Dylan MacDonald est un jeune homme de 18 ans qui est humble et qui veut seulement jouer au hockey. Mais son parcours n'a pas été facile.
L'athlète natif de Jordanville, N.-É., est un défenseur de deuxième année avec les Islanders du Cap-Breton Ouest, les champions de la région de l’Atlantique, mais il a dû augmenter son niveau d'habiletés d'un cran et emprunter un long chemin pour se tailler un poste au sein de la formation.
Avant de faire sa place avec la formation de 2015 des Islanders, MacDonald jouait dans le midget B – du hockey sur étang comme il le dit – à Sherbrooke, N.-É., la communauté la plus proche de Jordanville, avec les Coyotes de St. Mary’s.
« J'ai joué au hockey toute ma vie et j'ai appris à patiner quand mon père construisait des patinoires extérieures dans la cour arrière », confie MacDonald. « Plus tard, j'ai joué à Sherbrooke, mais à un moment donné il n'y avait plus assez de joueurs pour former l'équipe dans le midget B et aujourd'hui, l'équipe n'existe plus. »
Comme plusieurs joueurs de hockey dans les régions rurales canadiennes, MacDonald a été forcé de regarder ailleurs pour jouer. Il a pris la décision de passer du midget B au midget mineur et de faire le voyage au Cap-Breton pour faire un essai avec les Islanders.
« Dylan était un inconnu quand il est arrivé à notre camp printanier en mai 2015. Il était seulement un jeune joueur inexpérimenté, mais à chaque séance d'entraînement sur et hors glace, il démontrait un beau potentiel », commente Brian MacInnis, président des Islanders. « Son niveau de compétitivité était très élevé et sa prise de décision très bonne. Il a démontré qu'il avait des bases solides de défenseur défensif. »
MacDonald a fait ce qu'il a pu pour impressionner le personnel des entraîneurs et il a été sélectionné au sein de l'équipe au camp. Son aventure dans le hockey de haut calibre s'est amorcée avec un parcours de 1 h 40 min aller, parcours qu'il continue de faire.
« Je suis énergique et dévoué, alors les voyages, ça ne me dérange pas vraiment. J'ai aussi des coéquipiers qui font la route, alors c'est chacun notre tour à embarquer les autres », raconte MacDonald. « Je n'ai pas joué autant que je l'aurais voulu à Sherbrooke, alors j'ai fait ce que j'avais à faire pour jouer à un haut niveau. »
La famille MacDonald n'a jamais songé à se rapprocher du Cap-Breton et Dylan n'a pas prévu s'établir là-bas dans une famille de pension durant la saison. « C'est une longue route, mais ça ne me dérange pas et mes parents non plus », explique MacDonald. « Ils aiment venir aux matchs et être là pour moi. »
MacDonald sait que sans le soutien de ses parents, Julie et George MacDonald, il ne pourrait profiter de cette occasion. « Ils ont joué un grand rôle dans mon développement et ma capacité de jouer. S'ils ne m'aidaient pas avec les coûts et les voyages, je ne pourrais pas faire ça », commente MacDonald. « L'an dernier, je n'avais pas mon permis, alors ils venaient me porter et me chercher à chaque entraînement et chaque match. Ils ne se sont jamais plaints. »
MacDonald fait également ce qu'il peut pour aider à payer les frais associés au hockey en coupant du bois et en tondant des pelouses. Malgré son travail non traditionnel, MacDonald donne un coup de main dans l'entreprise familiale depuis l'âge de 12 ans.
« Plusieurs personnes brûlent du bois ici... c'est leur source de chauffage durant l'hiver », dit-il. « C'est une ressource très en demande et puisque mon père vend du bois de chauffage, c'est comme ça que je fais ma part. »
Comme prévu, couper du bois a permis à MacDonald de devenir en très bonne forme physique et à le préparer pour la saison. « Cette activité permet assurément de développer de la force et de l'endurance », lance-t-il.
Sur la glace, tandis que MacDonald est devenu plus confiant en ses habiletés et compréhensif des systèmes et du positionnement, les Islanders l'ont utilisé dans plus de situations, notamment en désavantage numérique et contre les meilleurs avants.
« Il a une excellente attitude, il est un bon joueur d'équipe et un jeune calme qui saute sur la glace et joue de la bonne façon », exprime MacInnis. « Vous ne devineriez jamais qu'il a joué dans le midget B. Il a sa place ici et il rivalise avec intensité chaque soir dans les coins et devant le filet. Il accomplit son travail avec efficacité. Nous sommes très impressionnés par Dylan. »
Même avec les longs voyages et son travail dans l'entreprise familiale, MacDonald excelle à l'école, maintenant une moyenne supérieure à 90 % en 12 e année. Il prévoit devenir un arpenteur après ses études à l'école secondaire qui terminent cet été.
« Je me fais une fierté d'avoir des bonnes notes... c'est facile pour moi l'école », dit-il. « J'essaie et je fais mon possible chaque jour à l'école, au hockey et dans ma communauté. »
Jordanville est certainement derrière lui aussi, puisque le village a tenu une collecte de fonds au début du mois d'avril qui a permis d'amasser 3 000 $ pour aider ses parents à se rendre à Prince George pour la Coupe TELUS. « Ce sont des gens qui travaillent fort et qui veulent faire leur possible pour leur enfant et ils rendent les choses possibles pour lui », conclut MacInnis.
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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