Pour des athlètes de haut niveau de la région de Montréal, la saison morte a laissé place à une compétition sur glace un peu plus amusante et amicale.
À seulement sa deuxième saison d’existence, la Living Sisu Hockey League (LSHL) a capté l’attention de plusieurs cet été, grâce à une forte présence dans les médias sociaux qui a mis en valeur le milieu dynamique au sein duquel des joueurs de la LNH et des joueuses de l’élite se sont entraînés avec intensité en vue de leur prochaine campagne.
Divisés en quatre équipes, les Zach Fucale, Pierre-Luc Dubois, Jonathan Huberdeau et Kris Letang ont joué dans la division masculine, tandis que des membres de l’équipe nationale féminine du Canada comme Marie-Philip Poulin, Ann-Renée Desbiens, Laura Stacey, Mélodie Daoust, Jessie Eldridge et d’autres se sont illustrées dans la division féminine.
Après une année en or marquée par deux conquêtes du prix ultime par le Canada au Championnat mondial féminin de l’IIHF et aux Jeux olympiques , la LSHL s’est avérée un volet amusant et stimulant de l’entraînement estival de Stacey. Elle a profité de cette ligue pour continuer ses préparatifs en vue de la nouvelle saison, dont le point de départ était le camp de sélection de l’équipe nationale féminine en août, tout juste avant le Mondial féminin 2022.
« L’été, quand on s’entraîne, on fait nos exercices sur glace et hors glace et on travaille sur nos habiletés, lance la joueuse de 5 pi 9 po. Mais ce qui nous manque vraiment, c’est de nous retrouver en équipe, de compétitionner et de nous pousser pour nous améliorer. »
« C’était vraiment plaisant; j’aimais me retrouver avec le groupe et j’avais toujours hâte aux lundis soirs. »
Stacey fait remarquer que même si la camaraderie et l’esprit de communauté étaient au cœur des matchs de la ligue, la compétition en était quand même l’élément principal; elle décrit d’ailleurs en riant à quel point elle et ses partenaires étaient déçues d’avoir perdu en demi-finale et par-dessus tout, d’avoir subi cet échec contre des coéquipières de l’équipe nationale.
Desbiens s’est quant à elle retrouvée du côté des gagnantes de ce duel, qui s’est soldé par la marque de 9-6.
Pour Desbiens, même si la victoire a eu un goût bien agréable, elle a davantage savouré l’occasion de jouer du hockey compétitif en été dans un cadre amusant : « Parfois, l’été, on mise surtout sur l’entraînement et le développement des habiletés, mais grâce à la ligue, nous étions toutes ravies de faire partie d’une équipe, de compétitionner, de suivre le pointage et de jouer des matchs éliminatoires. J’ai pris ça vraiment à cœur, mais c’était aussi le moment de la semaine que nous attendions toutes. »
Le jeu à 3 contre 3 a offert aux hockeyeuses plusieurs occasions de jouer en espace restreint et d’utiliser leurs habiletés dans le cadre d’un match face aux meilleures athlètes de la Premier Hockey Federation (PHF) et de l’Association professionnelle des joueuses de hockey féminin (PWHPA).
« J’avoue que pour une gardienne de but, ce n’est pas le type d’affrontement idéal, lance Desbiens en riant. Il y a bien plus de surnombres, de déviations, d’écrans devant le filet et de rebonds. Chaque tir est une menace, il y a des échappées. C’est très exigeant, rapide et dynamique. J’ai pu jouer la rondelle assez souvent, donc c’est encore plus agréable, mais ce n’est pas facile pour une gardienne de but, même si ça rend le tout amusant. »
Au-delà de l’avantage d’offrir des matchs sur glace, la LSHL a attiré des partisans dans les estrades et en ligne grâce à une vaste couverture dans les médias sociaux qui a permis de forger un lien avec les amateurs de hockey de Montréal et de partout au pays.
« La ligue a fait du bon travail et bénéficié d’une immense couverture, affirme Stacey. Les estrades étaient pleines. Nous avons eu de bonnes foules et senti une belle énergie. C’était juste évident que le public avait un appétit pour ce genre de spectacle. Les gens voulaient assister à nos parties, et les médias sociaux ont été une courroie de transmission de choix pour véhiculer le message. »
Bien que les ligues professionnelles de hockey féminin soient en plein essor, la principale vitrine qui permet à la population canadienne d’observer ces athlètes demeure les compétitions internationales et les Jeux olympiques. Desbiens fait remarquer que la visibilité offerte par la LSHL a permis de constater le plaisir que ces athlètes éprouvent au quotidien, la compétition estivale laissant place à une autre occasion de couverture de ce sport.
« Ce qui était particulier à propos de cette ligue, c’est que nous avions des joueuses universitaires du réseau U SPORTS et de la NCAA, il y avait un beau mélange, commente la cerbère. Si vous venez aux matchs, vous découvrirez des noms qui vous étaient inconnus avant, mais que vous devriez connaître. »
Avec un championnat du hockey 3 contre 3 à son actif, Desbiens tentera d’en ajouter un autre (cette fois avec Stacey) au Mondial féminin 2022, présenté au Danemark. La troupe canadienne arrive au tournoi en tant que championne mondiale et olympique en titre; elle vise un deuxième sacre consécutif, ce qui serait une première depuis 2001.
Stacey remarque la fébrilité et l’intérêt d’autres joueuses, qui cherchent des possibilités similaires dans les régions de Toronto et de Calgary, et constate à quel point la visibilité et les occasions d’entraînement offertes par la LSHL ne peuvent qu’être bénéfiques pour le hockey féminin dans son ensemble.
« C’est toujours bon pour l’essor de notre sport lorsqu’il génère de l’attention et de l’enthousiasme. »
Suivez toute l’action de l’équipe nationale féminine du Canada qui prend part au Championnat mondial féminin 2022 de l’IIHF.
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Jeremy Knight
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