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Aider son monde

Ève Gascon est une championne dans sa communauté, même quand le hockey est en pause

Wendy Graves
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6 août 2020
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Ève Gascon est une pionnière.

En 2018, elle est devenue la première gardienne de but à temps plein de la Ligue de hockey midget AAA du Québec, participant à 18 parties du Phénix du Collège Esther-Blondin. En 2019, le Collège Français de Longueuil l’a sélectionnée en 13e ronde du repêchage de la Ligue de hockey junior AAA du Québec, faisant d’elle la deuxième femme à vie repêchée dans ce circuit.

Sur la glace, l’athlète de 17 ans de Terrebonne, Qc, a accumulé un nombre impressionnant de prix. Elle a défendu la cage de l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada qui a gagné une médaille d’argent au Championnat mondial féminin des M18 2020 de l’IIHF. Elle a aussi remporté une médaille de bronze avec le Québec au Championnat national féminin des moins de 18 ans 2019 et a été nommée Meilleure gardienne de but du tournoi. Et elle a obtenu une médaille de bronze avec le Québec aux Jeux d’hiver du Canada 2019.

Toutefois, ce sont ses réalisations hors glace qui font qu’elle est la lauréate du prix Isobel-Gathorne-Hardy pour la saison 2020-2021. Le prix est remis à une joueuse en activité faisant preuve de dévouement et leadership au hockey.

« Je ne m’y attendais pas », admet Gascon. « Quand j’ai reçu l’appel, c’était vraiment une belle surprise. C’est un honneur d’avoir cette reconnaissance de Hockey Canada. »

Gascon est une bénévole et mentore aguerrie dans sa province natale. En tant que membre du Programme des ambassadrices de l’Association du hockey mineur Terrebonne, elle assiste aux entraînements avec de jeunes filles et donne des instructions sur glace. Avec Hockey Québec, elle prend part à des tournées provinciales pour promouvoir le hockey féminin, faisant des visites dans des écoles primaires avec des coéquipières afin de raconter son histoire. Elle fait du bénévolat au camp de hockey de Caroline Ouellette. Quand elle entend que de jeunes gardiennes de but se tournent vers elle, elle les appelle pour leur prodiguer des conseils. « J’aime les aider à avoir confiance sur la glace et à l’extérieur. »

Gascon veut que ses contributions hors glace aient autant de signification que ses réalisations sur glace.

« Quand j’étais plus jeune, plusieurs personnes m’ont aidée à devenir plus mature et disciplinée », explique-t-elle. « Je pense que c’est important pour moi de redonner aux jeunes. J’aime travailler avec de jeunes athlètes. C’est important pour moi de le faire et je vais continuer. »

C’est devenu une seconde nature pour elle de s’élever au-dessus de la mêlée. Mais Gascon se considère-t-elle une meneuse?

« Oui, je pense que je suis une bonne meneuse », répond-elle. « Je travaille toujours fort sur la glace et en dehors. Je parle à tout le monde dans mon équipe et je suis toujours souriante. Je pense que ça m’aide à être une bonne meneuse. Avec Hockey Canada, c’est un peu plus difficile, car je ne parle pas beaucoup en anglais et je suis un peu timide. Avec mon travail sur la glace et en dehors, je peux être une bonne meneuse [avec Hockey Canada] aussi. »

Paulin Bordeleau, son entraîneur pendant deux saisons avec le Phénix, a vu Gascon paver la voie aux autres au quotidien. « Ses coéquipiers avaient tous beaucoup de respect pour elle et elle a obtenu encore plus leur respect de la façon dont elle a joué. « Les jeunes de cet âge, quand ils perdent, ils se disent : « "On va attendre le prochain match pour se reprendre" ». Ève n’accepte pas quand quelqu’un n’a pas d’intérêt et elle ne se gêne pas pour le dire. »

Bordeleau l’a aussi vue être tout simplement une bonne coéquipière. « Elle est toujours positive », lance-t-il. « Elle n’était jamais démotivée, elle encourageait tout le monde sans cesse et restait optimiste. Même après une défaite, elle gardait le sourire. Elle est un bon exemple pour tout le monde dans une équipe. »

En éliminant les barrières, la notoriété de Gascon a pris de l’ampleur au Québec. Grâce à sa nature calme, sa détermination et son sang-froid devant sa cage, elle est devenue une inspiration pour les jeunes filles.

« Elle démontre que si tu veux vraiment quelque chose, il n’y a pas de limite », commente Bordeleau. « Elle est résiliente. Elle croit en elle. Toutes les jeunes filles l’admirent. Elles la connaissent. Elles lui parlent et lui demandent son autographe. Elle est très populaire dans la province de Québec. Elle participe à plusieurs activités de bienfaisance. Elle rend visite à de jeunes filles dans les écoles et à des camps estivaux pour s’adresser à elles. Elle est très engagée à y aller et à leur faire savoir que tout est possible. »

Quand la pandémie de COVID-19 a mis fin à la saison de hockey prématurément, elle a trouvé une manière différente d’apporter sa contribution dans sa communauté.

« Je regardais les nouvelles chaque jour », explique-t-elle. « Les écoles ont fermé et nous ne pouvions jouer au hockey. Je n’avais pas vraiment rien à faire. » Elle a entendu le message du premier ministre du Québec, François Legault, qui implorait le public de faire du bénévolat pour aider dans la province. « J’ai discuté avec mes parents et j’ai décidé d’apporter mon aide. Je voulais contribuer. »

Elle passe maintenant ses fins de semaine à faire du bénévolat dans une résidence pour personnes âgées à L’Assomption, Qc. De 14 h à 22 h 30, elle fait le ménage des chambres des résidents qui n’ont pas été atteints de la COVID-19. (Les résidents qui obtiennent un test positif sont déplacés dans un secteur de l’établissement.) Elle porte un masque, une visière et des gants pendant ses quarts de travail.

C’est une question de redonner à sa communauté et d’apprécier sa situation heureuse.

« J’ai réalisé que j’étais vraiment chanceuse d’avoir des grands-parents et une famille en santé », confie-t-elle. « Je pense que c’est important de prendre soin des personnes âgées. »

Gascon connaît très bien l’importance d’un solide soutien de la communauté. Elle est reconnaissante de l’expertise et des expériences que d’autres personnes lui ont partagées et qui l’ont aidée à avoir du succès sur la glace et en dehors. En redonnant à la communauté pendant cette pandémie, elle redonne au suivant, mais ailleurs que dans un aréna.

Elle pourrait aussi trouver sa voie pour son avenir.

« J’apprends sur moi », commente-t-elle. « J’ai réalisé que je voulais m’occuper des gens plus âgés. Je veux œuvrer dans le secteur de la santé. Je veux faire ça dans la vie. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

[email protected]

 

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