Pour Michael Dyck, c’était l’occasion de s’impliquer dans les dernières années de la carrière au hockey mineur de son fils.
Pour Bowen Byram, c’était la chance de jouer au plus haut niveau et de prendre de la valeur en vue du repêchage de la WHL.
Six ans plus tard, c’est un partenariat qui continue de porter ses fruits de part et d’autre.
L’entraîneur et le défenseur partagent à nouveau un vestiaire au Championnat mondial junior 2021 de l’IIHF. Dyck est un entraîneur adjoint pour l’équipe nationale junior du Canada, et Byram est l’un des six joueurs qui sont de retour pour aider les représentants de l’unifolié à défendre le titre de la médaille d’or, décroché l’an dernier en République tchèque.
Leurs parcours sont étroitement liés depuis l’automne 2014, quand Dyck est devenu l’entraîneur-chef du programme des M15 AAA des Golden Hawks de Lethbridge (l’équipe de son fils, Carson) et que Byram est déménagé à 300 kilomètres de Cranbrook, C.-B., sa ville natale, pour occuper un poste à la ligne bleue.
« Il n’y avait pas de programme de M15 AAA à Cranbrook, alors ma famille et moi, nous nous sommes installés à Lethbridge pour la saison de hockey », raconte Byram. « C’était la ville la plus proche avec un tel programme, et nous connaissions déjà Mike. Il a été mon entraîneur au hockey de printemps pendant quelques années. »
Dyck a apporté aux Golden Hawks un esprit tourné vers le junior majeur, lui qui avait passé 12 saisons dans la Ligue de hockey de l’Ouest et été deux fois à la barre d’Équipe Pacifique au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans.
Les conditions étaient réunies pour favoriser l’épanouissement de Byram. À sa deuxième saison à Lethbridge, il a explosé, accumulant 59 points en 34 matchs, ce qui lui a valu d’être nommé Meilleur défenseur de la division Nord et capitaine des Golden Hawks. À ce titre, il a mené son équipe à un titre de la Ligue de hockey bantam majeur de l’Alberta et à une médaille de bronze au Western Canadian Bantam Championship.
« Nous savions qu’il deviendrait un joueur élite », se rappelle Dyck. « Dans la division des M15, il était l’un des meilleurs joueurs de la ligue à sa première année et a été dominant la deuxième. Il s’est continuellement amélioré et a levé son jeu d’un cran. »
Byram a été sélectionné troisième au total par les Giants de Vancouver lors du repêchage bantam de la WHL en 2016 (les deux premiers choix étaient Peyton Krebs et Kirby Dach, qui ont été nommés à Équipe Canada avec Byram) et est parti jouer dans l’ouest pour la saison 2016-2017 dans la Yale Hockey Academy à Abbotsford, C.-B.
Il s’est taillé une place dans la formation des Giants à l’automne 2017, et Dyck l’a rejoint à Vancouver l’année suivante, après avoir mené les Hurricanes de Lethbridge à une médaille de bronze à la Coupe TELUS 2018, le Championnat national des clubs de M18 du Canada.
Le succès qu’ils ont connu séparément, puis ensemble à Lethbridge les a suivis sur la côte Ouest. En effet, les Giants se sont rendus au septième match de la finale de la WHL en 2019 (Byram a été le meilleur pointeur des séries éliminatoires), et le défenseur a été nommé à la première équipe des étoiles de la conférence de l’Ouest de la WHL en 2018-2019, puis à la deuxième équipe des étoiles en 2019-2020.
Il a aussi fait ses débuts sur la scène internationale, aidant Canada Rouges à remporter l’argent au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans, étant nommé à l’équipe des étoiles du tournoi, avant de gagner l’or à la Coupe Hlinka-Gretzky 2018 à Edmonton et au Mondial junior 2020.
Rappelons aussi qu’il a été sélectionné au troisième rang du repêchage 2019 de la LNH par l’Avalanche du Colorado.
Au fil des années de développement de Byram, du temps qu’il avait 13 ans à Lethbridge jusqu’à l’âge de 19 ans avec des aspirations de faire carrière dans la Ligue nationale de hockey, Dyck a été toujours là pour lui, un ami et confident avec qui Byram a tissé des liens qui s’étendent au-delà de l’aréna.
« Il a eu une telle influence sur moi, pas seulement le hockeyeur, mais aussi la personne », dit Byram. « C’est quelqu’un d’intense, mais aussi d’amusant à côtoyer à l’extérieur de la patinoire, et il sait très bien de quoi il parle quand il est question de choses sérieuses. Je suis très choyé qu’il fasse partie de ma vie. »
Quant à Dyck, il ne tarde pas à renvoyer le compliment à son protégé.
« Je suis très fier du développement de Bow », affirme Dyck. « Je me rappelle la première année où je l’ai dirigé à Vancouver, et la pression qu’il subissait. L’année suivante, après avoir été repêché, il a connu une première moitié de saison difficile. Mais il fait un très bon travail pour se recentrer et se préparer au Mondial junior, et il a vraiment repris le contrôle en deuxième moitié. Il a été en mesure de composer avec la pression associée à son rôle de joueur élite, ce qui l’aidera assurément dans sa carrière au prochain niveau. »
Le prochain niveau pourrait bien arriver plus tôt que tard. Le début de la saison régulière de la LNH étant attendu le 13 janvier, soit seulement huit jours après la finale du Mondial junior, il y a fort à parier qu’il retiendra l’attention de l’Avalanche.
Avant tout, il y a la quête de l’or à Edmonton. Puisque ce sera peut-être la dernière fois que Dyck et Byram seront sur le même banc, l’entraîneur se permet un bref retour en arrière.
« Ç’a été tout un parcours », raconte Dyck. « D’être ici derrière le banc, ça me rappelle beaucoup de souvenirs. Ça ne me semble pas si lointain… c’est fou comme le temps passe vite! Nous avons eu du succès à Vancouver, nous avons eu du succès au hockey mineur, et nous allons certainement travailler fort pour connaître du succès au Mondial junior. C’est une occasion très spéciale. »
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Jeremy Knight
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