Avec un nom de famille qui signifie pied en français, il faut s’attendre à toutes sortes de jeux de mots.
En fait, les nouveaux jeux de mots sont probablement aussi rares que les situations où Cal Foote concède le centre de la glace à un adversaire en zone défensive.
Mais pour ceux qui osent l’un ou l’autre, bonne chance, car votre tentative sera sans doute futile.
« Il y a toujours des petits jeux de mots et des traits d’esprit », dit Cal, un défenseur de l’équipe nationale junior du Canada. « J’aimerais dire que je les ai probablement déjà tous entendus. »
Cela est particulièrement vrai lorsque la conversation porte sur les comparaisons avec son père, Adam Foote, qui pendant 19 saisons a patrouillé la ligne bleue de trois équipes de la Ligue nationale de hockey avec un esprit compétitif distinct axé sur la victoire.
Et lorsque vous empruntez le même parcours que votre père qui a déjà connu beaucoup de succès et remporté la coupe Stanley, vous allez vous attirer des analogies et des blagues sur votre nom.
Sans vouloir trop pousser ce jeu verbal, il est probablement juste de dire que Cal Foote trace son propre chemin et qu’il le fait à son propre rythme.
Cela ne veut pas dire que le père ne participe pas à la croissance et au développement de son fils. Au contraire, Cal affirme que les enseignements et l’expérience de son père sont des ressources importantes.
À seulement 19 ans, Cal Foote est un excellent défenseur dans les deux sens du jeu; il est capable d’utiliser son impressionnant gabarit de six pieds quatre pouces et 212 livres pour bien se positionner défensivement et jouer avec robustesse tout en possédant une capacité d’analyse du jeu remarquable et une touche offensive.
« Ayant grandi dans le hockey, il comprend instinctivement ce qui se passe », affirme Joël Bouchard, qui a joué contre le père de Cal à plusieurs reprises lors de ses 364 matchs dans la LNH et qui fait partie du groupe de gestion du Programme d’excellence de Hockey Canada.
« Je pense qu’ils ont plusieurs ressemblances », ajoute Bouchard. « Si je devais les comparer, je dirais qu’Adam jouait avec une pointe de désespoir, mais Cal possède un meilleur flair offensif. »
« Mais au-delà de tout ça, la famille Foote a fait un excellent travail en élevant un très bon jeune. C’est très agréable de le côtoyer; professionnel et poli. »
Né à Denver de parents canadiens pendant que son père jouait pour l’Avalanche du Colorado, Foote dit que la décision de représenter le Canada sur la scène internationale a été facile.
« J’ai grandi en encourageant Équipe Canada et en voyant mon père porter la feuille d’érable (à deux Coupes du monde et deux Olympiques) », dit Foote qui en est présentement à sa troisième année avec les Rockets de Kelowna de la Ligue de hockey de l’Ouest.
« Je suis issu d’une famille canadienne et j’avais du sang canadien dans les veines; il y a donc toujours eu un lien. Et quand Hockey Canada m’a approché en premier, ce fut une décision assez facile pour moi. Jouer pour le côté que j’encourageais déjà et dont je faisais émotivement partie depuis mon jeune âge était (logique). »
Au fil de ses trois saisons à Kelowna, le nombre de points qu’il a accumulés a augmenté progressivement tout comme son importance sur la glace pour les Rockets – il porte le « C » cette année. Cela a retenu l’attention du Lightning de Tampa Bay qui l’a choisi au premier tour du repêchage de la LNH de juin dernier, 14e au total.
Foote en sera à son premier Championnat mondial junior de l’IIHF cette année (et aussi à sa première expérience internationale), mais ce sera sa deuxième présence au sein du programme d’excellence puisqu’il a assisté au camp de sélection du Canada l’an dernier, mais il n’a pas été retenu. Loin d’être découragé, il est retourné à Kelowna avec la détermination et le zèle nécessaires pour s’assurer de ne pas être déçu une seconde fois.
« Je pense évidemment que jouer au hockey une autre année m’a aidé », dit-il. « Pour moi, un point important était d’améliorer mon patinage. C’est une combinaison du travail sur mon patinage et mes faiblesses pendant un an et d’expérience supplémentaire. »
Pendant l’été, Foote s’entraîne à l’extérieur de la patinoire avec le préparateur physique Carson Lemon et sur la patinoire avec son père. Adam Foote est instructeur auprès de jeunes joueurs; il dirige des séances d’entraînement précises pour de petits groupes, et son fils aîné absorbe les moindres détails de ce qui est enseigné.
« J’ai toujours voulu être comme lui », dit Cal. « Le plus cool, c’est qu’il a vécu la même chose. Ses conseils passent et j’essaie d’écouter tout ce qu’il a à me dire. »
Cal n’hésite pas à admettre que sa relation avec son père est excellente. Les deux sont très proches. D’ailleurs, Adam Foote sera lui aussi occupé auprès d’Équipe Canada pendant les Fêtes puisqu’il est avec l’équipe nationale masculine du Canada à la Coupe Spengler.
« Nous parlons de hockey chaque fois que nous en avons l’occasion », dit-il. « À la table au souper et avant et après les matchs, il essaie toujours de donner de bons conseils à mon frère et moi afin de nous aider de son mieux. »
C’est un atout exceptionnel pour un jeune joueur et Cal en est conscient quoiqu’en raison de sa généalogie, il y aura toujours des comparaisons. Ceci est surtout vrai parce que comme son père, Cal est un imposant défenseur droitier.
« Je vois la bienveillance et le professionnalisme en lui », dit Bouchard. « Il veut être un joueur de hockey. Il a la passion, comme son père. Mais ils ont des attributs différents, car son père était intimidant et rude.
« Mais ça aussi c’est correct. Il va tracer son propre chemin. Il est maître de lui-même. »
En faisant de nouveau allusion à la signification de son nom avec une pointe d’humour, il est juste de dire que comme joueur, Cal veut se tenir sur ses deux pieds.
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Jeremy Knight
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