Avec une feuille de route comprenant deux championnats de la Ligue de hockey junior du Centre, un de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, un titre de la Coupe Calder et une coupe Stanley, il n’est pas gênant d’affirmer que Bob Hartley connaît une chose ou deux sur ce que ça prend pour gagner en tant qu’entraîneur au hockey.
Il n’est donc pas surprenant que son fils connaisse aussi du succès derrière le banc.
À seulement sa cinquième année à titre d’entraîneur, Steve Hartley a un titre de la LHJMQ et son nom gravé sur la Coupe Memorial en tant qu’entraîneur adjoint des Mooseheads de Halifax et maintenant, ses Grenadiers de Châteauguay se retrouvent à la Coupe TELUS 2015, à sa première saison à la barre de la formation.
Les deux Hartley ont surpris tout le monde cette année, menant leur équipe respective là où personne ne s’en attendait, alors que les attentes n’étaient pas si élevées en début de campagne l’automne dernier.
Bob a propulsé ses Flames de Calgary – identifiés par plusieurs comme ayant des chances de repêcher Connor McDavid, et non pas de faire partie d’une course aux séries – en séries éliminatoires de la LNH pour la première fois depuis 2009. Quant à lui, Steve a mené les Grenadiers à une deuxième participation de suite au Championnat national midget du Canada, malgré que l’équipe avait seulement trois vétérans de l’an dernier et dix joueurs nés en 1999.
« Toute l’année, on nous a rappelé à quel point notre groupe était jeune et qu’il serait difficile de remporter un autre championnat », raconte Steve. « Je savais dans quoi je m’embarquais, mais nos joueurs ont vraiment progressé et démontré des améliorations de jour en jour. Tout le crédit leur revient. »
Avec la vie éreintante du travail d’entraîneur et plus de 3 500 kilomètres qui les séparent, vous penseriez qu’un père et un fils n’auraient pas vraiment de temps pour partager des histoires et prendre des conseils de l’autre.
Ce n’est pas le cas.
« Nous nous parlons chaque jour, même quand nous sommes en séries éliminatoires », répond Steve. « Nous avons une excellente relation et je n’hésite jamais à lui demander son avis. Je regarde son cheminement et je pense vraiment qu’il est un bon modèle à suivre et une inspiration pour moi. »
« Nous faisons le même travail tous les deux, alors nous avons évidemment plusieurs discussions durant la saison », confie Bob. « Je pense que c’est normal pour moi de donner un coup de main. Que ce soit mon fils ou l’entraîneur qui me demande un conseil, je crois que c’est seulement naturel que je lui réponde. »
Même s’il y a une énorme différence quant aux calibres de jeu dans lesquels les Hartley dirigent, les deux admettent que les fondements du jeu ne changent jamais et que ce qui fonctionne pour un peut fonctionner pour l’autre.
Le hockey, c’est le hockey, après tout.
« Steve a toujours posé beaucoup de questions, il veut toujours en apprendre plus », commente Bob. « Il aime étudier le jeu et il m’envoie des extraits vidéo de son équipe pour que je lui dise ce que j’en pense. »
« Vous pouvez toujours en apprendre plus. J’ai regardé presque chaque match des Grenadiers cette saison, peu importe si j’étais sur la route ou à la maison. Non seulement j’ai appris en les regardant jouer, mais j’ai aussi eu du plaisir à le faire. »
Même si Bob a une feuille de route et une expérience dont la plupart des entraîneurs de hockey peuvent rêver, il reconnaît tout de même que Steve peut l’aider à progresser de plusieurs façons.
« Lorsque vous êtes un entraîneur de hockey, vous devez être à l’avant-garde de votre jeu et trouver des manières originales d’améliorer vos méthodes », dit-il. « Je sais que Steve a participé à plusieurs stages et conférences destinés à des entraîneurs, il a travaillé au niveau junior majeur et il a été au Défi mondial des moins de 17 ans avec le Québec, donc il a appris plusieurs choses qui n’ont pas nécessairement atteint les sphères de la LNH jusqu’ici. »
Alors, est-ce que le père s’est déjà tourné vers son fils pour avoir son avis?
« Je n’ai jamais eu à le faire », dit Steve en riant. « Il a tellement d’expérience qu’il a pratiquement tout vu ce que je dois apprendre. Il a quand même regardé quelques vidéos de mon jeu de puissance et il a aimé ce qu’il a vu. Il a dit que ce n’était pas si mal et qu’il pensait utiliser la même formation avec ses propres joueurs. »
Le coffre à trophées de la famille Hartley inclut presque tous les trophées majeurs canadiens (et un championnat de la Ligue nationale junior A que Bob a remporté en Suisse en 2012). Y aura-t-il des ajouts ce printemps?
Les Flames sont encore loin de la coupe Stanley et les Grenadiers doivent passer à travers cinq des meilleures équipes midgets au pays pour gagner l’or à la Coupe TELUS. Cependant, de la façon dont la saison 2014-2015 s’est déroulée pour les deux, est-ce que quelqu’un serait surpris?
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Jeremy Knight
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