Voici le contexte : 16 avril 2012. Interior Savings Centre. Sixième match des quarts de finale de la conférence Ouest de la WHL.
Tirant de l’arrière 5-2 contre les Winterhawks de Portland au début de la troisième période et accusant un retard de 3-2 dans la série, les Blazers de Kamloops ont entrepris une des plus grandes remontées de l’histoire de la franchise, remontée qui s’est terminée par un but de Bronson Maschmeyer alors qu’il restait 20 secondes à jouer dans le match, portant la marque finale à 7-6 pour les Blazers et forçant la tenue d’un septième match, qu’ils allaient perdre quelques jours plus tard.
Ce but est inscrit à jamais dans les annales des Blazers; il n’est donc pas surprenant qu’avec une autre membre du clan Maschmeyer à Kamloops pour le Championnat mondial féminin 2016 de l’IIHF, le sujet ait refait surface.
« Il mérite tout ça », dit Emerance Maschmeyer à propos de l’attention dont son frère jouit encore à Kamloops. « C’est un bon joueur, mais une bien meilleure personne, alors j’aime ça entendre les gens parler de mon frère, et je suis fière de lui. Il a marqué un gros but, mais il a fait beaucoup plus que ça. »
Cependant, cette semaine, c’est Emerance qui est sous le feu des projecteurs alors qu’elle prend place devant le filet de l’équipe nationale féminine du Canada au Mondial féminin qui attire des foules bruyantes et procanadiennes au Sandman Centre.
Mais les foules bruyantes à Kamloops n’ont plus de secrets pour la gardienne de but.
Elle s’est rendue dans la ville une fois pendant les trois saisons au cours desquelles son frère a joué pour les Blazers pour assister à quelques matchs de ces éliminatoires de 2012, et elle a joué pour le Canada à la Coupe des 4 nations 2014. Elle est donc habituée au bruit et à l’atmosphère qui règnent au Sandman Centre.
« Chaque fois que je suis venue à cet aréna, l’ambiance était fantastique », dit Maschmeyer. « Je commence à me sentir chez moi ici. C’est familier et les partisans sont incroyables. Ils apportent beaucoup d’ondes positives. »
L’appui des partisans a été fantastique, mais l’appui de la famille a été encore mieux pour la jeune gardienne qui communique avec Bronson après chaque match, malgré le fait qu’ils soient aux extrémités opposées du pays; Bronson en est à sa quatrième année à l’Université St. Francis Xavier à Antigonish en Nouvelle-Écosse ce qui signifie que les matchs ne commencent pas avant 23 h 30 HA chez lui.
« Il est resté debout jusqu’à trois heures du matin à regarder le match [contre les États-Unis], et lui et sa copine n’arrivaient pas à s’endormir après le match, car ils étaient trop excités », raconte Maschmeyer. « Il m’a envoyé un long texto et quelques vidéos du match, alors ça vous montre bien [qu’il m’appuie]. »
Mais il n’y a pas que Bronson. Emerance, 21 ans, est la quatrième des cinq enfants Maschmeyer. Il y a sa sœur Brittany, 27 ans, ses frères Bronson 24 ans et Brock 23, et son frère cadet Kache, 19 ans. Ce n’est donc pas « l’amour fraternel» qui manque.
Ayant grandi sur une ferme près de Bruderheim, Alberta (population 1 155), le hockey était l’activité de prédilection – comme c’est le cas dans bon nombre de villes des Prairies, grandes et petites –, et c’est ce que les Maschmeyer ont fait.
« Nous avons tous grandi en jouant au hockey », dit Emerance. « Nous étions toujours dans les arénas, et je pense que tous mes souvenirs d’enfance se passent à l’aréna ou chez moi, sur la patinoire à la maison. »
Et tout ce temps passé sur la patinoire a certainement porté des fruits; le nom Maschmeyer a fait le tour du monde du hockey : LCH, LHJC, WWHL, LCHF, SIC, et NCAA, de l’autre côté de l’Atlantique et à l’échelle locale :
Alors oui… les Maschmeyer sont une famille de hockey.
Et que dire des maîtres de cérémonie de ce cirque – Arlen, le père, et Christine, la mère. Avec cinq enfants ayant huit ans de différence et jouant tout au hockey, il a souvent fallu un effort surhumain pour que tous se rendent là où ils devaient aller, quand ils devaient y être.
« Les mots ne suffisent pas pour décrire mes parents », déclare Maschmeyer. « Ils ont sacrifié beaucoup – beaucoup de temps, beaucoup d’argent –, mais le tout a certainement été profitable. Ma mère, c’est la femme la plus organisée que je connaisse, et mon père, il nous a suivis dès l’âge de trois ans. Ils ont tout fait pour que nous développions notre plein potentiel. »
Cette semaine, l’attention des membres de la famille – peu importe où ils sont – est centrée sur Kamloops et la quête d’Emerance pour ajouter une médaille d’or du Mondial féminin au titre mondial des M18 qu’elle a remporté en 2012.
Alors que la famille se concentre sur Emerance, elle occupe toujours une place dans l’esprit de la jeune gardienne.
« Chaque fois que j’enfile mon chandail [je pense à eux]. Avant de mettre mon chandail, je regarde toujours la feuille d’érable et ça me frappe. Surtout lorsque je m’avance sur la glace et que je ressens la présence de la foule. Toute mon enfance me vient à l’esprit, et c’est fou. J’ai travaillé toute ma vie pour ce moment. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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