Ce soir, au Colisée Vidéotron de Trois-Rivières, et mercredi, à la Place Bell de Laval, les équipes nationales féminines du Canada et des États-Unis s’affronteront dans les deux derniers matchs de la Série de la rivalité. Au-delà de l’enjeu sur la glace, il y a là une magnifique occasion d’inciter les jeunes filles de ces deux régions à enfiler les patins pour une première fois ou d’alimenter leur passion pour ce sport.
Quoi de mieux pour ces hockeyeuses que de voir en personne des joueuses de la trempe des Marie-Philip Poulin, Sarah Nurse et Ann-Renée Desbiens pour attiser la flamme?
D’ailleurs, cette dernière se souvient très bien de celles qui l’ont inspirée durant sa jeunesse quand elle gardait les buts dans la région de Charlevoix.
« J’ai regardé toutes les gardiennes de but québécoises qui ont dominé sur la scène mondiale, les Manon Rhéaume, Kim St-Pierre et Charline Labonté, dont je voulais suivre les traces pour à mon tour inspirer les jeunes », se remémore Desbiens.
« Le père de Manon s’occupait de l’équipe de hockey senior à Clermont [où Desbiens a grandi], et il m’avait donné des cartes de hockey signées par sa fille », confie la médaillée d’or des Jeux olympiques de 2022 à Beijing. « J’ai été émerveillée par son parcours, tout comme par celui de Kim, un exemple de persévérance, et de Charline. »
Pour Desbiens, qui sillonne le pays et le monde avec Équipe Canada, les deux derniers affrontements de la série lui donneront la chance de jouer devant sa famille et ses amis, mais aussi de nourrir le lien qu’elle entretient avec la relève de sa province natale.
« C’est toujours un honneur et une fierté pour moi de jouer devant les jeunes filles du Québec, de leur permettre de rêver et de voir le calibre qu’il est possible d’atteindre. »
Pour l’Association de hockey féminin de la Mauricie, qui a vu le jour il y a trois ans seulement et dont fait partie Trois-Rivières, c’est une occasion rêvée de capter l’intérêt des filles dans la région.
« Dès la mise en vente des billets, nous en avons réservé environ 500 pour toutes nos joueuses et leurs parents », raconte Daniel Boisvert, président de l’Association de hockey féminin de la Mauricie. « Toutes les filles de notre association assisteront à la partie. »
Une séance d’entraînement publique gratuite d’Équipe Canada a également eu lieu dimanche. Des équipes féminines de la région ont ainsi pu voir de près leurs idoles en action et les rencontrer lors d’une séance d’autographes.
Cet événement unique en sol trifluvien offre également une occasion en or d’entretenir des liens durables avec le club hôte de l’événement, les Lions de Trois-Rivières, qui évolue dans l’ECHL.
« Il y a déjà eu des approches qui ont été faites avec les Lions l’an dernier pour participer à des activités de financement », ajoute Boisvert. J’ai eu des discussions avec Mark Weightman [le président et chef de la direction de l’équipe] et j’ai senti que l’organisation avait une ouverture à promouvoir le hockey féminin. »
Du côté de l’Association de hockey féminin de Laval, fondée il y a une trentaine d’années, tout a été mis en place pour maximiser l’impact de ce duel international sur sa clientèle locale.
« Notre responsable des médias sociaux assistera à la partie à Laval et fera des publications sur nos comptes afin de partager tous ces moments », confirme Richard Provencher, coprésident de l’association.
« Deux de nos joueuses seront les porte-drapeaux au match, et une autre aura la chance de faire la mise au jeu protocolaire. Les joueuses de la division M13 AAA seront sur la glace pour la présentation des formations et participeront à un mini-match pendant un entracte, » ajoute-t-il.
L’Association de hockey féminin de Laval est déjà bien implantée dans sa communauté et a établi récemment un partenariat avec la Force de Montréal, une nouvelle équipe de hockey professionnelle de la Premier Hockey Federation (PHF), et avec son président Kevin Raphaël, qui donne un précieux coup de main à l’association.
« Nous partageons un kiosque avec des membres de la Force lors de matchs du Rocket de Laval à la Place Bell pour faire la promotion du hockey féminin. Les gens viennent nous poser des questions afin de mieux connaître nos activités, et ça nous aide à faire parler de nous », raconte Provencher.
La majorité des joueuses des associations de hockey féminin en Mauricie et à Laval ont déjà vu le Canada et les États-Unis croiser le fer lors de matchs épiques des Jeux olympiques et de championnats mondiaux. C’était toutefois dans le confort de leur salon. Bon nombre d’entre elles auront la chance d’admirer le spectacle en personne pour une première fois.
« Le calibre au hockey féminin est vraiment plus fort qu’avant, et les habiletés sont au rendez-vous », analyse Boisvert. Plusieurs seront impressionnés de voir la vitesse de ces joueuses sur place. »
Malgré la progression fulgurante des joueuses de l’équipe nationale, plusieurs gagnent à être connues encore.
« C’est important que notre impact auprès d’elles soit plus régulier que seulement aux quatre ans lors des Jeux olympiques, que les filles voient des personnes qui leur ressemblent sur la glace », conclut Desbiens.
Le Canada tentera de créer l’égalité 3-3 à Trois-Rivières dans cette série de sept matchs et de remporter les grands honneurs à Laval. Le match de ce soir sera présenté à guichets fermés, mais il est encore possible d’acheter des billets pour celui du 22 février à Laval.
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
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