Le hockey n’avait pas toujours fait partie des plans de Haneet Parhar. Mais
pour une raison ou une autre, le hockey s’est constamment trouvé sur son
chemin, et Parhar est reconnaissante des occasions qu’elle a eues grâce à ce
sport.
La passion avec laquelle elle s’implique dans le sport qui lui a tant donné
l’a menée à gagner le prix Entraîneuse de l’année BFL du volet haute
performance.
« Très souvent dans ma vie, je me demandais si un jour je retournerais dans
un aréna ou si j’allais remettre mes patins, et soudainement, je faisais un
retour au hockey », lance Parhar.
Étudiante-athlète à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), il y
avait beaucoup d’incertitude à savoir si les Thunderbirds la
sélectionneraient au sein de leur formation. En fin de compte, sa carrière
dans le circuit U SPORTS a été marquée de succès; elle a remporté trois
championnats de Canada Ouest. Mais son temps à l’UBC a aussi jeté les bases
d’une carrière d’entraîneuse qu’elle n’avait jamais vu venir.
Pour Parhar, qui voulait seulement rester impliquée dans son sport
lorsqu’elle était une étudiante de premier cycle de 18 ans, son rôle
d’entraîneuse dans les programmes de patinoires communautaires et les camps
de hockey estivaux de l’UBC lui a refait vivre la joie qu’elle ressentait
lorsqu’elle jouait, et elle a pu voir les jeunes de son programme éprouver
le même sentiment.
« J’ai été entraîneuse au niveau récréatif pendant cinq ans et demi pendant
mes études et ma carrière d’athlète à l’UBC, raconte-t-elle. À ce niveau, tu
le fais vraiment parce que tu aimes ça. Tu peux voir le sourire aux lèvres
des jeunes, et c’est vraiment facile d’adopter une mentalité plus
décontractée et de les diriger juste pour le plaisir. C’était parfait pour
moi. »
Diriger des enfants de 6 à 15 ans a non seulement motivé Parhar à les
mobiliser, mais ça lui a aussi rappelé à quel point il était spécial de
grandir en pratiquant le hockey.
« Je me suis souvenu que, lorsque nous pratiquions des sports plus jeunes,
nous le faisions pour le plaisir. Ce qui compte, c’est d’offrir une occasion
aux jeunes d’évoluer dans un milieu sécuritaire et de faire de nouvelles
rencontres. »
Quand sa carrière avec les Thunderbirds a pris fin en 2017, Parhar était
prête à accrocher ses patins; elle sentait qu’elle avait tout donné ce
qu’elle avait pour le hockey. En repensant à son temps là-bas, elle est
reconnaissante envers le personnel entraîneur, mené par l’entraîneur-chef
Graham Thomas. Il y a aussi, l’entraîneur adjoint Mike Sommer qui l’a
inspirée. Ce n’est qu’après avoir quitté le programme de l’UBC qu’elle s’est
rendu compte de l’importance de leur influence.
Un an après avoir terminé ses études, alors qu’elle travaillait à temps
plein et occupait un poste d’entraîneuse pour le plaisir avec le club North
Shore Avalanche de sa ville d’origine, elle a reçu un appel de Thomas, qui
lui a ouvert de nouveaux horizons.
« Je ne pensais pas que le rôle d’entraîneuse allait prendre une place si
importante dans ma vie, confie Parhar. Je n’étais pas une joueuse étoile, ni
une capitaine, mais Thomas m’a dit qu’il voulait une nouvelle voix. Je suis
arrivée avec mon expérience de joueuse qui connaissait la culture et le
système, qui savait ce que c’était d’être une joueuse de rôle et ce que ça
signifiait de l’assumer, et j’étais là pour les filles, forte de mes cinq
années d’expérience avec l’équipe. »
Après une saison avec l’UBC, Parhar a décidé qu’elle voulait explorer les
options qui s’offraient à elle dans sa carrière. Elle a alors mis de côté le
hockey à nouveau pour déménager en Angleterre afin de poursuivre des études
en droit. C’est alors que le hockey a refait surface dans sa vie.
« J’attendais mon train pendant une forte averse en Angleterre en temps de
pandémie, seulement deux mois après avoir terminé mes études en mai, puis
j’ai reçu un autre appel de Graham. Je n’avais pas été derrière un banc
depuis deux ans, et il m’a demandé si je voulais revenir à la maison et être
entraîneuse pour la saison à venir, se souvient Parhar. Évidemment, j’ai dit
oui, je suis arrivée au camp d’entraînement, j’ai vu les joueuses et,
instantanément, la passion est revenue m’habiter. »
Depuis ce moment, non seulement elle a pu diriger des joueuses, mais aussi
faire profiter les autres de son expérience d’ancienne joueuse qui croyait
n’avoir plus rien en elle pour son sport, avant de constater l’importance de
suivre sa passion.
Lors de la dernière année, en plus d’occuper un poste d’entraîneuse adjointe
avec les Thunderbirds, Parhar a continué de diriger dans la communauté au
sein de l’Association de hockey sur glace féminin de Vancouver. À l’échelle
communautaire, elle s’implique toujours au hockey et donne à de jeunes
filles le même appui dont elle a aussi profité quand elle était jeune.
« Bon nombre de joueuses de hockey aujourd’hui n’ont pas de modèles
féminins, et maintenant que je suis là, je me dis que ça doit être cool pour
ces filles d’avoir un modèle qu’elles peuvent vraiment suivre, souligne
Parhar. »
Tout compte fait, même si ça n’a pas toujours été son plan d’être une
entraîneuse, Parhar savoure chaque moment et veille à transmettre ses
expériences au hockey et à communiquer tout ce que ça lui a apporté après
toutes ces années.
« Je l’ai toujours fait pour les jeunes, confirme-t-elle. C’est bien
qu’elles peuvent observer quelqu’un qui leur ressemble, et je veux être là
pour les filles et leur montrer que tout ce dont elles ont besoin, c’est
d’avoir la bonne énergie, d’être positives et de faire preuve de
détermination. »