Jordyn Bear dit qu’elle et sa sœur jumelle Kyla peuvent faire preuve de télépathie, peu importe quand elles se trouvent sur la glace.
« Nous avons une excellente chimie », commente Jordyn. « Je sais toujours où elle se trouvera sur la glace. Nous sommes exactement la même personne, mais dans des corps différents. »
En gardant cela en tête, il n’est pas surprenant de voir que ces deux joueuses de 16 ans aspirent à jouer avec l’équipe nationale féminine du Canada tout en jouant un rôle de modèle pour les jeunes autochtones d’un océan à l’autre à l’autre.
Jordyn et Kyla, membres de la Première Nation crie d’Ochapowace, se font souvent demander des conseils par les autres de la réserve à propos de la poursuite des rêves. Les deux joueuses sont déjà des chefs de file dans leur communauté puisque leurs aptitudes au hockey les ont menées à Penticton, C.-B., pour porter les couleurs de l’Okanagan Hockey Academy.
« Je veux tracer un chemin pour eux », explique Jordyn, une joueuse d’avant. « Je veux démontrer que même si tu es un jeune autochtone, tu peux accomplir n’importe quoi et rien ne t’empêchera de faire quoi que ce soit. »
L’ajout de Jordyn à la formation de la Saskatchewan en vue du Championnat national féminin des moins de 18 ans 2019 reflète encore mieux ce message.
« C’est une attaquante tellement puissante », fait remarquer Kyla, une défenseure. « Elle a un bel avenir devant elle. »
Jordyn donne le crédit à Kyla pour le rôle monumental qu’elle a joué pour l’aider à se rendre là où elle se trouve.
« Ma sœur me pousse à être une meilleure personne sur la glace comme à l’extérieur. Elle a eu un impact immense pour m’aider à devenir la personne que je suis aujourd’hui. »
Les exploits sur glace réalisés par les deux sœurs et leur frère aîné, Kirk, un homme de 24 ans qui a joué pour les Rebels de Red Deer et les Cougars de Prince George de la Ligue de hockey de l’Ouest, ont fait jaser à Ochapowace. Kyla affirme que la communauté envoie elle aussi de l’énergie à la famille Bear.
« La communauté dans la réserve est tellement forte et derrière nous », raconte Kyla. « Je n’ai jamais vu un groupe de soutien aussi fort que celui que nous avons à Ochapowace. »
Au cours des dernières années, Jordyn et Kyla ont aussi interagi avec des jeunes d’Ochapowace en visitant l’école Kakisiwew et en dirigeant des séances sur glace de développement des habiletés. Lors de certaines de ces séances, les deux sœurs ont eu la chance de travailler avec leur idole Brigette Lacquette, la première femme d’origine autochtone à avoir représenté l’équipe nationale féminine du Canada aux Jeux olympiques d’hiver.
Lacquette, qui aura 27 ans dimanche, a profité d’une visibilité accrue après avoir remporté une médaille d’argent aux Jeux de 2018 en échangeant avec des jeunes des Premières Nations de partout au pays. Pour elle, partager son parcours de vie avec les jeunes filles et garçons est la manière la plus efficace de les inspirer.
« Je suis originaire d’une petite communauté métisse de Mallard, au Manitoba. Il y avait environ 120 habitants là-bas quand j’étais petite. Il n’y a plus rien maintenant. Mais j’avais un objectif et un rêve de faire partie de l’équipe un jour, et c’est ce que j’ai visé. »
Lacquette, qui est impressionnée par la vitesse des sœurs Bear sur la glace, est fière que les deux se dévouent à être de bons modèles.
« J’adore ça et je les appuie à 100 pour cent. »
Jordyn et Kyla sont ravies de pouvoir appeler Lacquette ou lui envoyer un texto pour bénéficier de son aide dans leur désir de devenir de meilleurs modèles et de s’améliorer en tant que joueuses de hockey.
Les deux sont également reconnaissantes de pouvoir être ensemble à Penticton, alors qu’elles continuent de suivre les traces de Lacquette.
Mais Jordyn a du travail à faire à Morden et Winkler d’abord.
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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