Pour la recrue d’Équipe Canada, Mélodie Daoust, « sois la meilleure possible » (be the best you can be) s’avère une philosophie personnelle si importante, que les initiales « BTBYCB » sont tatouées en permanence sur son poignet gauche comme rappel éternel.
Un tatouage est souvent perçu comme un signe de rébellion de jeunesse, mais le dévouement absolu de Daoust envers ces mots est davantage une indication que cette jeune de 22 ans fait preuve d’une grande sagesse pour son âge.
Elle est également assez mature, sur la glace comme en dehors, pour être la plus jeune joueuse de l’équipe nationale féminine du Canada aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi, Russie. Ce qui est probablement encore plus impressionnant, c’est que Daoust a été sélectionnée dans l’équipe nationale sans même avoir déjà participé au Championnat mondial de hockey sur glace féminin de l’IIHF, ce qui en fait la seule Canadienne sans expérience dans un tournoi international d’importance.
Cependant, cela n’a pas effrayé Daoust, qui a récolté un but et trois aides en 11 rencontres internationales au cours de la saison 2013-14, prouvant qu’elle possède suffisamment de talents offensifs et d’habiletés avec la rondelle pour se tailler un poste au sein de la formation de son pays en vue des Jeux olympiques d’hiver.
« C’est la réalisation d’un rêve, peu importe l’âge que vous avez », a exprimé Daoust au téléphone tandis qu’elle se trouvait de l’autre côté de l’océan, en préparation pour ses premiers Jeux.
Daoust a admis qu’elle avait hâte à la cérémonie d’ouverture et de vivre toute la splendeur et la réalité de son expérience olympique, mais comme ses coéquipières plus âgées, la tenace joueuse d’avant demeure concentrée sur le but ultime.
« Nous y allons pour l’or », a-t-elle relativisé.
Daoust a déjà joué sur la scène internationale à de plus bas niveaux, ce qui devrait bien lui servir. En effet, elle a remporté une médaille d’or au Championnat mondial de hockey sur glace féminin des moins de 18 ans 2010 de l’IIHF et a participé à quelques événements avec l’équipe nationale féminine des moins de 22 ans/de développement du Canada. Elle a aussi fait partie de l’équipe sénior à deux éditions de la Coupe des 4 nations.
Lorsqu’elle ne porte pas les couleurs de l’équipe nationale, elle est une grande vedette du Sport interuniversitaire canadien. Elle est une meneuse de l’Université McGill et est devenue la première joueuse à être nommée Recrue de l’année du SIC et Joueuse de l’année du SIC lors de deux saisons consécutives. Il semble que sa devise « BTBYCB » n’est jamais bien loin dans son esprit, peu importe quel chandail elle porte sur la patinoire.
Toutefois, il n’y a rien comme la pression olympique, donc Daoust et ses huit autres coéquipières qui vivent une première expérience aux Jeux profitent des conseils de leurs coéquipières plus expérimentées pour savoir comment rester calmes, détendues et en contrôle lorsque leur pays entier ne s’attend à rien de moins que l’or pour les Canadiennes.
« Ne sois pas trop excitée », s’est fait dire Daoust par des vétérantes d’Équipe Canada. « Tu es ici pour jouer au hockey. »
La triple médaillée d’or olympique, Caroline Ouellette, a joué un rôle important de modèle et de mentore pour Daoust depuis que la jeune joueuse prometteuse a fait son entrée au sein du Programme national féminin du Canada.
« Elle doit se souvenir de ce qu’elle peut apporter », exprime Ouellette. « Elle a une si bonne vision sur la glace, de bonnes habiletés avec la rondelle et je lui dis toujours qu’elle a une sorte de magie en elle. Elle peut accomplir tellement de jeux incroyables. »
« Je veux qu’elle joue avec confiance et qu’elle sente qu’elle a la capacité de le faire », ajoute la capitaine canadienne. « Elle peut le faire, peu importe qui on affronte. »
Sa coéquipière et joueuse d’avant Marie-Philip Poulin sait exactement ce que c’est d’être une jeune athlète prometteuse. « Elle n’avait que 18 ans lorsqu’elle a représenté le Canada aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver. Elle en a profité pour établir son statut en marquant les deux buts dans un gain de 2-0 au match pour la médaille d’or face aux États-Unis. »
« Elle le mérite, c’est une grande joueuse », commente Poulin à propos du talent de sa coéquipière. « Elle a la chance de jouer avec des vétérantes qui ont pris part à quatre ou cinq Jeux olympiques ici. Elle a toute une chance de pouvoir leur poser des questions et d’apprendre. »
« Elles sont nos grandes sœurs et elles nous pavent le chemin », confie-t-elle. « En tant que jeunes joueuses, nous sommes si chanceuses. »
Aujourd’hui une athlète olympique d’expérience, Poulin a un conseil important pour Daoust : « Profiter de tous les moments ».
Selon Daoust, c’est exactement ce qu’elle fait. « Je profite seulement du moment ici et du fait de participer aux Olympiques. »
Daoust est certainement excitée de vivre son rêve qu’elle caresse depuis la première fois où elle a chaussé les patins à l’âge de cinq ans, mais elle sait que pour le faire au meilleur de ses capacités, elle doit être la meilleure possible.
« Jouer mon match », lance Daoust.
« Ne pas essayer d’en faire trop juste parce qu’il y a tant de gens qui nous regardent et parce que je veux gagner », ajoute-t-elle. « Je dois seulement être la personne que je suis sur la glace. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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