« Mon père, je ne l’écoute pas toujours. Mais je devrais le faire plus, il connaît plus la game que moi. »
Ce commentaire de Maddox Dagenais aura de quoi faire sourire plusieurs parents!
Maddox a eu la chance de s’initier au hockey et de développer ses habiletés en ayant dans son entourage immédiat un ancien joueur des Canadiens de Montréal : son père, Pierre Dagenais.
Il faut dire que Maddox n’était pas né encore lors du passage de son paternel dans la meilleure ligue de hockey au monde, où ce dernier a disputé 142 matchs. Mais ça ne l’a pas empêché de visionner plus tard l’ensemble de ses 35 buts en carrière.
« Voir son père jouer dans la Ligue nationale de hockey, c’est sûr que c’est quelque chose », lance Maddox, originaire de Blainville. « Mon père regarde tous mes matchs et il me revient avec des conseils par après. Il m’aide vraiment beaucoup. »
Des conseils, Pierre en a certainement eu plusieurs pour son fils à chaque étape du hockey mineur, que ce soit avec les Sélects du Nord, un club M15 AAA des Laurentides, au Québec, ou avec les Red Devils de Quinte, une formation M16 AAA en Ontario.
À Quinte, un an avant son année d’admissibilité au hockey junior, Maddox a terminé au deuxième rang des meilleurs pointeurs de sa ligue (42 buts et 39 aides en seulement 35 matchs), en plus d’avoir été nommé Joueur de l’année dans la conférence de l’Ouest.
Par ses bonnes performances, Maddox a fait écarquiller bien des yeux dans les sphères du hockey.
Un repêchage historique
Plus la saison 2023-2024 avançait, plus le nom de Maddox Dagenais retenait l’attention en vue du repêchage de la LHJMQ. Si bien que c’est lui qui a paru au premier rang de la liste finale du Centre de soutien au recrutement (CSR).
Le jour du repêchage à Moncton, le 7 juin dernier, le DG des Remparts de Québec Simon Gagné a conclu une transaction majeure avec les Eagles du Cap-Breton pour acquérir le premier choix au total.
Il avait un but bien précis : faire de Maddox un joueur d’impact dans la reconstruction des Remparts, qui ont remporté la Coupe Memorial en 2023.
Quelques semaines avant, Gagné s’était rendu en Ontario avec son directeur du recrutement, Marc Chamard, pour épier le joueur de centre sur la glace à un tournoi et le rencontrer en personne.
« Ce qui m’a frappé le plus quand on a soupé avec lui, c’est qu’il suivait déjà notre équipe et il nous a parlé de quelques-uns de nos joueurs », affirme l’ancien de la LNH, qui a gagné l’or olympique avec Équipe Canada en 2002.
Les Remparts ont alors sélectionné Maddox au tout premier échelon à Moncton, dans la ville de l’équipe qui avait choisi Pierre au premier rang en 1995.
Pour la première fois dans la riche histoire de la LHJMQ, un père et un fils avaient l’honneur d’avoir été choisis au premier rang d’un repêchage de ce circuit junior.
Maddox était bien fier d’être choisi au premier rang du repêchage de la LHJMQ, comme son père Pierre, il y a 29 ans, par les Alpines de Moncton. (Toby Laine)
« C’était vraiment plaisant de vivre ça pas juste avec mon père, mais aussi avec ma mère et ma sœur, confie le joueur de 16 ans. C’est quelque chose qui peut arriver une seule fois dans une vie. Mon père a aussi pu se remémorer de beaux souvenirs de son temps à Moncton. »
Même si son nom pointait au sommet de la liste du CSR, le jeune Dagenais assure que la nervosité était bien palpable le jour du repêchage.
« Dès que j’ai mis le chandail des Remparts, le stress est redescendu. Tant que ton nom n’est pas prononcé, tu ne peux pas être certain de l’équipe qui va te choisir. Québec, c’est une des meilleures organisations de la LCH. J’étais bien heureux d’y aller. »
À peine trois mois plus tard, la recrue donnait ses premiers coups de patin au hockey junior.
Avec l’étiquette du premier choix au total, il jouait devant des foules parmi les plus imposantes de la Ligue canadienne de hockey (LCH).
De Québec à Équipe Canada
Dès le match d’ouverture le 20 septembre dernier, les quelque 9 000 personnes dans les gradins du Centre Vidéotron de Québec ont pu voir en Maddox les habiletés de franc-tireur de son père. Lors d’un avantage numérique, il a logé la rondelle dans la partie supérieure avec une précision chirurgicale.
« Mon père et moi, on est deux shooters, dit Maddox. Chaque jour, on tirait des rondelles de tous les angles. C’est un aspect du jeu qui s’enseigne, mais la clé c’est d’en tirer le plus souvent possible. »
Puis, quelques buts et semaines plus tard, il recevait une invitation d’ Équipe Canada Rouges en vue du Défi mondial des M17, le tournoi qui réunit la crème de la crème des joueurs de moins de 17 ans, du 3 au 9 novembre à Sarnia, en Ontario.
Pour la première fois de sa vie, il aurait la chance de participer à une compétition internationale.
« C’est sûr que c’est quelque chose de représenter son pays et de porter ce chandail-là, commente fièrement Maddox. Mon coéquipier Justin Côté [le capitaine des Remparts] a déjà joué pour Équipe Canada aux Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver. Il m’a conseillé de savourer le moment et de profiter de ma chance. »
Pour savoir à quoi s’attendre de sa première expérience dans l’uniforme de son pays, Maddox a pu également se tourner vers son DG, qui est bien au fait des défis d’un tournoi mondial de courte durée.
« Peu importe son rôle dans l’équipe, il doit l’accepter, soutient Gagné. S’il est déçu d’où il est placé dans la formation, c’est à lui de se retrousser les manches, car tout ça n’est pas coulé dans le béton. »
Maddox vit son baptême de feu sur la scène internationale avec Équipe Canada Rouges au Défi mondial des M17 présenté à Sarnia, en Ontario. (Thomas Skrlj)
Et des nouveaux défis, ce n’est pas ce qui manquera au cours des prochaines années pour Maddox.
Dès la saison prochaine, il sera admissible au repêchage de la LNH. L’attention médiatique envers lui grandira donc encore plus. Un bon encadrement sera primordial pour que la recrue de 16 ans soit bien outillée dans toutes les étapes de son cheminement.
« On l’aide le plus possible », commente Gagné, qui tient à ce que Maddox réponde à toutes les demandes d’entrevue. « On a Nicole Bouchard [la directrice générale adjointe et responsable des relations médias] qui est très bonne pour l’accompagner grâce à sa grande expérience qui remonte à l’époque des Nordiques. »
Que ce soit auprès de son DG, de son capitaine ou du personnel des Remparts, Maddox sait qu’il est bien entouré à Québec.
Et parions qu’il saura aussi prêter l’oreille à celui qui « connaît plus la game » que lui!
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
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