une période de huit mois : une avec l'Ontario au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans 2008, une au Championnat mondial des moins de 18 ans 2008 de l'IIHF et une au Tournoi commémoratif Ivan Hlinka de 2008.
Difficile de faire mieux pour amorcer une carrière internationale.
Il a ajouté un titre de la Coupe Spengler en 2012 pendant le lockout de la LNH, une médaille d’or olympique en 2014 ainsi que deux médailles d'or de suite au Championnat mondial de l'IIHF en 2015 et en 2016 (après des tentatives infructueuses en 2010, en 2011 et en 2013).
La vitesse et le talent exceptionnels de Duchene sur la glace l'ont certes toujours aidé à obtenir un poste au sein de la formation d'Équipe Canada, mais son engagement et son attitude ne passent jamais inaperçus. Le personnel de l'équipe nationale sait à quel à point il fait preuve de rigueur dans sa pratique du hockey.
Cela dit, aux yeux de Duchene, ce n'est qu'un échange de bons procédés. Il a travaillé fort pour Équipe Canada, mais Équipe Canada en a fait autant pour veiller à ce que ses expériences à l'international soient mémorables.
« Parmi les choses qui n'ont jamais changé, il y a les normes établies par Hockey Canada », affirme-t-il. « Tant du côté des joueurs que des entraîneurs, on reçoit toujours un traitement de première classe. »
« Le fait d'être entouré d'autant de gens merveilleux et d'avoir la chance de faire partie de l'expérience aussi souvent ne fait que rendre le succès international que j'ai été en mesure de connaître encore plus excitant. »
Ayant vécu notamment un match pour la médaille d’or télédiffusé partout au pays avec l'équipe des moins de 17 ans, ou encore le plus grand des événements sportifs lors des Jeux olympiques à Sotchi, Duchene connaît bien la pression et les attentes qui reposent sur ceux qui revêtent le rouge et le blanc.
Mieux encore, il excelle dans les grands moments et saisit pleinement les occasions qui s'offrent à lui avec Équipe Canada.
« Il a fait ses preuves avec Équipe Canada, et j'ai eu le privilège d'apprendre à mieux le connaître au fil des années », confie Doug Armstrong. « Il est de ceux qui aiment porter le chandail du Canada, il éprouve beaucoup de fierté à jouer pour son pays. »
« Le simple fait d'être sélectionné reste toujours un honneur », déclare Duchene. « La première fois que tu entres dans le vestiaire et que tu vois le logo vis-à-vis ton casier, c'est un moment extrêmement spécial que je ne tiens jamais pour acquis. »
« Ce qu’il y a de plaisant avec Équipe Canada est que la formation est incroyablement difficile à percer, mais une fois que tu y es, tes chances de gagner un championnat sont vraiment bonnes. »
Si Duchene est devenu une valeur sûre pour Équipe Canada, ce n’est pas uniquement en raison de ses talents de hockeyeur, même si ceux-ci font partie de l'équation. Doug Armstrong n'hésite pas à souligner son attitude à l'extérieur des patinoires.
Certains joueurs ne sont pas à l'aise dans leurs interactions avec la direction de l’équipe, ce qui n’est pas le cas de Duchene. Il demeure humble, ouvert et facile d'approche.
« Dans ces types d'événements, nous voulons des joueurs dont la personnalité reste la même, et il fait partie de ce groupe », affirme le directeur général. « Il est quelqu'un qui affiche un très bel équilibre tant sur la glace qu’à l’extérieur des patinoires et qui sait élever son niveau d'intensité au besoin. »
D'ailleurs, c'est un défi que Duchene se croit en mesure de relever pour aider le Canada à défendre son titre de la Coupe du monde et ainsi ajouter l'une des rares pièces qui manquent à sa collection de trophées qui ne cesse de grandir.
À un certain moment pendant les Jeux olympiques de 2014, l'entraîneur-chef Mike Babcock – qui est de retour derrière le banc à la Coupe du monde – lui a demandé s'il prévoyait s'asseoir et regarder le match, ou s'il pensait jouer.
Même si le commentaire lui avait été lancé à la blague, Duchene a tout de suite compris le message.
« J'essayais d'éviter d'être celui qui nous ferait perdre, plutôt que de jouer pour être celui qui nous ferait gagner », se rappelle-t-il. « Quand il m'a dit ça, ça m'a aidé à savoir que je pouvais simplement aller sur la glace, être moi-même et m'en tenir à mon style de jeu. »
Cette fois-ci, Duchene est en pleine possession de ses moyens et ne sous-estime pas ses habiletés, ce qui est une bien mauvaise nouvelle pour ses adversaires.
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Jeremy Knight
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