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À l’avant-garde

L’un des plus grands cerbères de l’histoire, Ken Dryden s’est retiré de la LNH à seulement 31 ans pour vivre ses passions pour le droit, l’administration, l’éducation, l’écriture et la politique

Brandi Awad
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12 juin 2021
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La feuille de route de Ken Dryden parle d’elle-même.

Il est un membre du Temple de la renommée du hockey, un sextuple champion de la coupe Stanley, un quintuple lauréat du trophée Vézina, un gagnant du trophée Calder et un détenteur du trophée Conn-Smythe. Ce ne sont que quelques-uns des honneurs qu’il a reçus.

Même s’il a joué seulement huit saisons dans la Ligue nationale de hockey, Dryden a laissé une marque indélébile sur ce sport.

Il a amorcé son aventure au hockey en 1970 à titre de verte recrue à l’Université Cornell. Après 33 matchs dans la Ligue américaine de hockey, Dryden a reçu l’appel des Canadiens de Montréal. L’homme natif d’Islington, en Ontario, obtenait la chance de prouver ce qu’il pouvait faire sur la grande scène.

Après seulement six présences en saison régulière, l’entraîneur-chef Al McNeil a décidé de donner le départ au portier recrue contre les Bruins de Boston à l’amorce des séries éliminatoires. Les Bruins, champions en titre de la coupe Stanley, venaient de présenter le meilleur dossier de la LNH en saison régulière et étaient de loin les favoris.

Opposé aux Bobby Orr et Phil Esposito, Dryden s’est fait un nom. Il a brillé dans la série pour aider Montréal à causer l’une des surprises les plus mémorables de l’histoire du hockey.

Interrogé sur cette série, Dryden a répondu : « Quand tu joues, tu te concentres sur ce que tu as à faire. Tu n’essaies pas de comprendre ce qui se passe. Tu joues, tout simplement. Tu fais face à la prochaine situation et tu trouves un moyen de composer avec celle-ci. »

« Je n’ai jamais été sûr de réussir, je n’ai juste jamais cru à l’échec. »

Évidemment, Dryden a démontré qu’il était en mesure d’avoir du succès.

Cette saison-là, il a mené le Tricolore à la victoire contre les North Stars du Minnesota et les Blackhawks de Chicago pour remporter la coupe Stanley, fort d’un pourcentage d’arrêts de 0,914 en 20 parties jouées lors des éliminatoires.

« Il n’a pas perdu de temps pour faire sa marque », exprime son ancien coéquipier, Serge Savard. « Il sortait de nulle part et il a été incroyable. Personne ne peut répéter ce qu’il a accompli sur la glace. »

Pour Dryden, cette conquête de la coupe en 1971 n’a été que le début. La saison suivante, il a gagné le trophée Calder à titre de Recrue de l’année. À cinq reprises de 1972 à 1979, il a remporté le trophée Vézina et la coupe Stanley la même année avec les Canadiens.

« C’est une équipe qui s’est définie et qui est devenue vraiment spéciale », lance Dryden en faisant référence à la dynastie des Canadiens de Montréal des années 1970.

De toutes ses réalisations sur la surface glacée, celle qui a la plus grande signification aux yeux de Dryden n’a pas trait à la Sainte-Flanelle. Pour lui, son expérience dans l’uniforme orné de la feuille d’érable lors de la Série du siècle de 1972 contre l’Union soviétique sort du lot.

« Personne d’entre nous n’avait vécu un tel moment avant », confie-t-il. « J’aimerais pouvoir dire que gagner la Série de 1972 a été l’équivalent de soulever la coupe Stanley, mais ce ne serait pas fidèle à ce que je ressens en mon for intérieur. »

« Cet exploit a été tellement plus important pour moi que n’importe quel autre. »

Dryden a été désigné pour le match no 1 présenté au Forum de Montréal, où les Soviétiques ont pris tout le pays par surprise en l’emportant 7-3. Il a subi un deuxième revers au quatrième duel de la série à Vancouver, mais il a aidé le Canada à demeurer en vie grâce à une performance de 29 arrêts dans un gain de 3-2 au match no 6 à Moscou.

