Au début de chaque année scolaire, Ryan Miller livre le même discours à ses élèves de l’Académie des habiletés Hockey Canada de l’école primaire Osoyoos, dans la ville du même nom, en Colombie-Britannique.
« Je leur dis que c’est tout un privilège de faire partie d’une organisation comme Hockey Canada », explique celui qui est à la tête de l’Académie depuis plus d’une décennie. « Il s’agit de l’une des plus grandes organisations sportives au monde; s’ils en doutent, je leur suggère d’aller visiter le Hall des champions, à Calgary. »
« Je leur explique que Hockey Canada crée une culture qui valorise le travail acharné et le respect de tous. »
En juin dernier, Hockey Canada a fait un pas de géant vers la consolidation d’une culture plus sécuritaire, respectueuse et inclusive sur la glace : l’adoption de la section 11 des règles de jeu de Hockey Canada, qui regroupe tous les types de maltraitance, a été approuvée. Il y aura dorénavant des punitions claires décernées aux joueurs et aux officiels d’équipe qui ont un comportement inapproprié.
En outre, un nouveau système qui facilitera le signalement d’incidents discriminatoires a aussi été mis en place. Hockey Canada, comme tout le monde, souhaite que les arénas soient libres de toute discrimination fondée sur la race, l’origine ethnique, la couleur de la peau, la religion, l’âge, l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou un handicap.
« Hockey Canada est résolue à rendre le hockey sécuritaire et inclusif pour toute personne qui souhaite y participer, et l’ajout de la section 11 donne à nos 13 membres, aux associations de hockey locales et aux officiels partout au pays des critères bien définis pour appliquer les règles portant sur les différents types de comportements inappropriés », a affirmé Tom Renney, chef de la direction de Hockey Canada, lors de l’annonce du règlement. « Nous croyons qu’il s’agit d’une mesure importante pour veiller à limiter le nombre d’incidents qui se produisent sur la glace et ailleurs, et que ceci mènera à une pratique de notre sport exempte de mauvais traitements, de discrimination, de racisme et de toutes formes de maltraitance pour les joueurs de tous âges. »
Ryan Miller est ravi par ces changements.
« Nous observons un changement par rapport à ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. C’est bon de voir que les décisions prises au sommet ont des retombées jusqu’à l’échelle communautaire. Il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais je crois que des mouvements comme Vérité et réconciliation et Black Lives Matter incitent les gens à vouloir mieux comprendre ces enjeux. »
L’inclusion, qui représente un aspect important de la promotion d’une culture positive auprès des participants, a toujours été l’un des principes fondamentaux des établissements affiliés à l’AHHC partout au pays.
David Ruggiero, coordonnateur de l’AHHC pour le district scolaire Central Okanagan Public Schools jusqu’en 2019 et aujourd’hui instructeur sur glace à temps partiel, a vu des élèves de toutes sortes d’horizons participer au programme.
« Dès le début, nous avons eu plusieurs élèves qui proviennent de l’étranger, explique-t-il. Cette année, nous avons un joueur mexicain. Il avait déjà joué au hockey sur patins à roues alignées, mais jamais au hockey sur glace. Il apprend vite! »
« Chaque début d’année, nous discutons en classe du privilège que nous avons de faire partie de ce programme et de voyager dans le cadre de celui-ci. Même à l’aréna, nous sommes toujours membres du district scolaire 23 et devons respecter les règlements et principes qui s’appliquent en classe. »
Pour contrer l’intimidation dans le programme des AHHC, le district scolaire Central Okanagan Public Schools a notamment décidé que le directeur adjoint de chaque école participerait au processus disciplinaire lorsque nécessaire. Les dirigeants des écoles s’engagent ainsi à veiller à ce que la culture à l’aréna reflète celle préconisée dans leurs établissements.
En fin de compte, pour faire en sorte que les programmes des AHHC soient exempts de maltraitance, il faut amener les élèves à avoir à cœur d’être des ambassadeurs du respect, croit Ryan Miller.
« Nous parlons de la façon de créer une culture sécuritaire et respectueuse. On ne contrôle pas ce qui nous arrive au quotidien, mais on contrôle notre attitude et les efforts qu’on met. C’est ce qui dicte notre réaction aux événements qui surviennent. »
« Nous voulons créer une culture où prime la réflexion. Ce sont eux qui décident s’ils me suivent ou non. Je leur dis que j’espère leur avoir prouvé que je suis digne de confiance, bien organisé, travaillant et un bon leader. Je veux que nous réfléchissions quand nous regardons des exercices et que nous réfléchissions à comment nous pouvons offrir notre soutien à nos coéquipiers. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738