Hockey Canada voulait un personnel d’entraîneurs expérimenté aux commandes pour le Championnat mondial junior 2019 de l’IIHF. Naturellement, Jim Hulton a été invité à en faire partie.
L’homme de 49 ans de Kingston, Ont., possède une feuille de route bien garnie dans le monde du hockey. De l’OHL au SUO, à la LNH en passant par l’USHL et aujourd’hui dans la LHJMQ, Hulton a fait le tour de l’Amérique du Nord au cours des 20 dernières années, faisant le plein de connaissances à chaque arrêt.
Il a passé les trois dernières saisons à la barre des Islanders de Charlottetown, retournant dans la LCH après une décennie d’absence. Il a mené l’équipe à deux présences de suite en demi-finale de la LHJMQ. C’était la première fois en vingt ans d’histoire que cette franchise se rendait si loin en séries éliminatoires.
Hulton a également fait quelques apparitions sur la scène internationale – il a gagné deux médailles d’or de suite avec l’équipe nationale masculine estivale des moins de 18 ans du Canada, la première à titre d’entraîneur adjoint en 2001, puis l’année suivante dans le rôle d’entraîneur-chef. Il a aussi été derrière le banc du Canada aux Mondiaux juniors 2004 et 2005.
En 2004, il a obtenu une médaille d’argent après une défaite crève-cœur contre les Américains, puis l’année suivante, l’équipe a écrasé la compétition, faisant preuve de domination au match pour la médaille d’or dans un triomphe de 6-1 face aux Russes.
« En 2004, nous formions une jeune équipe, je pense que nous avions 12 joueurs surclassés », se souvient Hulton. « Notre première portion du tournoi a été une partie de plaisir et nous n’avons fait face à aucune adversité. Malheureusement, l’adversité s’est fait sentir en troisième période du match pour la médaille d’or – je pense que tout le monde de souvient de ce tir malheureux de Marc-André Fleury sur Braydon Coburn. Mais ce fut une belle expérience d’initiation au programme de Hockey Canada qui a mené à la "tempête parfaite" de 2005. »
« Je pense qu’il est évident que l’équipe de 2005 a été la meilleure dont j’ai fait partie, je crois en fait que c’est la meilleure équipe dont nous avons tous fait partie. Quand vous pensez au nombre de coupes Stanley, de médailles d’or et de championnats de hockey remportés, c’était un groupe extrêmement spécial. »
Sidney Crosby. Patrice Bergeron. Jeff Carter. Ryan Getzlaf. Andrew Ladd. Corey Perry. Mike Richards. Cam Barker. Braydon Cobourn. Dion Phaneuf. Brent Seabrook. Shea Weber.
Sept joueurs de l’équipe nationale junior de 2005 ont porté les couleurs de l’équipe olympique championne de l’or de 2010 ou de 2014 et neuf ont gagné au moins une coupe Stanley.
« Peu importe de quelle façon tu faisais partie de cette équipe, c’était un énorme privilège et c’est quelque chose que je n’oublierai jamais », raconte Hulton. « Je me souviendrai toujours aussi de l’appui que nous avons eu. Le tournoi se déroulait dans le Dakota du Nord, alors nous nous sentions presque comme à la maison. Plusieurs personnes sont venues du Manitoba, c’était comme jouer au Canada. »
Avec le Championnat mondial junior 2019 de l’IIHF de retour en sol canadien à Vancouver et Victoria, C.-B., le soutien envers Équipe Canada sera encore immense. Pour ce qui est du résultat sur la glace, Hulton travaille là-dessus.
Il accompagne les entraîneurs adjoints Marc-André Dumont et Brent Kisio, ainsi que l’entraîneur-chef d’Équipe Canada Tim Hunter à Kamloops, C.-B., cette semaine pour la Vitrine Sport Chek du Mondial junior, où 39 joueurs sont réunis pour cette première étape dans le parcours vers le Mondial junior.
Aux yeux de Hulton, toute la façon dont Hockey Canada joue depuis 2005 a changé. Il est excité d’aider à bâtir une équipe qui correspond au hockey d’aujourd'hui.
« En 2005, le Canada se distinguait un peu par son jeu hargneux et robuste; nous nous souvenons tous de la contribution de Dion Phaneuf et de ses grosses mises en échec contre Ovechkin », lance-t-il. « Le hockey se joue à un rythme beaucoup plus rapide aujourd'hui, c’est plus basé sur les habiletés et il y a moins de jeu robuste en raison de changements aux règles. »
« Le résultat, c’est que la sélection des joueurs se fait différemment maintenant. Il faut aussi apprendre à les connaître davantage et à nous soucier moins de comment ils s’intègrent à un système. Il faut plutôt nous assurer qu’ils fassent partie du processus. »
Hunter n’a jamais travaillé avec Hulton (il le rencontre pour la première fois à Kamloops), mais le monde du hockey est petit et il a entendu de bonnes choses sur son nouvel adjoint.
« Jim a œuvré au sein du programme du Mondial junior deux fois et il a eu du succès en gagnant l’argent et l’or », fait remarquer Hunter. « C’est beaucoup d’expérience dont Brent, Marc-André et moi pouvons bénéficier. C’est intéressant d’entendre comment ça se passait dans ces années-là pour voir ce que nous pouvons utiliser cette fois.
« Il est un entraîneur moderne et il est avant-gardiste dans sa façon de diriger, alors je profite de ça, il mise sur du jeu intense en possession de rondelle et il veut des joueurs habiles. C’est ce que nous voulons ici chez Hockey Canada. »
Même si la Vitrine du Mondial junior servira à évaluer les joueurs, les entraîneurs en profiteront aussi pour créer un lien entre eux. Hunter dit qu’il veut comprendre les défis auxquels font face ses entraîneurs et ce qu’ils veulent et ont besoin pour que le groupe se cimente le plus rapidement possible.
« Notre synergie sur le banc est très importante. Les joueurs remarquent comment nous nous comportons, alors si nous sommes calmes et en contrôle, ils feront pareils. C’est vraiment important de livrer un message auquel ils vont adhérer. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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