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Pour l’essor du hockey en Hongrie

La Hongrie fait ses débuts au Championnat mondial féminin 2021 de l’IIHF, et Lisa Haley a sauté sur l’occasion de se lancer dans l’aventure avec l’équipe comme entraîneuse-chef

Shannon Coulter
|
23 août 2021
|

Cent vingt-six jours. C’est le temps que Lisa Haley a passé en quarantaine tout au long de son parcours à titre d’entraîneuse-chef de l’équipe nationale féminine de la Hongrie.

Pendant la pandémie de COVID-19, avant de finir par être considérée comme une travailleuse essentielle, elle s’envolait pour Budapest en vue des camps d’entraînement, puis s’isolait en quarantaine durant deux semaines une fois de retour au Canada.

« Chaque fois, c’était ni plus ni moins un engagement d’environ 24 jours », raconte Haley, qui est âgée de 48 ans. « J’avais généralement droit à un à trois jours de liberté après chaque quarantaine avant de reprendre l’avion. »

Elle n’aurait pas eu la capacité de suivre un calendrier aussi exigeant sans le soutien de sa famille et de l’Université Ryerson, où elle occupe le poste d’entraîneuse-chef de l’équipe de hockey féminin des Rams. Malgré les conditions difficiles entourant les déplacements requis pour son poste d’entraîneuse-chef, la pilote de l’équipe hongroise originaire de Westville, en Nouvelle-Écosse, ne regrette rien.

« C’est une expérience incroyable et, honnêtement, être ici à Calgary après la déception d’avril [lorsque le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a annulé le tournoi deux semaines avant son début], c’est un rêve qui se réalise. »

Haley n’en est pas à ses premiers faits d’armes au hockey international. Elle a passé plusieurs années avec Hockey Canada, notamment comme entraîneuse adjointe pour l’équipe nationale féminine du Canada, avec laquelle elle a pris part à quatre éditions du Championnat mondial féminin de l’IIHF et gagné une médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi. Son bagage comprend aussi de l’expérience comme entraîneuse-chef de l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada et de l’équipe nationale féminine de développement du Canada.

Après l’annulation de la saison 2020-2021 d’U SPORTS en raison de la pandémie, Haley a été approchée par Zsuzsanna Kolbenheyer, de la Fédération hongroise de hockey sur glace, qui lui a proposé de passer l’année avec l’équipe nationale.

« Dès ma première conversation avec elle, j’étais convaincue de vouloir participer à ce projet », affirme Haley. « Je connaissais les succès de la Hongrie, qui est pourtant une toute petite nation de hockey… son programme est sur la bonne voie, et je ne pouvais pas refuser l’occasion de faire partie de ce parcours. »

Le Championnat mondial féminin 2021 de l’IIHF marque les débuts de la Hongrie dans la première division du hockey féminin international. L’équipe a été promue sur sa propre patinoire au Mondial du groupe A, division I, en 2019.

Pandémie oblige, c’est une longue attente de deux ans qui a suivi cette réussite pour l’équipe, mais les joueuses sont emballées d’avoir enfin la chance de sauter sur la glace.

« On a vraiment hâte de jouer », dit la capitaine hongroise Fanni Gasparics. « L’équipe déborde d’enthousiasme. C’est un honneur pour nous d’être ici. »

En 19 ans de carrière comme joueuse, c’est la première fois que Gasparics est dirigée par une femme. Elle ne savait pas à quoi s’attendre, mais elle aime la façon dont Haley s’y prend comme entraîneuse et la structure qu’elle apporte à l’équipe.

« Elle nous a appris à jouer avec conviction le long des bandes pour gagner nos batailles individuelles, car elle sait comment ça se passe en première division au hockey », soutient-elle.

La rigueur et la qualité du travail auxquelles Haley a été habituée à Hockey Canada font partie de ce qu’elle a voulu inculquer lorsqu’elle a entamé son contrat d’entraîneuse-chef des Hongroises.

« J’ai tenté d’appliquer plein de choses que Hockey Canada m’a enseignées sur l’évaluation de la forme physique et de mettre sur pied un bon programme de conditionnement pour permettre aux joueuses d’être aussi fortes et rapides que possible grâce à leur travail hors glace », explique Haley.

« C’est une occasion de transmettre ces normes élevées et d’en tirer les bénéfices. Je crois que notre équipe a fait d’immenses progrès depuis. »

Haley est une entraîneuse-chef qui aime mettre l’accent sur le soutien, le maintien d’une attitude positive et les communications claires. C’est un style auquel Gasparics adhère sans retenue. Les communications ouvertes ont cultivé la confiance que les joueuses ont tant envers leur jeu qu’envers leur entraîneuse.

« Ce que je préfère, c’est qu’elle me fait confiance », révèle Gasparics. « Elle me l’a dit à quelques reprises dans nos rencontres individuelles. Elle me fait confiance comme joueuse, elle apprend à me connaître, et je sais qu’elle respecte mon travail sur la glace. Ça me permet d’être à l’aise. »

Les dernières semaines précédant le Championnat mondial féminin 2021 de l’IIHF ont été remplies de hauts et de bas pour la Hongrie. Haley rapporte que la formation a perdu trois joueuses en l’espace de 48 heures. Deux n’ont pas été en mesure d’obtenir leur citoyenneté hongroise à temps, et Alexandra Huszak, joueuse clé de l’équipe, s’est blessée dans les derniers jours du camp.

« Le camp a été quelque peu tumultueux, mais nous avons vite surmonté les obstacles et tourné notre attention vers le groupe qui est en place », estime Haley. « Nous avons un groupe de 24 joueuses qui ne ménageront aucun effort pour nous permettre de connaître autant de succès que possible. »

À sa première participation au Mondial féminin, la Hongrie se donne comme objectif de sortir de la ronde préliminaire en position pour accéder aux matchs éliminatoires. Entretemps, lorsque Haley regarde son parcours avec l’équipe à ce jour, son moment préféré reste la première séance à l’aréna de Calgary avec ses joueuses.

« Elles en rêvent depuis deux ans », dit-elle. « Depuis deux ans, le rêve est mis en veilleuse. C’était une journée chargée d’émotions quand nous avons passé les portes de l’aréna pour la première fois. »

Pour le reste, que ce soit en suivant les exigences en matière de quarantaine pour se rendre à Budapest ou en travaillant avec des joueuses canadiennes chez elle, Haley ne recule devant rien pour soutenir le hockey féminin.

« En fin de compte, tous mes efforts ont pour but de me permettre de participer à l’essor de mon sport, peu importe si ça signifie diriger la Hongrie ou travailler dans la LNHF », déclare-t-elle. « C’est ma réelle mission, aider le hockey féminin à obtenir l’attention médiatique et le statut de sport professionnel qu’il mérite. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

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