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Changer la donne

Véritable puissance du hockey, Angela James est un modèle pour les joueuses et tient aujourd’hui à ce que ses successeures profitent des occasions qui s’offrent à elles grâce au sport

Wendy Graves
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13 juin 2021
|

Angela James est considérée comme la première grande vedette du hockey féminin.

Membre de l’équipe nationale féminine du Canada de 1990 à 1999, elle a récolté 54 points en 50 matchs sur la scène internationale et quatre médailles d’or au Championnat mondial féminin de l’IIHF, en plus d’avoir été nommée deux fois à l’équipe des étoiles des médias. Au tournoi de 1990, elle a marqué 11 buts en 5 matchs, un record qui tient encore à ce jour.

Elle a participé à 12 éditions du Championnat national féminin Esso avec Équipe Ontario et a remporté 12 médailles, dont 6 d’or. Meilleure pointeuse de la Central Ontario Women’s Hockey League (COWHL) pendant huit saisons, inscrivant 241 points en 117 matchs, elle a été nommée joueuse par excellence lors de six de ces saisons. (La COWHL est devenue la National Women’s Hockey League, précurseure de la Ligue canadienne de hockey féminin, dont le trophée remis à la meilleure pointeuse s’appelait l’Angela James Bowl.)

À chacune de ses trois années au Collège Seneca, elle a remporté le championnat des compteuses et le titre de joueuse par excellence. À sa dernière saison, elle a marqué 50 buts en 14 matchs… en tant que défenseure.

Elle a été l’une des premières femmes à être intronisées au Temple de la renommée de l’IIHF, en 2008, et la première Canadienne à être admise au Temple de la renommée du hockey, en 2010.

James a commencé à jouer au hockey pour s’occuper.

« J’ai grandi dans un logement provincial où il n’y avait pas grand-chose à faire », explique-t-elle. « J’aimais beaucoup passer du temps avec mes amis. On jouait surtout au hockey : d’abord dans la rue, puis sur une patinoire extérieure. » C’est là qu’elle passait ses temps libres en hiver. Lorsqu’elle se retrouvait seule sur la glace, elle en profitait pour développer ses habiletés. Elle jouait partout où elle pouvait.

Un voisin a fini par suggérer à la mère de James de l’inscrire dans une ligue de hockey pour qu’elle puisse exploiter son grand talent.

« Jusqu’alors, ma mère me voyait partir, puis revenir à 22 h. Elle savait que je jouais au hockey, mais sans plus. Le hockey occupait une grosse partie de ma vie. C’était toute ma vie, en fait. »

À neuf ans, James a joué sa première saison dans une ligue de garçons et a remporté le championnat des compteurs. L’année suivante, les filles ne pouvaient plus jouer avec les garçons.

Partout où elle est passée, elle s’est nettement démarquée.

« Tout le monde voulait Angela dans son équipe », raconte Fran Rider, présidente et chef de la direction de l’Association de hockey féminin de l’Ontario (OWHA) et récipiendaire de l’Ordre du hockey au Canada en 2017. « C’était une joueuse extraordinaire, respectée par ses coéquipières comme par ses adversaires. Toutes admiraient sa puissance et ses aptitudes, tout simplement incroyables. »

« Elle était la définition même d’une joueuse complète : elle pouvait jouer comme défenseure ou attaquante, et a même déjà gardé les buts le temps d’un match… signant évidemment un blanchissage. Grâce à son talent hors du commun, elle a donné beaucoup de crédibilité au hockey féminin. »

Le sport a grandement gagné en popularité en 1990 avec la tenue du premier championnat mondial sanctionné. James ne voulait que jouer, mais en tant que tête d’affiche du hockey féminin, elle était sous le feu des projecteurs.

