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Trouver sa place au hockey

Sarah Hilworth, la lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL 2022 (volet haute performance), est vite revenue d’une terrible blessure pour commencer une carrière derrière le banc

Chris Jurewicz
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22 juin 2022
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Les grands meneurs tendent à faire peu de cas de l’admiration et des reconnaissances et à fuir les projecteurs. Ils accordent le crédit à celles et ceux qui les ont aidés en cours de route.

Voilà Sarah Hilworth tout craché.

Hilworth, l’une des meilleures entraîneuses du hockey universitaire canadien, a mené l’équipe féminine de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) à la conquête du championnat de Sport universitaire de l’Atlantique (SUA) en 2021-2022, moins de cinq ans après la réintégration du programme de hockey féminin de l’UNB au sein de SUA.

Pour cette réalisation, Hilworth a été nommée lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL, volet haute performance. Elle reçoit cette reconnaissance peu de temps après qu’elle ait été nommée Entraîneuse de l’année de SUA en hockey féminin.

« J’étais abasourdie, je ne pouvais pas y croire », explique la native de Vancouver à propos de son prix. « J’étais déjà honorée de faire partie des candidates, alors quand on m’a annoncé que j’avais gagné… C’est difficile d’accepter une telle récompense alors que tant de personnes y ont contribué. Je leur dédie ce prix.

« C’est super de représenter le fruit de ce que nous avons créé ici, à Fredericton, et qui nous tient vraiment à cœur, à moi et à bien d’autres gens. Je suis très fière de ce que notre organisation a accompli, mais je ne peux pas m’en approprier tout le mérite, car tellement de personnes y ont contribué. »

Les amateurs de hockey se souviendront de la carrière de joueuse de Hilworth. Elle était l’un des fers de lance de l’Université de l’Alberta pendant ses cinq ans au sein de ce programme, récoltant 100 points en 100 matchs. Sa remarquable carrière a pris fin abruptement pendant sa cinquième saison, lorsqu’elle s’est fracturé une rotule en bloquant un tir.

L’athlète élite était bien évidemment déçue, car elle s’apprêtait à faire le saut chez les professionnelles en Europe. Mais elle ne s’est pas apitoyée sur son sort bien longtemps : rapidement, elle a pris un malin plaisir à se retrouver derrière le banc.

Sa transition de joueuse à entraîneuse s’est faite plutôt naturellement, étant donné sa passion et sa connaissance du hockey.

« Quand je repense à cette enfant d’un quartier défavorisé de Vancouver qui a grandi en adorant le sport… J’ai toujours été une athlète, mais je crois qu’au fond, j’étais d’abord une entraîneuse. J’étais la seule personne de ma classe qui jouait au hockey et la seule fille qui pratiquait des sports. Je me rappelle avoir eu des ennuis avec mes enseignants en troisième année, car je dessinais des exercices dans mon cahier, créais des feuilles d’inscription et apprenais aux filles de ma classe à jouer au basketball, au soccer ou à d’autres sports. J’avais besoin de personnes avec qui jouer; c’est pourquoi j’organisais de petits ateliers. Mon cerveau fonctionnait comme ça quand j’étais petite, et ça s’est poursuivi au secondaire, où j’ai commencé à entraîner des équipes.

« J’adore ça. J’adore aider les gens et constater qu’ils aiment le sport, que ce soit le hockey, le baseball, le soccer, peu importe. Le pouvoir du sport est incroyable. »

Hilworth attribue son passage à l’entraînement universitaire à Howie Draper. Draper, pilote de longue date de l’Université de l’Alberta qui a récemment mené Équipe Canada à l’or au Championnat mondial féminin des M18 2022 de l’IIHF, était l’entraîneur-chef de Hilworth de 2008 à 2013.

Elle blague que Draper a peut-être eu pitié d’elle, mais en fait, il pouvait voir sa passion et son expertise. Il lui a offert un poste d’entraîneuse adjointe, qu’elle a occupé pendant deux ans avant de devenir entraîneuse-chef au Collège d’Olds, en Alberta. Après deux saisons, Hilworth a saisi l’occasion de diriger le programme de l’UNB.

Aujourd’hui, elle vit son rêve. Le hockey lui a non seulement donné la chance de voyager d’un bout à l’autre du pays et ailleurs dans le monde, mais il est aussi derrière toutes les facettes de sa vie.

« Ce sport m’a tout donné. J’ai toujours été une athlète. J’ai toujours aimé le hockey. Il m’a permis d’acquérir de la discipline, appris la valeur du travail ardu, donné des objectifs; il est responsable de certains des meilleurs et des pires moments de ma vie. Il m’a donné une famille, des amis. Les personnes que j’ai rencontrées tout au long de mon parcours sont tout simplement incroyables. Mes étudiantes-athlètes sont comme des membres de ma famille. J’ai appris tellement de choses dans ma vie personnelle grâce au hockey, mais je suis encore plus reconnaissante pour les gens que le hockey a mis sur mon chemin, des gens que j’aime et dont j’apprécie la compagnie. Je suis tellement chanceuse. »

Hilworth est ravie des investissements qu’a faits l’UNB dans son programme de hockey féminin. Selon elle, le sport est en meilleure posture que jamais, donnant en exemple les joueuses incroyablement talentueuses que l’on a pu voir à l’œuvre au dernier Mondial féminin des M18. Mais la militante en elle soutient qu’il reste du travail à faire.

« J’aimerais voir plus de femmes dans le hockey. Il y a déjà des entraîneuses extraordinaires, dont bon nombre sont des modèles pour moi. Il faut continuer d’investir pour que des femmes soient entraînées par des femmes. Je veux voir plus d’égalité quant aux heures de glace accordées aux programmes féminins par rapport aux programmes masculins et j’aimerais que les communautés encouragent davantage leurs jeunes hockeyeuses. Il y a encore des lacunes de ce côté. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

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Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

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