Dire qu'il a subi un « dur coup » peut paraître un cliché, mais c'est exactement ce qui s'est produit.
La blessure n'aurait pu survenir à un pire moment, seulement quelques minutes avant d'entreprendre les deux semaines les plus importantes de sa jeune carrière, sa première expérience au hockey international.
Jack Mc Bain avait obtenu une invitation au camp national de développement des moins de 17 ans du Canada en août dernier, et il a suffisamment bien fait à Calgary aux côtés de 110 de ses pairs pour mériter l'une des 66 places au sein des équipes canadiennes au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans à Sault Ste. Marie, Ont., au début de novembre.
Mais il ne s'est pas tout à fait rendu dans le Nord de l'Ontario indemne. Le 23 octobre, la veille de son départ pour le tournoi des M17 où il devait se joindre à Canada Noirs, McBain a joué un dernier match avec son équipe de club, les Jr. Canadiens de Toronto.
« J'ai bloqué un tir et je me suis blessé à la main », explique le jeune de 16 ans. « Lorsque je suis arrivé [à Sault Ste. Marie], je me suis entraîné avec les gars pendant la semaine et j'ai pris part au match hors concours. [Ma main] empirait graduellement; après les matchs, je ressentais beaucoup plus de douleur. »
Il a joué le premier match du tournoi n'obtenant aucun point dans une défaite de 4-1 aux mains de Canada Blancs avant que la douleur ne devienne insupportable. Le médecin de l'équipe lui a dit d'obtenir une radiographie ce qui a confirmé le pire.
« Ils ont découvert qu'elle était fracturée; [le médecin] m'a donc retiré. »
Tout à coup, s'en était fait de McBain – le fils d'Andrew McBain, ancien d'Équipe Canada et vétéran de 11 saisons dans la LNH – qui s'est retrouvé à bord d'un vol vers Toronto le lendemain et qui n’a pu faire autre chose que regarder ses coéquipiers poursuivre leur parcours au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans.
Au bout du compte, les Noirs se sont qualifiés pour le match pour la médaille d’or avant de s'incliner 2-1 dans un match palpitant devant la Suède, et Mc Bain ne pouvait que regarder – une douleur sans doute plus intense que celle causée par sa main fracturée.
« C'était brutal », confie-t-il. « C'était tellement un bon groupe de gars et une si belle expérience. Je savais qu'ils allaient aller très loin, et ils ont eu une bonne chance de gagner; ce fut donc très difficile.
« J'avais peine à regarder les tirs de barrage en demi-finale (une victoire de 3-2 sur la Russie). J'étais heureux pour les gars; ils ont si bien joué et je ne leur souhaitais que le meilleur, mais en même temps, je voulais vraiment être là et tout faire pour aider l'équipe. »
Mais une nouvelle occasion ne s'est pas fait attendre.
Un peu plus de deux semaines après l’événement des M17, pendant qu'il était toujours à l'écart du jeu avec les Jr. Canadiens à cause de la fracture à sa main, McBain a été invité au camp de sélection de Canada Est en vue du Défi mondial junior A 2016. Il allait donc avoir une deuxième chance de se tailler une place au sein d'Équipe Canada.
« Tu ne sais jamais combien de fois tu auras l'occasion de porter le chandail; tu dois donc profiter de toutes les chances qui te sont offertes », dit-il. « J'ai reçu cet appel et j'étais vraiment heureux. Le M17 avait laissé un arrière-goût amer dans ma bouche et ceci était une autre occasion, et je voulais en profiter. »
Et c'est exactement ce que McBain a fait, obtenant une place au sein de l'équipe – il est l'un des deux joueurs nés en 2000. (L'autre, le gardien de but Hunter Jones, était un des coéquipiers de McBain avec Canada Noirs à Sault Ste. Marie.)
« C'est sa façon de jouer le jeu », dit l'entraîneur-chef de Canada Est en expliquant pourquoi McBain a été sélectionné. « Il joue le jeu de façon honnête. Pour un jeune de 16 ans, sa façon de jouer démontre beaucoup de maturité; il a de l'avance pour son âge. Il s'est démarqué à chaque présence, et il a fait une différence à chaque présence lorsqu'il était au camp. »
Il a pris part à deux matchs de la Ligue de hockey junior de l’Ontario avant de partir pour le camp, obtenant un but et deux aides, mais il a dû néanmoins se défaire de la rouille accumulée pendant son inactivité tout en essayant de se tailler une place au sein d'Équipe Canada.
« Je me suis rendu directement au camp [de sélection] et j'ai joué quelques matchs là; je suis donc en train de me remettre beaucoup mieux et de rattraper la vitesse du jeu », dit McBain. « Il suffit d'essayer de m'améliorer chaque match. »
« Je dois simplement jouer mon jeu. Je suis un avant de puissance imposant, capable de créer de l'offensive et de bien jouer en zone défensive. Simplement un joueur complet qui veut essayer d'aider son équipe à gagner. Nous sommes comme toutes les autres équipes – la médaille d’or est l'objectif ultime. »
S'il remportait l'or, le jeune McBain pourrait se vanter auprès de son père qui a aidé le Canada à remporter une médaille d’argent au Championnat mondial 1989 de l'IIHF; Andrew McBain a accumulé huit points en 10 matchs au sein d'une formation qui regroupait des noms comme Yzerman, Hawerchuk, Messier, Stevens et Fuhr.
Andrew était à la retraite depuis quelques années lorsque Jack est né et il a accompagné son fils dans son cheminement au hockey mineur en tant qu'entraîneur jusqu'à la fin de la saison de Jack dans la catégorie midget mineur avec les Flyers de Don Mills la saison dernière.
« Il est ma référence en quelque sorte », dit McBain à propos de son père. « Il a toujours été avec moi; il a été mon entraîneur tout au long de mon hockey mineur et de l'avoir là pour toutes les situations... il a déjà vécu tout ça, et ses conseils sur la façon d'agir sur la patinoire et à l'extérieur de celle-ci ont été incroyables. Je suis très chanceux de l'avoir à mes côtés. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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