Toutes les joueuses de l’équipe nationale féminine du Canada ont gravi les échelons à partir de l’échelle locale. Au fil de leur parcours, elles ont eu des entraîneurs qui ont forgé leur style de jeu et alimenté leur amour du hockey.
Voici un portrait de l’influence marquante de deux entraîneurs sur deux joueuses.
Sarah Nurse et Stacey Marnoch
Stacey Marnoch a dirigé Sarah Nurse à la fin de son hockey mineur. Elle était l’entraîneuse-chef lors des deux saisons pendant lesquelles Nurse a porté les couleurs des Sabres de Stoney Creek (intermédiaire AA). Les deux sont restées en contact au fil du parcours de Nurse au hockey.
Hockey Canada (HC) : Comment êtes-vous devenue entraîneuse?
Stacey Marnoch (SM) : J’ai joué pour un entraîneur qui nous avait demandé de redonner. Il est celui qui m’a le plus influencée, donc je trouvais ça important de suivre sa recommandation. À cette époque, ce sont des parents qui se retrouvaient derrière le banc, et aucune certification n’était nécessaire. Je ne savais pas par où commencer. J’ai communiqué avec l’Association de hockey féminin de l’Ontario, qui m’a mise en contact avec Diane Boles, qui à ce moment dirigeait les Sabres de Stoney Creek (intermédiaire AA). Je me suis jointe au personnel de l’équipe. J’ai occupé un poste d’entraîneuse adjointe pendant quatre ans avant de prendre les rênes de la troupe.
HC : Avez-vous des souvenirs particuliers du temps que vous dirigiez Sarah?
SM : J’en ai quelques-uns… Une fois, nous étions au restaurant pour un souper, et ma règle habituelle pour les joueuses était de ne pas commander de fritures ni de dessert. Sarah m’a convaincue de les laisser prendre un dessert et m’a dit que tout le monde partagerait pour n’en prendre qu’une moitié. Quand les desserts ont commencé à arriver à la table, j’avais l’impression que tout le monde en avait commandé un, et ça m’a fâchée. Elle m’a dit : « Je peux te parler deux secondes? » Nous nous sommes mises à l’écart et elle a dit : « Écoute, je ne trichais pas, je n’ai pas menti. C’est un gros dessert… prends ça cool, j’ai suivi les instructions, il n’y a pas de problème. » Pendant une minute, c’est elle qui m’a dirigée. J’en avais besoin, et les joueuses aussi. Elle a agi avec une maturité qui dépassait son âge.
HC : Stacey, quel message souhaitez-vous transmettre à Sarah?
SM : Je lui conseille de rester elle-même. Elle sait où elle s’en va. Sarah se connaît bien. Elle a confiance en elle et elle s’exprime bien. Elle est consciente de sa visibilité et sait comment s’en servir à bon escient. Je lui conseille de continuer de garder son authenticité, comme chaque fois que je la vois. C’est tout ce que nous pouvons faire dans la vie, n’est-ce pas?
HC : Sarah, quel message souhaitez-vous transmettre à Stacey?
Sarah Nurse : Stacey, merci beaucoup. Tu sais à quel point tu as eu une influence positive sur moi et ma carrière au hockey, tout comme sur ma famille. Sans toi, je ne serais assurément pas la joueuse et la personne que je suis aujourd’hui. Je sais que tu continues d’inspirer les prochaines générations de jeunes filles, et ton parcours dans ce sport n’est pas terminé. Je suis tellement reconnaissante de ton impact. Merci.
Emerance Maschmeyer et Erick Robertson
Après avoir été joueur, Erick Robertson a troqué ses patins pour un calepin d’entraîneur. Dès les premières années d’Emerance Maschmeyer à la position de gardienne de but, Erick a commencé à travailler avec elle, et c’est toujours le cas aujourd’hui.
HC : Erick, comment avez-vous commencé à travailler avec Emerance?
Erick Robertson (ER) : J’ai connu Emerance quand elle avait six ou sept ans… je l’ai croisée sur mon chemin par l’intermédiaire de son père, qui, à l’époque, souhaitait qu’elle joue pour Team Brick Alberta, à un important tournoi (M9) ici. Évidemment, Emerance a trimé dur et été sélectionnée pour le tournoi. Je lui prodigue des conseils d’entraîneur depuis ce temps. Rares sont les jeunes de 10 ans qui affirment vouloir aller à Harvard. À cet âge, c’était un des objectifs d’Emerance. Naturellement, elle a réussi à faire son chemin jusqu’à Harvard avec une bourse d’études pour y jouer au hockey.
HC : Quand vous avez commencé à diriger Emerance, quelles qualités ressortaient chez elle?
ER : Dès ses débuts, Em était vraiment spéciale. Les valeurs familiales sont très fortes chez les Maschmeyer... sa sœur et ses trois frères ont tous joué au hockey. Je pense bien que c’est pourquoi elle est devenue la gardienne de but qu’elle est aujourd’hui. Mais dès le jour 1, elle avait une énergie et une éthique de travail remarquables. Elle jouait toujours au haut niveau, elle pouvait compétitionner non seulement avec les filles, mais aussi avec les garçons au fil des échelons du hockey mineur. Cet esprit de compétitrice l’a toujours habitée.
HC : Erick, quel message souhaitez-vous transmettre à Emerance?
ER : Nous sommes tellement fiers d’elle. Juste pour les immenses efforts qu’elle investit dans son jeu. Je suis abasourdi chaque été quand je la côtoie. Sa progression a été impressionnante, surtout au cours des derniers mois en préparation pour le Mondial féminin qui a eu lieu récemment et les Jeux olympiques qui approchent. Elle a la détermination et l’énergie qu’il faut pour réussir. Elle est prête à tout pour arriver à ses fins.
HC : Emerance, quel message souhaitez-vous transmettre à Erick?
Emerance Maschmeyer : Cette médaille d’or que j’ai obtenue [au Championnat mondial féminin de l’IIHF en août], une partie lui revient, car je ne l’aurais jamais eue sans lui. Je sais que je ne serais pas à ce niveau aujourd’hui si nos chemins ne s’étaient pas croisés. Je lui dois beaucoup. C’est une personne fantastique.
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