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Un camp puissant pour un peuple puissant

Un camp de hockey créé par Wacey Rabbit et soutenu par l’Indigenous Sport Council of Alberta permet aux enfants autochtones de s’épanouir

Lee Boyadjian
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24 juin 2021
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Pour Wacey Rabbit, le hockey et la communauté ont toujours fait bon ménage. Il se souvient que se rendre à l’aréna pour une de ses séances d’entraînement nécessitait un effort de toute la famille.

« Ma mère ne savait pas comment m’enfiler mon équipement et j’avais un entraînement à 6 h, donc nous devions nous rendre chez mes grands-parents à 20 minutes de chez nous », dit Rabbit en riant. « J’étais assis à regarder mes dessins animés du samedi matin en mangeant mes céréales pendant que mes grands-parents montraient à ma mère comment me mettre mon équipement. »

Ces souvenirs remplis de temps avec la famille et les amis sont les bases sur lesquels repose l’amour de Rabbit pour ce sport. L’homme de 34 ans vient de terminer sa 15e saison au hockey professionnel. Depuis trois ans et demi, il porte l’uniforme des Icemen de Jacksonville dans l’ECHL. Cependant, ses expériences vécues au hockey n’ont pas toujours été positives. Rabbit se souvient de la première fois où il a été la cible de commentaires racistes et désobligeants à l’aréna, quand il avait 10 ans. Il participait à son premier tournoi important à l’extérieur de la Première Nation Kainai, dans le sud de l’Alberta.

« Je me rappelle d’en avoir parlé à mes parents et à mes grands-parents, et ma grand-mère m’avait dit : "Tu n’as pas à te sentir mal, c’est eux qui devraient se sentir mal de ce qu’ils ont dit. Sois fier de qui tu es et d’où tu viens." Cette pensée a toujours fait partie de moi après », raconte Rabbit.

« Je suis un homme très fier de mes origines autochtones. Je viens de la tribu des Blood, de la confédération des Pieds-Noirs. En reconnaissant ces aspects de ma vie, j’espère que les jeunes de la prochaine génération auront la fierté de réaliser leurs rêves, que ce soit sur une réserve ou ailleurs, à l’école et dans le sport, quelqu’il soit, et peu importe leur passion. Je veux qu’ils croient en eux et qu’ils foncent. »

Rabbit essaie d’épauler les jeunes autochtones dans la poursuite de certains leurs rêves. Pour ce faire, il a créé le camp de hockey WR20 Power Skill, et il fait des tournées en Alberta. (Il prévoit tenir ses camps dans les Premières Nations de l’ensemble du pays lorsque ce sera sécuritaire de le faire.)

« On essaie juste d’intégrer ce sport dans la vie des gens et de faire connaître les bienfaits du sport et d’une vie active », commente Rabbit. « Surtout avec la COVID-19, on peut remarquer à quel point cette pandémie a ébranlé certains jeunes… même si c’était une heure par jour, c’était important, pour leur santé mentale, qu’ils sautent sur la glace et s’amusent comme des enfants. »

Bien qu’il ait fallu changer certains emplacements et modifier des heures de glace afin de respecter les protocoles de la santé publique, Rabbit a réussi à organiser des camps dans les Premières Nations Kainai, Siksika et de Frog Lake. À chaque arrêt, il a recruté d’autres joueurs professionnels autochtones pour l’aider, notamment Devin Buffalo.

« Il suffit de l’observer travailler avec les enfants à Frog Lake pour remarquer que plusieurs entraîneurs n’ont pas ce lien avec les jeunes », témoigne Buffalo. « J’ai pu apprendre de lui, réaliser que pour les jeunes, le hockey est amusant et qu’il faut que ça le reste au lieu d’être trop sérieux, et que parfois, c’est correct de miser juste sur le plaisir et de garder les choses simples et plaisantes. »

Ici Capitaine Autochtone en direct de la Première Nation de Frog Lake pour le camp de hockey WR20 Power Skill. Place au jour 2!

NDLR : Voici ce que dit Rabbit dans la vidéo : « Hé! C’est Capitaine Autochtone. Jour 2. Frog Lake. On y va! »

Quand il était jeune, Buffalo raconte qu’il savait que Rabbit avait eu une carrière junior marquée de succès dans la Ligue de hockey de l’Ouest (il a notamment gagné la coupe Memorial en 2007 avec les Giants de Vancouver) et qu’il avait ensuite joué au hockey professionnel, mais il ne le connaissait pas vraiment jusqu’à ce qu’ils évoluent dans l’ECHL. Les deux ont eu un parcours similaire. Buffalo explique que Rabbit est devenu un mentor naturel et qu’il l’a beaucoup appuyé au cours de son après-carrière de joueur, l’aidant à créer des camps axés sur le développement des gardiens de but autochtones.

« Maintenant, je donne au suivant en contribuant au développement de joueurs qui ne sont pas seulement de bons joueurs de hockey, mais aussi de bonnes personnes et de bons élèves en classe », commente Buffalo, qui a obtenu un diplôme en sciences politiques du Collège Dartmouth et joué pour l’équipe de hockey masculin de l’établissement.

En plus de tenir ses propres camps, Buffalo collabore avec l’Indigenous Sport Council of Alberta. Il raconte que c’était une excellente décision du comité de direction de nommer Rabbit ambassadeur du hockey pour le conseil.

« Il avait assurément toutes les caractéristiques recherchées pour devenir un ambassadeur, et considérant la façon qu’il interagit avec les enfants et le fait qu’ils ont tous de bons mots à dire sur lui, c’était donc une décision facile à prendre », affirme Buffalo.

« Le hockey est ma passion, mais mon peuple est ce qu’il y a de plus important pour moi, c’est ma famille », confie Rabbit. « J’espère que dans 10 ans, il y aura des centaines de jeunes dans la LNH et qu’on en verra un des Premières Nations porter le chandail des Maple Leafs et leur procurer finalement une coupe Stanley, et que ce jeune sera le capitaine qui hissera la bannière de championnat dans les airs; c’est ce que je souhaite pour la prochaine génération. »

Rabbit rit quand il parle à la blague de cette disette de 54 ans des Leafs, mais continue de garder le sourire en pensant aux possibilités pour son peuple.

« Pour notre prochaine génération, je veux m’assurer que les jeunes auront une transition plus facile vers le sport, parce qu’à la base, le sport, c’est la communauté. C’est une question de se rassembler, d’avoir du plaisir… C’est une question de former une communauté sportive. Je pense que c’est ce qui compte le plus.

« Tout le monde a une voix; tout le monde a le droit de jouer et de se sentir accepté. »

Plus de renseignements sur les camps de hockey pour les jeunes WR20 Power Skill se trouvent sur le compte Instagram de Wacey Rabbit (@wr20powerskills). Consultez aussi le site WaniskaMentality.com pour en apprendre plus sur les camps pour les gardiens de but de Devin Buffalo.

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

[email protected]

 

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