Une semaine plus tard, une phrase reste collée à la mémoire de Sarah Nurse.
« La diversité a trait aux personnes qui composent une équipe, tandis que l’inclusion, à celles qui ont l’occasion de jouer. »
La joueuse d’avant de l’équipe nationale féminine était l’une des près de 500 athlètes et membres du personnel des équipes nationales masculines, féminines et de parahockey du Canada qui ont participé au séminaire obligatoire sur la diversité et l’inclusion la semaine dernière.
Hockey Canada demeure engagée à continuer d’écouter et d’apprendre et à rester ouverte à changer afin de prendre des mesures en matière de diversité. Les séminaires représentent une première étape vers cet engagement.
Des discussions sur la diversité et l’inclusion ont eu lieu depuis plus d’un an, menées par la directrice des ressources humaines de Hockey Canada, Denise Pattyn. À mesure que le portrait mondial a changé au fil des derniers mois, les conversations ont repris.
« Au début du mois de juin, nous avons eu une occasion de poursuivre cette discussion et de parler des prochaines étapes du plan de Denise », a expliqué Scott Salmond, premier vice-président des équipes nationales de Hockey Canada. « Puis, j’ai réalisé que compte tenu de ce qui arrive dans notre sport et autour, ainsi qu’ailleurs dans le monde, nous manquions de vision de ne pas offrir cette occasion et de profiter, bien honnêtement, de ce temps que nous avons avec nos athlètes présents virtuellement pour avoir un impact. »
Salmond et Pattyn ont fait leurs recherches et découvert Tina Varughese, qui a collaboré à plusieurs reprises avec le bureau de l’immigration de la province de l’Alberta et qui est la présidente de t Works Inc., une société spécialisée dans la présentation de séminaires sur les communications interculturelles et la conciliation travail-vie qui offre une formation personnalisée sur la diversité culturelle.
« Elle comprend notre sport et elle a vraiment bien communiqué son message aux athlètes », lance Salmond.
Varughese a mis l’accent sur l’idée des préjugés inconscients – des attitudes et stéréotypes implicites que les gens ont pour une autre personne ou un groupe de personnes qui affectent la façon dont ils comprennent les autres et qu’ils interagissent avec eux.
« Je pense que la majorité d’entre nous, si ce n’est pas tout le monde, croient qu’ils n’ont aucun préjugé envers les autres. Qu’ils ne font jamais preuve de discrimination », raconte Salmond. « Mais quand tu commences à comprendre ce que c’est un préjugé inconscient et l’impact du langage que tu peux utiliser dans les conversations que tu as avec les autres, tu réalises que d’une certaine façon, sans le vouloir, tu as peut-être développé ce préjugé ou que tu l’as en toi. »
Pour sa part, Varughese a été animée par la réceptivité qu’elle a eue des athlètes et du personnel.
« Ils étaient très motivés à devenir des agents de changement… c’était vraiment inspirant pour moi parce qu’ils sont tous des athlètes en position d’influence », a commenté Varughese dans une entrevue publiée la semaine dernière dans le Toronto Star.
« J’ai trouvé qu’ils ont été vraiment transparents et honnêtes en reconnaissant non seulement qu’ils ont eu des préjugés inconscients ou qu’ils ne savaient même pas ce que c’était, mais aussi dans leur compréhension de ce que les autres peuvent vivre comme situation. »
Et quelle est la suite? Comment Hockey Canada peut-elle s’assurer que cette conversation se poursuive à l’interne et qu’elle ait lieu à l’extérieur de l’organisation au sein de la grande communauté du hockey?
« Nous avons tenu la portion virtuelle. La prochaine fois que les joueurs seront réunis en personne, nous organiserons des ateliers », exprime Salmond. « Nous parlerons de ce que nous voulons comme environnement, de ce que les athlètes veulent. Je pense qu’il y a une certaine marge entre avoir une politique ou des attentes et de la présenter ou de l’expliquer à l’écrit. Tout ça aura plus de poids si les athlètes y donnent leur voix et ont une occasion de participer à la création de cet environnement. »
« En tant qu’organisme national de sport, c’est vraiment une responsabilité et une occasion d’avoir un impact à l’échelle nationale avec nos athlètes et notre personnel. Nous espérons que cet impact se fera sentir au sein des équipes de clubs et des communautés canadiennes. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738