Ashton Bell. Bailey Bram. Shelby Bram. Jalyn Elmes. Kayla Friesen. Ryleigh Houston. Halli Krzyzaniak. Brigette Lacquette. Jocelyne Larocque. Sheridan Oswald.
Qu’ont-elles en commun?
En fait, il y a plusieurs bonnes réponses : elles sont toutes originaires du Manitoba, elles ont toutes joué pour Équipe Canada à une compétition internationale cette saison, et – peut-être le fait le plus important – elles sont toutes à la tête d’une reconnaissance du hockey féminin dans les Prairies qui fait en sorte que la province est l’une des plus grandes pépinières pour le programme national féminin du Canada.
Bell, Elmes, Friesen, Houston et Oswald ont aidé l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada à remporter une médaille d’argent au Championnat mondial féminin des M18 de l’IIHF à domicile, à St. Catharines, Ontario, en janvier dernier, quelques jours seulement avant que Shelby Bram et Lacquette remportent l’or avec l’équipe nationale féminine de développement à la Coupe des nations en Allemagne.
Mais s’il existe un endroit où le Mouvement Manitoba est plus évident qu’ailleurs, c’est au sein de l’équipe nationale féminine du Canada qui participe actuellement au Championnat mondial féminin de l’IIHF où quatre Manitobaines – Bailey Bram, Krzyzaniak, Lacquette et Larocque – agitent fièrement leur drapeau.
« C’est énorme, » affirme Larocque, la doyenne du quatuor à Kamloops. « Avoir quatre représentantes du Manitoba en dit long sur la province et le développement et indique que [Hockey Manitoba] fait du bon travail. »
Il est vrai qu’une bonne partie du crédit revient à l’organisation provinciale; Hockey Manitoba n’a pas placé l’accent que sur le programme de haute performance, elle a travaillé à inciter plus de jeunes filles à pratiquer le sport à l’échelle locale et à leur fournir un endroit où jouer.
Cette façon de faire permet à plus de jeunes filles de jouer au sein d’équipes composées exclusivement de filles, de continuer à pratiquer le sport plus longtemps et, peut-être, devenir les prochaines joueuses étoiles issues du Manitoba.
« Plus jeunes, la plupart d’entre nous avons joué avec les gars », dit Bram des défis qu’elle a affrontés. « Mais ça devient plus fort et je crois que c’est évident chez Halli qui a grandi en ne jouant qu’avec des filles, et maintenant d’autres filles gravissent les échelons comme Ryleigh Houston du programme des M18 et quelques autres filles. Je crois qu’il y a eu des progrès énormes et que les choses vont continuer de s’améliorer. »
« Cela fait que plus de filles s’intéressent au jeu », ajoute Krzyzaniak, native de Neepawa au Manitoba. « Pour certaines filles, jouer avec les garçons peut être intimidant, alors avoir l’option de jouer au hockey féminin est bien pour celles qui hésiteraient; ça les aide à faire leurs premiers pas et à adopter le sport. »
Et une fois qu’elles ont commencé, ce ne sont pas les programmes féminins qui manquent dans la province. La Ligue de hockey midget féminin du Manitoba est l’une des plus fortes du genre au pays, produisant deux championnes de la Coupe Esso; Winnipeg accueille trois équipes d’écoles privées qui présentent le Défi mondial féminin des écoles sport-études dans la capitale provinciale; et le programme des moins de 18 ans du Manitoba est toujours un des favoris au Championnat national féminin des moins de 18 ans, ayant remporté deux médailles d’argent lors des trois derniers tournois.
Voilà une partie de l’équation – les occasions. Mais que faut-il d’autre pour aider les jeunes joueuses à réaliser leur rêve? Que diriez-vous d’un modèle? Nous avons tous besoin d’un modèle de rôle.
Tout comme les étoiles du Manitoba d’aujourd’hui ont pu admirer de grandes joueuses d’Équipe Canada comme Jennifer Botterill, Delaney Collins, et Sami Jo Small, la génération suivante cherche à devenir les prochaines Bram, Krzyzaniak, Lacquette ou Larocque.
« C’est une chose à laquelle il faut s’habituer », dit Bram à propos de son statut de vedette dans sa province natale. « Chaque fois que quelqu’un me dit “ Tu es mon héroïne, peux-tu signer ceci? ”, je dois prendre un peu de recul et réaliser que les filles se tournent vers nous et que nous sommes leurs héroïnes et leurs idoles et qu’elles veulent être comme nous.
« Pour moi, je suis encore émerveillée par les Marie-Philip Poulin et les Hayley Wickenheiser chaque fois que je me rends à l’aréna, alors savoir que de jeunes filles se tournent vers moi est un sentiment spécial. »
Mais Bram n’a pas eu que des Poulin et des Wickenheiser comme idoles; plus jeune, elle habitait en face de chez Larocque à Ste-Anne au Manitoba et elle a passé sa jeunesse à admirer celle qui est maintenant sa coéquipière.
« Elle était mon idole quand j’étais plus jeune », dit Bram en riant. « Elle jouait avec mes frères aînés et je me souviens d’attendre à l’extérieur du vestiaire et de lui demander si je pouvais apporter ses bouteilles d’eau au banc, ou son bâton; de plus, je lui tapais dans les mains et lui offrait des friandises après les matchs. Je suivais ses traces, ou du moins j’essayais, et j’étais probablement la petite tannante qui essayait de tout faire comme elle. »
Mais Larocque voit les choses d’un autre œil.
« C’est drôle, dit-elle, parce que surtout à un si jeune âge, [Bram] était meilleure que moi. Elle jouait dans mon équipe, elle passait au niveau suivant pour jouer avec moi et elle était meilleure que moi. Alors le fait qu’elle se tournait vers moi, c’est surprenant parce qu’elle était la joueuse plus talentueuse. »
Que va-t-il se passer lorsque la prochaine génération fera son entrée et que le futur deviendra le présent?
Si l’on se fie au programme du Manitoba, il n’y a aucune raison de s’inquiéter, aussi bien à l’échelle provinciale que nationale.
« En regardant les moins de 18 ans d’Équipe Manitoba, puis Équipe Canada des moins de 18 ans, et ensuite l’équipe de développement, la représentation du Manitoba est forte », affirme Larocque. « Quand je vois ces joueuses, je ressens de la fierté; je suis fière pour elles et fière pour la province. L’avenir est entre bonnes mains pour Équipe Canada, et pour Équipe Manitoba. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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