Il était le premier pointeur de l’équipe olympique masculine du Canada médaillée de bronze à PyeongChang et il a remporté quatre Coupes Spengler en six présences (dont quatre en tant que capitaine). Malgré tout ce succès international, Maxim Noreau reste peu connu au Canada. Ça s’explique : il a passé la majeure partie de sa carrière en Europe.
« Ça ne sert à rien de remâcher le passé », dit-il, au sujet de son passage dans le système nord-américain. « Au bout du compte, j’ai 34 ans et je suis payé pour jouer au hockey; je ne considère même pas ça comme un travail. À ce jour, j’adore me rendre à l’aréna le matin. C’est ce qui me motive à commencer ma journée. »
C’est cette passion qui explique qu’Équipe Canada a fait appel à ses services à plusieurs reprises. Et quand Équipe Canada a besoin de lui, il est fidèle au poste.
« Il répond toujours quand on l’appelle, et on le regrette jamais. Ça en dit long sur son dévouement envers le programme et notre pays », indique Scott Salmond, premier vice-président des activités hockey à Hockey Canada.
Après trois saisons avec les Tigres de Victoriaville dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, Noreau a été snobé au repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH). En 2008, ce défenseur a signé un contrat de recrue avec le Wild du Minnesota et a passé la majeure partie de trois saisons avec son équipe affiliée dans la Ligue américaine de hockey (AHL), les Aeros de Houston.
Il a joué son premier match dans la LNH pendant la saison 2009-2010; c’était aussi sa seule apparition durant cette saison. L’année suivante, il a participé à cinq matchs, mais sans récolter ni but ni mention d’aide. Il a conclu sa saison avec les Aeros et a été nommé à la première équipe des étoiles de l’AHL, puis a été échangé aux Devils du New Jersey pendant la saison morte.
En 2011-2012, Noreau est allé tenter sa fortune dans la Ligue nationale suisse. La même année, il enfilait le chandail à la feuille d’érable pour la première fois, à la Coupe Spengler.
« C’est toujours un honneur et un privilège de représenter le Canada. Je ne tiens jamais ça pour acquis, dit-il. Je n’aurais jamais cru aller aux Jeux olympiques, surtout pas deux fois. Je suis vraiment chanceux! »
Il explique que les préparatifs avant les Jeux de 2018 n’avaient rien à voir avec ceux de 2022. Cette année, les responsables d’Équipe Canada ont profité d’une poignée de tournois en Europe pour dépister les joueurs et, par la suite, bâtir la cohésion dans l’équipe. L’envers de la médaille, c’est que le calendrier des joueurs s’en est trouvé d’autant plus chargé.
« Chaque fois que ça ralentissait en Suisse, plutôt que de partir en vacances, je me retrouvais à l’aéroport de Zurich. Direction : Moscou, la Finlande – bref, là où il y avait un tournoi, raconte-t-il. Quand j’ai eu l’appel qui me confirmait que j’allais être de l’équipe, c’est venu me chercher. J’ai repensé à tous les sacrifices que j’ai faits pour en arriver là… »
« Tout au long de ma carrière, j’ai essayé de garder un certain niveau, d’être une bonne personne, d’être un gars sur qui le reste de l’équipe peut compter. Et je pense que là, avec ces Olympiques, ça porte ses fruits. Je n’ai pas eu à me mettre de l’avant. Les responsables savent de quoi je suis capable. »
Noreau en est à sa troisième saison avec les ZSC Lions, son troisième club suisse. L’entraîneur-chef Rikard Grönborg indique que son équipe sera représentée à Beijing par sept joueurs, dont son seul défenseur canadien.
« Max est un leader naturel et il motive ses coéquipiers à réaliser leur plein potentiel, ajoute-t-il. C’est un honneur et un privilège de côtoyer des joueurs aussi talentueux qui sont aussi des personnes remarquables. »
Salmond abonde dans le même sens, indiquant que Noreau porte le A sur son chandail unifolié.
« C’est un vrai pro : regardez comment il se comporte, surtout autour des jeunes joueurs. Il apporte de l’expérience à notre équipe, souligne Salmond. C’est un atout d’avoir quelqu’un qui comprend les attentes du programme et du public, et qui connaît notre système de jeu. Quand on rassemble des Canadiens, surtout dans un vestiaire, les attentes sont claires. Il ne faut pas hésiter à dire qu’on vise l’or. »
Une médaille qui occuperait certainement la place d’honneur dans la collection de trophées bien garnie d’un joueur hautement décoré, mais pas assez connu.
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Jeremy Knight
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