Plus jeunes, comme duo de défenseures, Piper Hays et Hayley Palmer avaient une chimie palpable sur la glace. Cette chimie a atteint un autre niveau lorsque les deux jeunes femmes de 18 ans ont entamé leur parcours d’entraîneuses il y a cinq ans.
Après s’être liées d’amitié comme coéquipières, elles ont décidé de devenir adjointes sur glace au sein de l’Association de hockey sur glace féminin de Vancouver (VFIHA) alors qu’elles n’avaient que 13 ans. Depuis, elles ont continué à fouler la glace ensemble et à diriger des filles plus jeunes avec les Angels de Vancouver.
« J’ai toujours aimé travailler avec les enfants », affirme Palmer. « Je me suis dit que ce serait bien d’avoir de jeunes femmes derrière le banc, surtout pour un groupe de jeunes filles. »
« C’est simplement agréable de redonner », dit Hays. « Je pense que les filles apprécient d’autant plus de voir quelqu’un qui est plus âgé et qui joue encore, comme elles. Elles voient ce qu’elles peuvent accomplir. »
Autant pour Hays que pour Palmer, peu d’entraîneuses ont fait partie de leur carrière au hockey avant leur arrivée au sein de l’équipe des M18 des Angels de Vancouver. Leurs expériences auprès d’entraîneurs au fil de leur parcours ont été positives, mais elles ont trouvé que le fait d’être dirigées par une femme favorisait des relations plus étroites.
« La dynamique est tout simplement très différente. Il y a beaucoup plus d’aisance et d’ouverture », explique Hays. « Je pense que c’est plus facile d’accepter les critiques d’une personne qui comprend d’où tu viens. »
La VFIHA accorde une grande importance à l’essor des femmes dans des rôles d’entraîneuses. James Nedila est devenu le président de l’association en 2014. Il affirme qu’il y avait très peu de femmes dans un rôle d’entraîneuse à cette époque.
« Elles étaient des oiseaux rares, on ne savait tout simplement pas où les trouver », soutient Nedila. « C’était une grande lacune pour une association de hockey féminin d’avoir un personnel d’entraîneurs formé majoritairement par des hommes. »
L’association a lancé plusieurs initiatives pour augmenter le nombre d’entraîneuses, notamment des programmes de mentorat et de soutien pour les entraîneuses inexpérimentées et des incitatifs auprès des joueuses diplômées pour qu’elles reviennent au jeu dans un rôle lié à l’entraînement. Leurs efforts ont porté des fruits, et Nedila affirme que des femmes approchent régulièrement son association pour devenir entraîneuses ou bénévoles.
En outre, la communauté du hockey s’est épanouie grâce à la hausse du nombre de femmes qui participent activement au hockey.
« La culture que nous avons forgée au sein de cette association s’est définitivement améliorée grâce à cette représentation », exprime Nedila. « On sent qu’il s’agit d’un milieu plus inclusif où les gens peuvent apporter leur aide et constater immédiatement l’impact de leurs efforts. »
Piper Hays (VFIHA)Après deux ans comme adjointes sur glace, Hays et Palmer ont suivi une formation pour devenir entraîneuses adjointes. Elles étaient alors les plus jeunes et les seules filles dans la salle, mais elles ont toutes deux remarqué une présence accrue de femmes s’impliquant au hockey en tant qu’entraîneuses et bénévoles.
« Je pense que c’est essentiel que de plus en plus de filles jouent et qu’il y ait de plus en plus d’entraîneuses, parce qu’il y a tellement de gens que l’on veut voir être représentés », dit Palmer.
« Au rythme actuel, c’est une croissance exponentielle », avance Hays. « J’aimerais qu’un jour, au moins 50 % des entraîneurs au hockey soient des femmes, ce qui, je le sais, peut sembler un chiffre plutôt élevé. Mais il y a beaucoup de potentiel inexploité en ce moment, et je pense qu’une fois que nous aurons mis ce train en marche, il ne s’arrêtera pas de sitôt. »
L’augmentation du nombre de femmes a également eu un impact important sur les jeunes joueuses.
« Des filles m’ont dit qu’elles voulaient être entraîneuses quand elles seraient plus grandes », raconte Palmer. « C’est génial, parce que je pense qu’elles y voient là une réelle possibilité quand elles sont dirigées par des femmes, comme Piper ou moi, plutôt que leurs pères ou leurs parents. »
Les réactions des parents au travail de Hays et de Palmer dans leur rôle d’entraîneuses ont été extrêmement positives.
« Leur attitude est contagieuse », dit Nedila. « Elle a un effet sur tout le monde autour d’elles. C’est bon de voir qu’elles reçoivent de tels commentaires qui confirment l’excellent travail qu’elles font. »
Hayley PalmerUn nouveau chapitre du parcours d’entraîneuses de Hays et de Palmer s’est amorcé cet automne avec le début de leurs études universitaires. Hays a quitté Vancouver pour aller à l’Université de Toronto, mais elle a déjà commencé à établir des contacts en Ontario pour continuer à diriger.
« C’est une transition intéressante », soutient-elle. « Je pense qu’apporter ce genre d’expérience dans une nouvelle équipe va être assez important, simplement parce que je veux être une source d’énergie et de stabilité comme je l’ai été auprès de mon équipe précédente. Je sais que beaucoup d’endroits ont toujours très peu d’entraîneuses, alors j’espère être quelqu’un vers qui les joueuses pourront se tourner, au besoin. »
Palmer, qui fréquente l’Université de la Colombie-Britannique, a continué d’être entraîneuse et joueuse avec les Angels de Vancouver, mais c’est sa première saison sans Hays à ses côtés. Elle raconte que plusieurs des joueuses qu’elle a dirigées débordaient de joie lorsqu’elles l’ont vue de retour à la patinoire au début de la saison.
« Ça me donne vraiment l’impression que ce que je fais a un impact sur les autres et sur les filles que j’aide », dit Palmer. « Le fait qu’elles se souviennent de moi et qu’elles aient gardé de bons souvenirs est fort agréable. »
Malgré la distance qui les sépare désormais, l’amitié qui lie Hays et Palmer reste tout aussi forte. Elles se trouvent dans des provinces différentes, mais l’entraînement est un lien spécial qu’elles partageront toute leur vie.
« Depuis que je suis entraîneuse, ma meilleure amie et ma partenaire en défensive a toujours été là », dit Hays. « Et à vrai dire, sans elle, je n’en serais jamais arrivé là. »
« Nous avons en commun l’entraînement, le hockey et le temps qu’on a passé ensemble comme paire de défenseures », dit Palmer. « Je pense que le fait d’avoir été entraîneuses ensemble a vraiment renforcé notre amitié. »
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