Participer au Championnat national midget du Canada est une occasion qui se présente une fois dans une vie, deux fois si l’on est chanceux.
Mais cinq fois? Ou six?
Impossible pour un joueur de participer autant de fois à la Coupe TELUS, mais pour un entraîneur, c’est différent. Deux des six entraîneurs-chefs derrière le banc à Rivière-du-Loup, Québec, sont en terrain familier au championnat national.
Pour l’entraîneur-chef des Bisons de Strathmore, Dan MacDonald, la Coupe TELUS 2015 marque la cinquième fois qu’il tente de diriger une formation vers l’apogée du hockey midget après avoir aidé Red Deer à se qualifier en 1994, 1995, 1996 et 2002.
Pour Steve Crowell, entraîneur-chef des Gladiators de la Newbridge Academy, ce sera sa sixième fois; il était entraîneur de Dartmouth en 1992, 1995 et 1996, et entraîneur-chef de Cole Harbour en 2005 et 2008.
« C’est le seul championnat national au hockey mineur, alors c’est vraiment spécial », dit MacDonald. « Tout ce qu’ils ont fait pour se rendre ici, l’effort qu’ils ont dû mettre, le processus d’apprentissage; quand on additionne le tout, c’est une très belle récompense pour les garçons et leurs familles. »
Bien que le fait de participer soit la récompense pour une saison de travail acharné, toutes les équipes veulent être celle qui repartira avec une médaille d’or autour du cou, un exploit que ni MacDonald ni Crowell n’ont pu réaliser.
Crowell n’a jamais fait mieux que le bronze, remporté lorsque les Kings de Dartmouth ont accueilli le tournoi à sa première présence en 1992; ce fut alors seulement la troisième médaille remportée par une équipe de l’Atlantique. MacDonald, pour sa part, est passé à un cheveu de tout gagner, perdant en finale en 1994 (en deuxième période de prolongation) et en 1995.
Puis il y a eu 2002 alors qu’un jeune du nom de Sidney Crosby a fait vibrer Red Deer en accumulant 10 points en deux matchs, incluant le but gagnant au cours de la dernière minute de jeu en demi-finale contre les Chiefs, demi-finale que Dartmouth a gagnée 5-4.
Mais au bout du compte, rien ne vaut l’expérience et pas seulement pour les joueurs.
« La première chose que j’ai remarquée chaque fois que j’y suis allé, c’est que c’est un événement que tous se partagent », dit MacDonald. « Les parents et même les grands-parents sont très enthousiastes et la collectivité elle aussi est ravie de voir quelques-uns de ses jeunes y accéder. »
À la suite de leur succès, MacDonald et Crowell se sont vu offrir d’autres postes d’entraîneurs au hockey, mais en fin de compte, les deux ont choisi de revenir à la catégorie midget, mais pour des raisons bien différentes.
Crowell, par exemple, a saisi l’occasion d’entraîner ses fils.
« J’ai été entraîneur au junior A pendant cinq ans, mais quand mes deux plus jeunes se sont inscrits au hockey, je suis revenu car je voulais m’impliquer à nouveau au hockey mineur », explique Crowell qui entraîne maintenant son fils Matthew avec les Gladiators.
« Je m’ennuyais de ce niveau. J’étais vraiment heureux de revenir à la ligue parce que ces jeunes ont encore des objectifs et rêvent de jouer junior majeur, junior A ou dans la NCAA. Ça nous rend la tâche plus facile parce qu’on sait qu’ils vont fournir un effort honnête chaque soir. »
MacDonald est revenu quand Strathmore a pris la décision d’offrir le hockey comme programme sport-études; tous les joueurs des Bisons sont hébergés dans la ville et fréquentent l’école secondaire Strathmore peu importe qu’ils soient originaires de Strathmore, Cochrane, Airdrie, Chestermere ou de toute autre collectivité des environs de Calgary, Alberta.
« Ils m’ont téléphoné à cause de mon expérience auprès de ce groupe d’âge et de mes antécédents », dit McDonald, un enseignant de profession qui s’est joint aux Bisons en 2013. « Et ce fut une très belle expérience pour moi de travailler avec ces jeunes en milieu scolaire. Nous avons le privilège d’avoir un impact sur eux non seulement comme joueurs de hockey, mais aussi comme élèves.
« C’est aussi un filet de sécurité pour eux lorsqu’ils arriveront dans les rangs juniors. C’est bon pour eux d’être loin de la maison en ce moment parce que s’ils se retrouvent à Seattle ou Tri-City ou ailleurs, ils seront déjà habitués à ne pas avoir leurs parents là avec eux. »
Alors qu’est-ce que des entraîneurs avec autant d’expérience peuvent bien dire à leurs joueurs avant le plus gros tournoi de leur vie?
« Je leur ai dit toute l’année; j’ai été entraîneur aux Jeux du Canada et au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans et à d’autres événements importants, mais rien ne se compare à ceci », affirme Crowell. « C’est un incroyable tournoi qu’ils vont se souvenir pour le reste de leur vie. Si certains joueurs de ce tournoi accèdent à la LNH, les autres se souviendront avec fierté d’avoir joué avec ou contre eux ici. »
MacDonald quant à lui se dit heureux d’avoir le meilleur siège.
« Maintenant, à ce temps-ci de la saison, ce sont eux qui nous transportent alors nous les regardons jouer et montons à bord pour le voyage », dit-il. « Tous les gars savent ce qu’ils font. Nous les guidons un peu, mais nous ne faisons pas grand-chose à part savourer où nous sommes rendus. »
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Jeremy Knight
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