C'est assez facile d'être inspiré en écoutant Emily Clark.
La femme native de Saskatoon fait partie des 28 joueuses centralisées de l'équipe nationale féminine du Canada qui tenteront de se tailler au poste au sein de la formation définitive qui participera aux Jeux olympiques d’hiver de 2018 en Corée du Sud.
Malgré 27 parties avec l'équipe nationale et trois présences aux Championnats mondiaux féminins de l'IIHF, Clark se sent encore émerveillée quand elle rejoint ses coéquipières d'Équipe Canada.
« Tout le monde parle à quel point il est spécial de porter la feuille d'érable pour la première fois, mais en fait, chaque fois que tu le fais, tu vis un rêve d'enfance et peu de gens peuvent affirmer une telle chose », commente Clark. « Juste de marcher dans le vestiaire, le chandail te fait toujours face pour que tu puisses voir le logo et ensuite tu regardes en haut et tu vois ton nom sur une plaque sur ton casier, c'est pas mal cool et ça te rappelle que tu vis un rêve. »
Clark, 21 ans, est la quatrième plus jeune joueuse de la formation centralisée; seules les sœurs Potomak, Sarah (19 ans) et Amy (18 ans), ainsi que la défenseure Micah Zandee-Hart (20 ans), sont moins âgées.
Encore, on peut difficilement la considérer comme une recrue étant donné son expérience avec Équipe Canada. En plus de ses trois participations aux Mondiaux féminins (elle a remporté l'argent en 2015, 2016 et 2017, Clark a gagné deux fois l'or en 2012 et 2013 aux Championnats mondiaux féminins des M18 de l'IIHF et a également passé du temps avec l'équipe nationale féminine de développement du Canada.
Clark connaît également toute une carrière universitaire à l'Université du Wisconsin, obtenant plus d'expérience des grands matchs. En 2016-2017, elle a dominé la NCAA au chapitre des buts gagnants avec neuf, terminant troisième meilleure pointeuse du Wisconsin en plus d'être nommée à la troisième équipe des étoiles de la WCHA. À chacune de ses trois saisons, les Badgers ont atteint le Frozen Four de la NCAA, dont l'an dernier, jusqu'au match de championnat.
Les sept mois suivants, cependant, seront tous consacrés aux Jeux olympiques et à cette quête de la médaille d’or. Clark a été une témoin privilégiée de la magie d'une célébration de médaille d’or d'Équipe Canada, puisqu'elle a aidé à appuyer le plus récent gala de la Fondation Hockey Canada à Saskatoon, qui a souligné la conquête de l'or de l'équipe nationale sur luge du Canada au Championnat mondial de parahockey sur glace 2017.
Hockey Canada a invité Clark à participer à l'événement et elle a savouré chaque seconde.
« C'était pas mal cool d'être invitée et de faire partie de cet événement, particulièrement dans ma ville d’origine », exprime Clark. « J'aime suivre toutes les équipes nationales et j'ai suivi l'équipe sur luge dans son aventure; ce fut pas mal spécial de voir les joueurs recevoir leur bague et faire partie des célébrations. C'est inspirant parce que tu espères gagner un championnat mondial chaque année. J'ai été inspirée par ces gars et le fait d'avoir un événement de ce genre à Saskatoon a été pas mal spécial. »
Le gala se déroule chaque année en soutien au hockey à l'échelle locale; l'événement de 2017 se déroulait au bénéfice de la ville d’origine de Clark et des communautés voisines. Cet appui est crucial pour Clark, qui se souvient encore de ses années dans le hockey mineur à Saskatoon.
Clark affirme que son jeu a été « bâti en Saskatchewan », mettant l'accent sur son souci du détail, sa solide éthique de travail et sa propension à ne pas avoir peur de travailler fort et de se faire bousculer dans les coins. Clark est la seule représentante de la Saskatchewan au sein de la formation centralisée. Si on remonte aux débuts du hockey féminin en 1998, Équipe Canada a toujours inclus au moins une joueuse de cette province des Prairies. Bien sûr, le fait que Hayley Wickenheiser vienne de la Saskatchewan a aussi aidé en ce sens.
Wickenheiser a pris sa retraite du jeu plus tôt cette année et même si elle va demeurer longtemps une porte-parole du hockey féminin dans la province, Clark représente la prochaine vague de bonnes jeunes joueuses de hockey de la Saskatchewan.
Elle semble plus que prête à prendre la responsabilité de jouer un rôle de modèle pour les filles de Weyburn, Rosetown, Nipawin et La Ronge.
« J'ai de la misère à me le faire à l'idée », dit-elle. « Bien sûr, j'ai grandi en regardant Hayley. Pour chaque fille du pays, Hayley Wickenheiser est sans aucun doute une des grandes de notre sport, mais puisque je viens de la Saskatchewan, je sens qu'elle m'a interpellée un peu plus que les autres femmes de mon âge.
« Juste l'an passé, je pense que j'ai adopté un peu plus le rôle de modèle, en allant à quelques séances de patinage pour filles. Je suis allée récemment à un événement de SportJeunesse à Saskatoon et j'ai joué au hockey dans la rue avec de plus jeunes filles. Juste le fait qu'elles viennent à moi et me posent des questions ou me demandent un autographe, juste d'entendre leurs parents et à quel point elles étaient excitées de venir me parler, me disant qu'elles regardaient les championnats mondiaux et qu'elles voulaient être comme moi, évidemment il y a des responsabilités qui viennent avec ça, mais c'est une belle occasion d'être un modèle de rôle pour ces filles de Saskatoon et de la Saskatchewan. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
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