Après la victoire de Tony Esposito devant la cage du Canada à la septième rencontre qui a permis de créer l’égalité dans la série, l’entraîneur-chef Harry Sinden est revenu avec Dryden pour le huitième et décisif match. Devant une nation captivée par les événements (environ 13,3 millions de Canadiens ont regardé le match ultime de la série), Dryden a réalisé 22 arrêts dans un triomphe de 6-5.

« Le fait de remporter les trois dernières parties, les performances de Kenny devant le filet… c’était spécial », mentionne Savard.

Dryden a accompli beaucoup de choses comme gardien de but, mais son legs va bien au-delà de son temps sur la patinoire. En 1979, à l’apogée de sa carrière, Dryden a décidé d’accrocher ses jambières et d’amorcer une nouvelle aventure.

« Je voulais m’accorder du temps et me donner une chance d’être bon à autre chose qu’au hockey », commente Dryden.

Comme il a réussi à le faire contre les Bruins en 1971, Dryden a montré qu’il était à la hauteur.

Il a obtenu un baccalauréat en droit de l’Université McGill.

Il a écrit des livres à succès, dont Le match, acclamé par la critique, qui est encore à ce jour perçu comme un des meilleurs livres sur le hockey publié.

Il a occupé un poste de direction à titre de président des Maple Leafs de Toronto de 1997 à 2003.

Il a fait son entrée dans le monde de la politique, devenant député de York Centre à la Chambre des communes, de 2004 à 2011. Il a également été nommé ministre du Développement social au sein du cabinet de Paul Martin au fédéral.

Il est aussi devenu un professeur à l’Université de Toronto et à McGill, où il avait étudié.

« Je me dis toujours que ce qui est à venir, peu importe ce que c’est, sera plus intéressant que ce que je viens de faire », explique Dryden. « Ça pourrait être plus excitant et motivant. »

Savard décrit Dryden comme un homme qui a été « à l’avant-garde ».

Il se souvient de son coéquipier qui est arrivé dans le vestiaire avec des manuels sous son bras. « On se demandait d’où venait ce gars. Il était différent de nous tous, mais il était vraiment dévoué. Il a été un exemple. »

Comme sur la patinoire, Dryden visait l’excellence dans tout ce qu’il faisait. Son dévouement au perfectionnement de son art est une qualité qu’il attribue à ses nombreuses années au hockey.

« J’ai adoré plonger tête première dans la pratique de ce sport et me concentrer sur l’instant présent qui est inhérent à ce jeu », raconte-t-il. « Au fil du temps, tu deviens meilleur et tu plonges encore plus loin. C’est vraiment dans le sport que j’ai vécu cela le plus profondément. »

Même aujourd’hui, à 73 ans, le hockey est au cœur de plusieurs facettes de la vie de Dryden. Que ce soit lors de son rituel matinal quand il regarde les faits saillants des matchs de hockey, lorsqu’il planche sur l’écriture de son nouveau roman, ou quand il regarde des parties de hockey de ses petits-fils en webdiffusion, le hockey fait toujours partie de sa vie. Pour Dryden, c’est ce qui rend l’admission à l’Ordre du hockey au Canada encore plus spéciale.

Bien qu’il ait vu plusieurs de ses chandails être retirés et qu’il ait reçu plusieurs prix et trophée, cet honneur est différent des autres.

« Une sélection à l’équipe des étoiles ou l’obtention de trophées, ce sont pour des moments précis ou des années en particulier. Le Temple de la renommée du hockey, c’est en lien avec une certaine période de ta carrière, ces années dans la LNH, c’est une reconnaissance pour ces moments », décrit-il. « L’Ordre du hockey au Canada, c’est pour souligner l’œuvre d’une vie au hockey. »

« C’est pour ce temps au hockey mineur, dans les rangs universitaires, avec l’équipe nationale et dans l’uniforme des Canadiens de Montréal. Ce sont ces moments à regarder nos enfants jouer au hockey, à voir les enfants de nos enfants jouer, jusqu’au moment présent. C’est un prix qui n’a pas de lien avec une équipe en particulier ni un moment en particulier – c’est vraiment l’expérience d’une vie. »

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