Une conversation d’usage entre un père et sa fille un soir de 2017 à propos de l’athlète d’endurance Colin O’Brady qui a grimpé les sept sommets en un temps record a mené à une question intrigante.
« Est-ce que quelqu’un a déjà monté le plus haut sommet de chaque province et territoire au Canada? ».
Paul Lefebvre – un politicien du Parti libéral du Canada qui représente la circonscription de Sudbury à la Chambre des communes – ne connaissait pas la réponse à cette question posée par Mylène, mais la question était tellement intrigante que les deux se sont mis à faire des recherches et ils ont trouvé la réponse.
Mylène a découvert qu’elle pourrait devenir la première femme, et la plus jeune personne, à réaliser cet immense exploit. La défenseure des Lady Wolves de Sudbury, qui a toujours été fascinée par les voyages et la nature, a ensuite dit un peu à la blague, « Ce serait quelque chose d’amusant que nous pourrions faire ».
Paul était totalement partant.
« J’ai répondu que je serais plus qu’heureux d’accomplir ça avec elle », confie-t-il. « Quand tu entends ta fille parler de surmonter un aussi gros défi, je pense que tu dois l’encourager. »
Ce projet est devenu une aventure exaltante. Mylène et Paul ont conquis sept sommets provinciaux du Canada durant l’été 2018. La mère de Mylène, Lyne Giroux, et ses jeunes frères, Henri et Theo, se sont joints à eux pour cinq de ces ascensions.
Mais atteindre des sommets physiques au cours des deux dernières années n’a pas été la seule réalisation de Mylène. Le fait de choisir de prendre cette initiative épique l’a également aidée à surmonter des montagnes émotionnelles et psychologiques.
En 2017, Mylène a vécu des moments sombres. Elle avait une faible estime d’elle et elle a dû consulter. Elle n’avait aucune motivation dans la vie à ce moment, alors elle se cherchait un objectif qui la ramènerait dans le droit chemin. Au cours des deux dernières années, elle s’est relevée en atteignant ces sommets et en jouant au hockey pour les Wildcats de Nepean (2017-2018) et les Lady Wolves, le tout en faisant la promotion de la santé mentale.
« J’essaie d’attirer l’attention sur les tabous qui entourent la santé mentale. En grimpant ces montagnes, je démontre que si tu vis des moments difficiles, tu peux passer à travers et devenir meilleur. Même si tu te trouves dans le fond du baril, les choses peuvent s’améliorer et tu peux accomplir des choses incroyables dans la vie. »
La première conquête du clan Lefebvre a été la crête Ishpatina en Ontario (693 mètres au-dessus du niveau de la mer), située dans le parc provincial Lady Evelyn-Smoothwater. Cet attrait local dans le nord-est de la province était le point de départ idéal de cette aventure, puisqu’il se trouve à seulement quatre heures de route de Sudbury. La famille a fait de cette ascension jusqu’à la crête la pièce maîtresse de cette sortie qui a inclus également du camping et du canoë. Grimpant le sentier de 30 kilomètres d’une vieille tour d’observation, la famille a atteint son premier sommet le 3 juillet.
La montagne Baldy (832 m), située dans le parc provincial de Duck Mountain au Manitoba, a été le deuxième sommet conquis par la famille. Le 30 juillet, ils ont emprunté un sentier de 2,9 kilomètres pour se rendre au point culminant de la montagne.
Le plus haut sommet de la Saskatchewan (1 392 m) n’a pas de nom. Le 1 er août, la famille a atteint ce point, qui se trouve sur une terre agricole de Cypress Hills.
Seuls Mylène et Paul ont fait le voyage au Québec pour l’ascension du sommet le plus isolé du Canada, le mont D’Iberville (1 646 m), dans les parcs du Nunavik. Après avoir dormi dans un dôme servant de protection contre les ours polaires, ils ont réussi l’ascension de 15 heures jusqu’en haut de la montagne.
Cette randonnée du 8 août est devenue un 2 pour 1 pour Mylène et Paul qui ont du même coup atteint le sommet du mont Caubvick (1 652 m) la même journée à Terre-Neuve-et-Labrador. Tout ce qu’ils ont eu à faire, c’était de traverser une crête de 10 mètres à partir du mont D’Iberville.
Ça a été un peu compliqué après cette aventure particulière.
« Les avions ne pouvaient venir nous chercher », explique Mylène. « Ils ont presque été obligés de nous envoyer de la nourriture par hélicoptère. Ça démontre à quel point cet endroit était reculé, alors c’était stressant. »
Le reste des membres de la famille les ont rejoints pour la sixième et septième excursion : ils ont grimpé le mont Carleton (820 m) du Nouveau-Brunswick le 13 août et le lendemain, ils ont monté jusqu’à 140 mètres au-dessus du niveau de la mer à un endroit sans nom au milieu de la province de l’Île-du-Prince-Édouard, pour rayer celui-ci de leur liste.
Au cours de la prochaine semaine, Mylène espère aider ses Lady Wolves à s’attaquer à un autre type de montagne en devenant la première équipe hôte à remporter la coupe Esso. Plus tard cet été, elle veut s’attaquer au mont Columbia (3 747 m) en Alberta, ce qui représente leur plus gros défi d’ascension à elle et Paul.
Mylène ne s’impose pas de limite de temps pour accomplir cet exploit d’atteindre les plus hauts sommets des provinces et territoires canadiens, parce que ses études et sa carrière au hockey sont sa priorité. Elle est déjà engagée auprès de l’Université de Montréal à partir de l’automne prochain et elle souhaite grimper une montagne par année, ce qui fait que sa mission pourrait être accomplie en 2024.
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
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