Brandon Hagel n’a pas encore eu la chance de reprendre son souffle.
Quand la poussière retombera sur cette année incroyable, ce joueur natif de Morinville, en Alberta, aura plusieurs occasions de se remémorer ses succès à sa première saison complète avec les Blackhawks de Chicago, qui s’est conclue avec sa première chance de jouer pour le Canada sur la scène internationale au Championnat mondial 2021 de l’IIHF.
« Ça a été une année folle » lance Hagel. « Je n’ai pas encore été en mesure de réaliser tout ce qui s’est passé. J’ai vraiment hâte de pouvoir prendre le temps de revenir sur le fil des événements. »
Cette occasion d’enfiler le chandail d’Équipe Canada pour la première fois de sa jeune carrière se veut une manière logique de couronner une saison marquée par les premières dans le cas de Hagel, qui a obtenu 9 buts et 24 points en 52 parties avec les Blackhawks, après avoir commencé l’année avec le HC de Thurgovie dans la Swiss League, le deuxième meilleur circuit de hockey professionnel de la Suisse.
« J’en suis à ma première présence avec Hockey Canada », ajoute-t-il. « C’est spécial d’avoir cette chance à la fin d’une année aussi longue et chaotique. Je suis vraiment reconnaissant de pouvoir jouer ici. »
Quand on tient compte du chemin parcouru par l’athlète de 22 ans pour aboutir à Riga en tant que joueur à temps plein de la LNH, il est doublement impressionnant d’analyser tout ce qu’il a fait.
Ignoré au repêchage bantam 2013 de la WHL en raison de sa taille, Hagel a brillé pendant deux ans dans la Ligue de hockey midget de l’Alberta avec les Rangers de Fort Saskatchewan, avant de se joindre aux Rebels de Red Deer dans la WHL et de faire taire ses détracteurs avec sa sélection au repêchage 2016 de la LNH en sixième ronde par les Sabres de Buffalo. Il venait de connaître une excellente saison recrue avec une récolte de 13 buts et 47 points en 72 matchs.
Les Sabres ont décidé de ne pas offrir de contrat à Hagel après sa saison 2017-2018 dans la WHL, ce qui a insufflé une dose renouvelée de motivation à l’ailier l’année suivante. Il s’est concentré sur son régime alimentaire, son entraînement et son style de jeu, qui lui ont permis d’être dominant lors de la saison suivante, où il a accumulé 41 buts et 102 points. Il a réalisé son objectif d’obtenir un contrat de la LNH avant le temps en s’entendant avec Chicago à la fin du mois d’octobre 2018.
« J’ai eu un parcours rocambolesque », commente Hagel. « Quand j’ai su que Buffalo, l’équipe qui m’avait repêché, ne me gardait pas, je n’avais aucune idée de mon destin. Cependant, j’ai été évidemment reconnaissant d’obtenir ce contrat, et je savais que je devais en tirer profit. »
Ce n’est pas difficile de savoir ce que les Blackhawks aiment de Hagel, qui est un joueur fiable dans tous les aspects du jeu. Il gagne ses batailles et joue bien en échec avant, il garde possession de la rondelle en zone offensive grâce à sa force et à son équilibre, il fait très bien défensivement sans la rondelle en se servant de son bâton qu’il manie rapidement et il produit offensivement.
Après sa première saison complète dans la Ligue américaine de hockey avec les IceHogs de Rockford, Hagel a fait ses débuts dans la LNH contre les Sharks de San Jose le 11 mars 2019, soit un jour avant que la pandémie de COVID-19 entraîne l’interruption des activités de la LNH.
Il a amorcé la saison 2020-2021 de la LNH au sein de l’escouade de réserve de Chicago, puis, trois matchs plus tard, il faisait partie de la formation du grand club. C’était l’occasion qu’il attendait pour faire sa place. Cette chance de faire ses preuves a donné une étincelle à ce joueur qui a surmonté l’adversité à tous les stades de sa jeune carrière.
« C’est une question d’avoir une chance et de la saisir », confie Hagel. « Dès que j’ai eu la mienne, je savais que je devais en profiter. Il y a plusieurs bons joueurs et de bons jeunes espoirs à Chicago. Chaque soir, on se bat pour conserver notre poste. Il faut se servir de cette motivation. Ton poste n’est pas garanti, c’est à toi d’y voir. »
Hagel a participé à tous les autres matchs des Blackhawks, obtenant 9 buts et 15 aides. Son style de joueur énergique qui a toujours la pédale au plancher lui a permis d’offrir des performances constantes à son équipe.
« Je pense que ça m’a motivé à rester dans la formation et à mériter tout ce que j’obtiens », poursuit-il. « Je savais que c’était ce que je devais faire. Au début, tu es nerveux, évidemment. Tu penses à un million de choses en même temps, mais l’une des choses que je devais faire cette année, c’était de jouer avec constance, et je pense que c’est bien réussi. »
Pour Hagel, lorsqu’il revêt l’uniforme rouge et blanc du Canada au Championnat mondial de l’IIHF, tant le contexte et les dimensions de la surface glacée que ses coéquipiers et entraîneurs sont différents, mais la pression de participer à son premier tournoi international est la même qu’à sa première occasion avec Chicago.
« Je pense que c’est spécial de simplement me retrouver ici. Peu de jeunes arrivent à représenter le Canada. J’ai cette chance. Je dois seulement jouer comme je le fais à Chicago. J’ai mon style de jeu à moi. Je dois seulement continuer comme ça ici et faire ce qu’il faut pour être efficace. »
Mais Hagel a encore peine à croire ce qui lui arrive.
« Si vous m’aviez dit au début de l’année que j’allais participer au Championnat mondial, je vous aurais trouvé fou », commente-t-il. « Je vis une expérience vraiment cool. »
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Jeremy Knight
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