Elles sont peut-être parmi les plus jeunes athlètes olympiques de l’équipe nationale féminine du Canada, mais elles ne sont pas des recrues.
En fait, ces six joueuses d’un âge moyen de 22,7 ans sont déjà des pionnières du jeu au féminin.
Les défenseures Laura Fortino et Lauriane Rougeau ainsi que les avants Brianne Jenner, Marie-Philip Poulin, Natalie Spooner et Tara Watchorn ont toutes été acceptées au sein de l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada au cours de la saison inaugurale de l’équipe de 2007-2008.
Avant d’être regroupées à Calgary en Alberta pour la saison entière menant aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi, toutes les six avaient déjà vécu l’expérience d’entraînements et de séances de patinage à l’aréna du siège social de Hockey Canada – lors du tout premier Championnat mondial de hockey sur glace féminin de l’IIHF tenu il y a six ans.
« Je me souviens seulement d’avoir ressenti un frisson lorsque j’ai revêtu pour la première fois le chandail d’Équipe Canada; c’était un rêve d’enfance qui se réalisait », confie Jenner, âgée de 22 ans.
En réalité toutefois, Jenner, alors âgée de 16 ans était encore une enfant lorsqu’elle a mis le pied sur la glace avec l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada. Ce fut tout d’abord pour une série de trois matchs contre l’équipe nationale féminine américaine des moins de 18 ans se déroulant à Ottawa en Ontario au mois d’août 2007, puis l’année suivante lors du Championnat mondial féminin des moins de 18 ans de l’IIHF, présenté à l’aréna olympique Father David Bauer et à l’aréna Norma Bush à Calgary en Alberta, le siège social de longue date de Hockey Canada.
« Ce fut extraordinaire d’accueillir le tout premier championnat des M18 ici même, et nous avons eu de nombreux partisans à chacun des matchs », se rappelle-t-elle. « Ce fut ma première expérience de jeu devant un grand public. »
Jenner a fait son chemin jusqu’à la capitainerie de l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada pour la série de trois matchs disputés l’été suivant à Lake Placid dans l’état de New York ainsi que pour le Championnat mondial féminin des moins de 18 ans 2009 de l’IIHF tenu à Füssen en Allemagne.
Depuis lors, elle est demeurée une constante au sein du Programme national féminin du Canada, devenant une des plus jeunes joueuses centralisées à Calgary avant les Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver en Colombie-Britannique, se rendant outremer à plusieurs reprises avec l’équipe nationale féminine des moins de 22 ans du Canada, participant à cinq tournois de la Coupe des 4 nations et se joignant à l’équipe nationale féminine du Canada lors de deux championnats mondiaux différents.
Cette feuille de route inclut une conquête de la médaille d’or avec le Canada au Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2012 de l’IIHF tenu à Burlington au Vermont, événement au cours duquel elle a pratiqué le sport qu’elle adore avec un degré d’excellence encore jamais atteint, seulement quatre années après avoir enfilé pour la première fois le chandail arborant la feuille d’érable.
« Nous avons les mêmes séances intensives de tests et le même calendrier d’entraînement estival dans le programme des M18 que dans le programme de l’équipe senior, alors ça nous donne une bonne idée des attentes », souligne Jenner en allusion à la façon dont son parcours au sein du système d’Équipe Canada l’a bien préparée à prendre part au plus grand événement sportif du monde à Sotchi 2014.
« Tu acquiers de l’expérience aux tournois internationaux », précise-t-elle, « et tu es préparée à ce que ça prend à l’extérieur de la patinoire. »
Les coéquipières ayant accompagné Jenner dans les échelons du Programme de l’équipe nationale féminine du Canada sont tout à fait d’accord avec elle.
« Lorsque tu joues à ces niveaux, tu évolues avec les meilleures filles de cet âge, et peu importe ce qui se passe, il faut que tu donnes ce que tu as de meilleur », lance Fortino, 23 ans, au sujet de sa participation à la fois à l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada et à l’équipe nationale féminine des moins de 22 ans du Canada, maintenant connue sous le nom d’équipe nationale féminine de développement du Canada. « Ça t’aide, dans tous les sens, à sortir de ta zone de confort. »
Fortino a aussi joué lors des deux premiers championnats mondiaux des moins de 18 ans, remportant la médaille d’argent à ces deux occasions, de même qu’aux deux plus récents championnats mondiaux seniors, remportant cette fois l’or à Burlington et l’argent au Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2013 de l’IIHF tenu à Ottawa en Ontario.
« Ça m’a aidée à gagner en maturité et à en apprendre sur moi-même, en tant que personne et en tant joueuse », révèle-t-elle. « J’ai eu la chance de côtoyer de formidables coéquipières. »
Spooner, 23 ans, est l’une d’entre elles. Celle qui a participé à cinq championnats mondiaux avant de se lancer dans l’aventure olympique de cette année, a aussi remporté la médaille d’argent au Championnat mondial féminin 2011 de l’IIHF tenu à Winterthur et à Zurich en Suisse.
Comme ce fut le cas pour cinq de ses coéquipières novices aux Jeux olympiques, le voyage de Spooner vers Sotchi a commencé en arborant le chandail rouge et blanc de l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada.
« Ce fut vraiment une sensation extraordinaire que de faire partie de la toute première équipe des moins de 18 ans », souligne-t-elle. « Ça m’a fait réaliser “super, j’y suis arrivée, et je pourrai accéder à l’équipe des M22 ou à l’équipe senior et aller aux Olympiques” ».
« Ça rend ton rêve un peu plus réalisable, je pense, de savoir qu’il y a un parcours à suivre pour l’atteindre ».
Donc, comment de jeunes filles avec de grands rêves peuvent-elles suivre les traces de ces premières « super six » parmi les plus jeunes vétérantes du Canada pour suivre le parcours de l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada jusqu’aux Jeux olympiques d’hiver?
« Pour te rendre et rester dans cette équipe, il te faut constamment te perfectionner », déclare Jenner. « Quand tu es une jeune à tes débuts, il faut que tu prennes tout ce qui passe, que tu en apprennes le maximum de tes entraîneurs, des joueuses vétéranes, et que tu te souviennes qu’il y a toujours un objectif à atteindre ».
« Il faut y aller et donner tout ce que tu as », ajoute Spooner. « Continue à trimer dur et à faire tout ce qu’on te demande, et en fin de compte, si tu as fait de ton mieux, tu n’auras pas de regrets et que tu atteignes ou non ton objectif, tu devrais être fière de toi. »
Pour plus d'informations : |
Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738