Il y a deux ans, l’Association de hockey mineur Greater Vernon (GVMHA) décidait de mettre l’essor du hockey féminin au cœur de ses priorités. Une décision qui lui donne raison aujourd’hui vu la progression du sport dans la région, notamment grâce aux initiatives Découvrez le hockey avec Esso et aux programmes en entraînement.
Parlons de cette progression, justement. L’an dernier, il n’y avait des équipes féminines que chez les M9, les M11 et les M15. Cette année, on en compte dans chaque division, à l’exception des M18, qui pourront toutefois miser sur un club féminin dès la saison prochaine avec l’arrivée de la cohorte qui évolue actuellement chez les M15. Au total, elles sont cette saison une centaine de plus à jouer au hockey dans la région.
« Nous en sommes à un point où le bassin de joueuses nous permet désormais d’établir un programme de développement au niveau élite, ce qui est une première chez nous », soutient Kevin Bathurst, directeur des activités hockey de la GVMHA et coprésident du comité organisateur de la Coupe Esso 2024.
Une subvention accordée l’année dernière a permis à la GVMHA d’offrir un programme estival de développement des entraîneuses spécialement pour celles qui travaillent auprès des M15.
« Nos joueuses chez les M15 forment un groupe passionné et au talent prometteur, décrit Bathurst. Ce que nous souhaitons, c’est réunir les conditions qui leur permettront de poursuivre leur cheminement au hockey aussi longtemps qu’elles le souhaitent. Et heureusement, les entraîneuses n’ont jamais été aussi nombreuses qu’en ce moment dans notre communauté. »
Plusieurs membres des Lakers de Thompson-Okanagan, l’équipe hôte de la Coupe Esso cette année, s’impliquent activement dans la région comme entraîneuses auprès des plus jeunes. À sa quatrième saison avec les Lakers, Lily Roberts est également entraîneuse depuis trois ans et travaille actuellement auprès d’une équipe de M13 à Vernon.
« Je voulais me lancer dans l’entraînement afin d’offrir un angle différent, explique Roberts. Plus jeune, j’aurais bien aimé avoir une femme de qui m’inspirer. Ça ne peut qu’aider à apprendre et à se sentir à l’aise de poser des questions. Je crois que j’aurais été moi-même plus réceptive aux conseils qu’on me donnait. »
C’est une invitation à un camp de hockey estival qui a donné à Roberts l’envie d’être entraîneuse pour une saison complète. La jeune de 17 ans s’est donc proposée, au moment même où sa petite sœur a voulu s’inscrire au sein de l’équipe.
« Au départ, j’ai senti une certaine réticence de sa part à l’idée qu’elle allait devoir suivre les directives de sa sœur, mais maintenant, je crois qu’elle est bien heureuse de m’avoir avec elle », estime Roberts.
Hailey Sitter a toujours aimé travailler avec les enfants. Elle aussi, c’est en aidant lors de camps estivaux qu’elle s’est découvert un intérêt pour l’entraînement. La joueuse de 16 ans, qui en est à sa deuxième campagne avec les Lakers, consacre une partie de son temps à une équipe de M7 à Lumby comme entraîneuse adjointe.
« J’avais entendu dire qu’il y avait quelques filles qui se plaisaient moins que d’autres sur la glace à Lumby, alors j’ai décidé de m’y rendre à quelques occasions, question de voir si je pouvais les aider à s’amuser un peu, affirme Sitter. Et maintenant, c’est un rendez-vous tous les mercredis. »
Là voilà donc entraîneuse depuis près d’un an. Si elle se passionne toujours autant pour ce rôle, c’est en raison de la joie qui se lit sur le visage des jeunes, du plaisir qu’elles prennent à jouer et à s’améliorer.
« À mon sens, si les filles s’amusent sur la patinoire, elles auront hâte d’y retourner », ajoute-t-elle.
À ses débuts au hockey, Sitter jouait pour une équipe dirigée par trois femmes, dont sa mère. Sans être consciente de l’impact de cette expérience à l’époque, elle mesure avec le recul toute l’influence que ses entraîneuses ont eue sur elle.
« Avec le temps, j’en suis venue à admirer ces femmes qui œuvrent derrière le banc, dit-elle. J’ai voulu prendre tous les moyens pour en arriver au même stade, suivre leurs traces. Je me sens choyée de pouvoir faire ce travail auprès des plus jeunes. »
Roberts et Sitter ont certes un horaire chargé avec l’école, les entraînements avec les Lakers et leur travail comme entraîneuses, mais elles s’assurent de bien gérer leur temps et d’éviter autant que possible de remettre les choses au lendemain afin de garder la tête hors de l’eau. Le rôle d’entraîneuse leur apporte aussi une autre perspective sur le jeu et leur propre exécution comme hockeyeuses.
« Avec les jeunes, la répétition est importante, car les choses ne se placent pas toujours du premier coup, commente Sitter. Quand je donne des explications, je me trouve à détailler davantage. Je prends la peine de simplifier, ce qui m’aide également dans mes propres entraînements. »
Lily Roberts.
Grâce à son dévouement au sport, Roberts est devenue la lauréate du tout premier Outstanding Female Leadership Award de la GVMHA. Ce prix remis aux filles et aux femmes qui se distinguent par leur leadership s’inscrit dans la lignée d’initiatives visant à encourager l’essor du hockey féminin dans la région.
« D’être la première, c’est tout un honneur, dit la principale intéressée. Ça fait chaud au cœur de savoir que je contribue à former la prochaine génération de hockeyeuses. Et à Vernon, en plus. »
Car c’est bien à Vernon que la Coupe Esso 2024 se tiendra, du 21 au 27 avril. Roberts, qui poursuivra ses études au Southern Alberta Institute of Technology (SAIT) l’automne prochain, aura donc la chance de remporter le Championnat national féminin des clubs de M18 du Canada à domicile. Et elle peine encore à y croire.
« Je rêve de participer à la Coupe Esso depuis que je suis toute petite, affirme-t-elle. De le faire ici, dans ma ville natale, je n’aurais pas pu demander mieux. »
Le tournoi offre une occasion de plus de contribuer à l’essor du hockey féminin dans l’Okanagan.
« Que ces jeunes puissent voir le niveau de compétition le plus relevé au pays dans le hockey amateur, ça ne peut qu’avoir un effet positif sur le nombre d’inscriptions, conclut Bathurst. Le hockey féminin prospère dans l’Okanagan, et il y a de quoi s’en réjouir. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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