« Le regard des médias était rivé sur elle », se rappelle Rider. « Ils voulaient voir la “Gretzky du hockey féminin” à l’œuvre : ils ont été servis. Elle les a éblouis de son talent et a prouvé que le hockey féminin ne souffrait d’aucune comparaison. »

Il ne manquait pas de bonnes joueuses, mais selon Rider, « Angela était tout simplement à un niveau supérieur. »

« C’est beaucoup grâce à elle si le hockey féminin a été admis aux Jeux olympiques. C’était bien sûr un travail collectif, mais ce qui a fait pencher la balance, c’est la qualité des joueuses. Angela a mené la charge lors de ce tournoi de 1990. »

James n’arrive pas à cerner le fait marquant de sa carrière; ce qui compte, pour elle, c’est l’ensemble des expériences que lui a procurées le hockey : elle a pu voyager dans plusieurs pays, faire de nouvelles connaissances et apprendre de divers entraîneurs. Elle se délectait des rivalités et de la compétition. Et bien sûr, elle adorait gagner toutes ces médailles d’or. Mais les trophées ne sont pas ce qui lui tient le plus à cœur.

« Ma plus grande fierté est d’avoir côtoyé ces filles qui ont tant fait avancer le sport, et d’avoir apporté ma propre contribution, si petite soit-elle. »

C’était important de faire rayonner le hockey féminin.

« En 1990, nos chandails étaient fluorescents, presque roses. Notre uniforme aurait bien pu avoir un motif à pois; tout ce qu’on voulait, c’était jouer. Nous étions conscientes que nous allions servir de modèles pour les jeunes joueuses. Je crois que c’est ce qui est arrivé. »

On qualifie souvent Angela James de pionnière ou de précurseure. Elle accepte ces compliments, mais estime ne pas être seule à les mériter.

« J’associe toujours ces mots à la vieillesse. Mais si on veut les utiliser, ça me va. J’imagine que c’est ce que nous étions. J’ai grandi en voyant beaucoup de filles jouer au hockey. Les femmes pratiquent ce sport depuis longtemps, mais elles n’avaient pas la visibilité qu’ont les joueuses aujourd’hui. Espérons qu’elles en auront encore plus dans le futur. Je suis très heureuse d’avoir contribué un tant soit peu à cet essor. »

Après sa carrière, James a continué de s’impliquer dans son sport. En 2005, elle a remporté le Prix de la percée du hockey féminin de Hockey Canada, qui récompense une personne ayant grandement contribué à la promotion ou au développement du hockey féminin au Canada.

Elle a été arbitre et entraîneuse, en plus d’avoir dirigé des programmes de développement. Lors d’un tournoi des maîtres de l’OWHA, toutes les équipes étaient censées avoir une ancienne joueuse de la ligue dans leur formation. Et quand certaines de ces joueuses ont dû se désister, James a pris leur place, jouant au sein de plusieurs équipes. « Angela riait, mais elle était vraiment prête à tout », souligne Rider. « Elle savait combien c’était important pour ces femmes d’avoir la chance de jouer avec elle. »

« Je suis entraîneuse dans une ligue maison, dans une ligue représentative, bref, partout où on a besoin de moi », commente-t-elle. « J’aime m’impliquer au hockey, peu importe le niveau. Pas besoin de jouer pro pour être amoureuse de ce magnifique sport. Si vous pouvez partager vos connaissances, vous en retirerez beaucoup, quelle que soit votre expérience. »

James a siégé pendant deux ans au comité consultatif sur le hockey féminin de la LNH et de l’AJLNH, qui vise à faire croître le hockey féminin en Amérique du Nord. Elle travaille actuellement avec l’Alliance pour la diversité dans le hockey, apportant une perspective féminine à cette organisation, qui veut notamment appuyer des programmes de développement pour les jeunes hockeyeurs des communautés de PANDC. Elle participe également à la Carnegie Initiative, un nouvel organisme qui créera des ressources éducatives et des programmes dont pourront profiter les PANDC.

« Encore aujourd’hui, Angela est une source d’inspiration », soutient Rider. « Elle mérite pleinement l’Ordre du hockey au Canada. Je suis ravie qu’on reconnaisse l’athlète et la personne. »

L’Ordre du hockey au Canada célèbre les personnes ayant apporté une contribution extraordinaire au hockey.

« Je trouve ça un peu irréel d’être honorée pour avoir pratiqué un sport que j’adore », confie James. « C’est un très bel hommage au hockey féminin, à ma carrière que j’aime tant et à mes réalisations. Je suis honorée d’être membre de l’Ordre du hockey au Canada. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

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