Emerance Maschmeyer veut rebondir sur les plus grandes scènes, et la gardienne de but de 24 ans espère que sa participation à la Coupe des 4 nations marquera le début de son chemin vers la rédemption, tant pour elle que pour l’équipe nationale féminine du Canada.
« J’essaierai certainement de trouver la rédemption de plusieurs manières », déclare Maschmeyer. « D’abord et avant tout, en remettant la main sur la médaille d’or. Sur le plan personnel, je pense qu’après une année difficile, je suis heureuse de retrouver Équipe Canada. »
Maschmeyer a connu des hauts et des bas en 2017. La native de Bruderheim, en Alberta, a reçu un appel qu’elle n’attendait pas : celui qui lui annonçait qu’elle resterait à la maison au lieu de se rendre en Corée du Sud avec le contingent olympique canadien.
Cela paraissait impensable il y a tout juste 12 mois lorsque Maschmeyer avait été désignée meilleure gardienne de but au Championnat mondial féminin 2016 de l’IIHF qui s’était déroulé à Kamloops, en Colombie-Britannique après avoir aidé le Canada à décrocher une médaille d’argent, avec une moyenne de buts alloués de 1,25 et un pourcentage d’arrêts de 0,956.
« Je suis passée par toute une gamme d’émotions », dit-elle. « Je rêve d’intégrer l’équipe olympique depuis mon enfance, alors j’ai trouvé ça difficile d’en être écartée », raconte-t-elle. « Je ne m’y attendais vraiment pas, mais ayant été nommée gardienne de but substitut, je savais que je devais me tenir prête pour ce rôle. »
Elle a profité de ce moment difficile pour effectuer un changement de décor; elle a quitté Calgary pour s’installer à Montréal et jouer avec les Canadiennes de la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF), même si elle est retournée quelques fois à Calgary pour effectuer des remplacements au sein d’Équipe Canada lorsque des blessures justifiaient son rappel.
« Je pense que le déménagement à Montréal a été une bonne décision, en ce sens qu’il me permettait de séparer mes deux mondes », affirme Maschmeyer, qui a connu une saison 2017-2018 exceptionnelle. En effet, elle a maintenu une fiche de 18-5 et établi un record de la LCHF de six jeux blancs sans oublier une nomination parmi les finalistes au prix de Gardienne de but de l’année.
« J’avais le cœur brisé après avoir reçu l’appel [au sujet des Jeux olympiques], mais j’ai appris à être résiliente. À Montréal, je me suis concentrée sur le moment présent et je me suis efforcée de jouer pour mes coéquipières », raconte-t-elle. « Et quand par moments, mon amour pour le hockey s’effritait, elles m’ont aidée à tomber de nouveau en amour avec mon sport. »
Maschmeyer a profité durant la saison morte de sa confiance acquise grâce à son succès dans la LCHF et elle est arrivée au Festival d’automne de l’équipe nationale féminine du Canada en septembre avec une nouvelle perspective.
Cette mentalité s’est révélée gagnante. Maschmeyer s’est taillé une place au sein de la formation de la Coupe des 4 nations, sa première sélection avec l’équipe nationale depuis le Mondial féminin 2017. Elle espère montrer ce qu’elle a appris après avoir été laissée de côté pour PyeongChang.
« Pour n’importe quel camp, je repense à tous mes entraînements, et je me dis que ma préparation prendra le dessus », poursuit-elle. « J’ai un point de vue différent aujourd’hui. Je me concentre sur le moment présent et j’essaie de ne pas trop anticiper les choses. »
La Coupe des 4 nations marque non seulement le début d’une nouvelle saison, mais aussi le commencement d’un nouveau cycle olympique, alors que toute notre attention se focalise sur Beijing 2022. Cela dit, Maschmeyer a l’intention de faire tout ce qu’elle peut pour tirer le maximum de l’occasion qui lui est offerte.
« C’est un nouveau chapitre, et il ouvre la voie à de nouvelles possibilités », explique-t-elle. « Je suis heureuse d’être de retour et je suis encore plus affamée qu’auparavant. Je suis prête à aller de l’avant et à jouer pour le Canada maintenant et, je l’espère, aux prochains Jeux olympiques. »
Tandis que Maschmeyer perfectionnait ses habiletés entre les poteaux, elle a pu compter sur une mentore et une amie en la personne de Shannon Szabados. Même si les deux ont rarement joué pour le Canada aux mêmes événements, les Albertaines se connaissent très bien.
« Elle a joué avec les garçons, comme moi, et c’est Shannon qui a préparé le terrain pour moi et qui m’a permis de sentir que je pouvais le faire aussi », explique Maschmeyer, qui a suivi Szabados jusque dans la Ligue de hockey junior de l’Alberta. « Aujourd’hui, nous nous trouvons dans une position différente, en tant que coéquipières et concurrentes, ce qui est formidable. Je pense que lorsque notre modèle devient notre concurrente, c’est quelque chose d’extraordinaire. J’ai beaucoup de respect pour elle. »
Les deux gardiennes de but ont grandi dans la région d’Edmonton, et Szabados a été un modèle pour Maschmeyer, au fur et à mesure que cette dernière progressait dans ce sport. Au fil des essais, des camps et des équipes, une amitié s’est formée entre elles.
Szabados, qui compte deux médailles d’or olympiques à son palmarès, fait partie des personnes qui ne s’étonnent pas de voir Maschmeyer exceller de nouveau après avoir été écartée de la centralisation.
« Je connais Emerance depuis qu’elle a sept ans », raconte-t-elle. « Récemment, j’ai eu la possibilité de mieux la connaître, et c’était un plaisir de la regarder se développer. Elle travaille avec acharnement en plus d’être très talentueuse. »
« Il n’y avait pas grand-chose à dire [après le dévoilement de la formation centralisée]. Elle a accepté la décision et en a fait une source de motivation. Elle nous a démontré le niveau de jeu qu’elle est capable d’atteindre tout au long de sa carrière universitaire, aux championnats mondiaux et dans la LCHF. Elle est jeune, et elle symbolise [je le pense] l’avenir de la fonction de gardien de but au Canada. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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