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Pour l’amour du jeu

Un trio de Lady Wolves de Sudbury n’a pas laissé quelques centaines de kilomètres s’interposer entre elles et leurs rêves

Wendy Graves
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23 avril 2014
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Engagement.

Comment expliquer autrement pourquoi trois adolescentes franchiraient régulièrement les 360 kilomètres du voyage aller-retour de l’île de Manitoulin à Sudbury, Ontario, seulement pour s’entraîner – pas pour jouer – avec leur équipe de hockey?

Même en jonglant avec le hockey et leur travail scolaire, Kennedy Lanktree, Deidre Debassige et Victoria Pitawanakwat des Lady Wolves de Sudbury ne sentent jamais que leurs vies tournent en rond.

« Kennedy et moi le faisons depuis la catégorie atome, ça ne nous a jamais vraiment semblé un fardeau », déclare Debassige. « Nous prenons place à bord du véhicule, nous roulons deux heures jusque là, puis nous roulons de nouveau deux heures au retour; nous y sommes habituées. » 

Le déplacement vers le lieu d’entraînement est maintenant beaucoup plus court pour Debassige et Pitawanakwat, qui vivent maintenant toutes deux à Sudbury (Debassige avec une cousine et Pitawanakwa avec sa grand-mère).

« Quand j’étais en huitième année et que je voyageais à Sudbury, mon père m’apportait mon souper lorsqu’il me prenait à l’école et m’amenait vers Sudbury, » précise Pitawanakwa. Elle faisait ses devoirs dans la voiture. « Je revenais à la maison à minuit. »

À mesure que les filles ont avancé en âge, elles ont rajouté encore quelques balles à leur numéro de jonglerie : l’athlétisme, le volley-ball et le basket-ball.

Debassige indique qu’une journée type pouvait ressembler à ceci : sortie de classe à 15 h, entraînement de basket jusqu’à 17 h, puis ses parents venaient la chercher à l’école – encore un repas dans un véhicule – arrivée à Sudbury à 19 h, entraînement jusqu’à 22 h puis retour à la maison et au lit à minuit.

Lanktree vit toujours sur l’île de Manitoulin et admet que le voyagement peut l’accabler. « Mais aller jouer à Sudbury vaut vraiment le déplacement. »

La pratique du hockey à Manitoulin est limitée aux ligues maison ou doubles lettres pour les garçons. Les trois filles avaient joué ensemble avec les Panthers de Manitoulin, mais savaient qu’elles auraient à regarder ailleurs pour trouver une équipe plus compétitive.

« Ce n’est pas que nous tenons à aller vivre loin de chez nous, mais nous y sommes forcées, » avoue Pitawanakwa.

Vivre plus près de l’aréna a non seulement réduit considérablement le temps de déplacement, mais a aussi éliminé en grande partie les difficultés causées par les aléas de la météo pour s’y rendre.

Lanktree toutefois, infligerait à l’occasion à dame nature une punition mineure pour avoir retenu.

« J’ai dû m’absenter du hockey à plusieurs occasions cette année en raison de tempêtes de neige et de mauvaise visibilité sur la route, » précise-t-elle.

Debassige se souvient d’au moins trois fois, de l’époque où elle vivait toujours sur l’île, où elle s’est rendue à Sudbury pour un entraînement hors glace, pour apprendre une fois rendue, que l’entraînement avait été annulé. « Nous faisions demi-tour et rentrions à la maison »

Maintenant, le déplacement vers les matchs est une tout autre histoire.

Jusqu’à cette année, les Lady Wolves avaient joué dans une ligue midget maison de garçons à Sudbury.

Lorsqu’est venu le temps de décider ce qui passerait pour la saison 2013-2014, l’entraîneur-chef Tim Armstrong a rapporté la décision à ses plus anciennes joueuses.

« Je leur ai demandé ce qu’elles souhaitaient faire à leur dernière année – jouer contre les garçons ou contre les filles des Lower Lakes (ligue de hockey féminin), » dit-il. « Leur réponse a été unanime. Elles ne voulaient pas retourner jouer avec les garçons. »

Se joindre à la LLFHL s’accompagnait toutefois d’un bémol : Sudbury devrait disputer ses matchs à domicile à deux heures de là, à Parry Sound, Ontario.

« C’était la ville la plus rapprochée entre nous et Toronto disposant de patinoires intérieures, » précise Armstrong.

Les trois joueuses affirment que cette occasion de jouer du hockey d’un niveau plus élevé a été rendue possible grâce à l’engagement partagé des parents.

« Ils ont conduit ces deux heures additionnelles de l’île pour venir nous prendre à Sudbury et nous déposer à Parry Sound, » rajoute Pitawanakwat. « Mon père a probablement accumulé près de 300 000 kilomètres sur chacune de nos deux voitures en faisant la navette vers Sudbury. »

Avec les déplacements vers des villes comme Toronto, Whitby et Aurora, pour disputer des matchs à l’extérieur et les voyages vers des endroits encore plus éloignés pour les tournois, Armstrong estime que son équipe a dû loger plus de 30 nuits à l’hôtel au cours de la dernière saison.

Le coût aux parents, selon lui, est de près de 1 000 $ de plus qu’il était lors de la dernière saison. Les commanditaires ont aidé à atténuer les coûts de certaines de ces dépenses.

Le dernier voyage sur la route de la saison amènera les joueuses et leurs familles à Stoney Creek. Une autre semaine de réservations d’hôtel s’est imposée lorsque les Lady Wolves ont remporté le championnat de l’Association de hockey féminin de l’Ontario leur ouvrant la porte à la Coupe Esso qui se tient cette semaine.

« C’est cette raison qui nous a motivées à nous déplacer vers Sudbury pendant aussi longtemps, » lance Pitawanakwa.

C’est aussi ce qui encourage les filles à faire leurs travaux scolaires à la lueur d’un ordinateur portable soir après soir.

« Nous adorons tout simplement jouer, » indique Lanktree. « C’est mon engagement à l’égard de l’équipe. »

Pitawanakwat est bien d’accord.

« Pour quelle autre raison le ferions-nous? »

Pour plus d'informations :

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Responsable, communications
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Responsable, communications
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(403) 777-4567

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