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Les mères à l'honneur à la Vitrine estivale

Trois entraîneures adjointes agissent comme mentores auprès des futures étoiles du hockey féminin tout en inspirant - et en étant inspirées par - leurs propres fils et filles

Wendy Graves
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19 août 2016
|

S'absenter de la maison pendant dix-huit jours pour le travail, c'est long.

Mais ne vous méprenez pas. Amanda Benoit-Wark, Cara Morey et Nadine Muzerall vous diront toutes qu'elles ont le travail idéal; elles sont entraîneures dans le sport qu'elles aiment et elles agissent comme mentores auprès de la prochaine génération de hockeyeuses.

Cela dit, il n'est pas facile d'être loin de la maison, car elles ne peuvent ni border leurs enfants ni leur faire des crêpes en forme de Mickey Mouse le matin.

Morey est entraîneure adjointe de l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada, et Benoit-Wark et Muzerall occupent le même poste auprès de l'équipe nationale féminine de développement. Elles sont toutes mères.

« Le plus gros défi, c'est de gérer intérieurement la pression que j'exerce sur moi-même en voulant consacrer autant de temps à ma famille qu'à mes joueuses et à mon programme, » dit Morey qui a trois filles, Devan, 12 ans, Kate, 10 ans, et Piper, 7 ans.

Morey est entraîneure-chef associée de l'équipe de hockey féminin de l'Université Princeton, son emploi à temps plein. Puisqu'elle s'occupe de la planification de l'entraînement du lendemain, de l'étude des plans de matchs et des appels téléphoniques aux aspirantes, elle doit donc amener du travail chez elle.

Le compartimentage est essentiel, dit-elle, et c'est une aptitude qu'elle a pris quelques années à maîtriser. Jusqu'à ce que ses filles soient au lit, le téléphone de Morey est en mode veille.

« Je ne peux pas dire que j'ai tout figuré à 100 %, » dit Muzerall, mère d'Isabella, 2 ans, et Brady, 6 mois, et entraîneure adjointe à l'Université du Minnesota. Ce qui aide, c'est de savoir que son mari Ryan et sa famille élargie ont tout sous contrôle à la maison.

« Ils appuient vraiment ce que je fais et ils ne veulent pas que je me sente triste ou coupable. Ils me disent “Tu te concentres et tu donnes ton 100 pour cent pendant que tu es là.” »

Et ce soutien n'émane pas seulement des conjoints. Il y a aussi l'encouragement indéfectible que les femmes reçoivent de leurs enfants.

« Bradyn trépigne d'impatience de dire à ses copains que sa mère est avec Équipe Canada », dit Benoit-Wark. « Il est impatient de leur dire : “Ma mère est partie à Calgary parce qu'elle va aider les filles à gagner une médaille d’or.” Il est si fier de ça, et même s'il n'a que 12 ans, il comprend, avec une certaine maturité, que c'est correct de me laisser partir. »

Benoit-Wark est entraîneure-chef de l'équipe de hockey féminin et professeure d'éducation physique au Collège Ridley. Bradyn fréquente l'école et accompagne souvent l'équipe lors des matchs à l'étranger - « Il se prend pour le gérant de chacune des équipes dont je suis l'entraîneure » - et il connaît le nom et les statistiques des joueuses.

Bradyn comprend l'aide qu'apporte sa mère et son rôle au Collège Ridley. « Il aime le hockey et aime regarder les filles. Il est juste un partisan, et je crois que, parce que je suis si impliquée, il réalise que les filles peuvent faire tout ce que les garçons peuvent faire. »

La Vitrine estivale des équipes nationales marque la plus longue absence de Benoit-Wark auprès de son fils, et la première fois que Muzerall est loin du sien.

Le réseau de soutien à la maison - les grands-parents qui vont chercher les enfants après l'école, les voisins qui les amènent à leurs propres entraînements de hockey - permet aux entraîneures de se concentrer sur leurs équipes.

« Quand je suis partie, ce sont les premiers à prendre la relève et à me dire qu'ils vont s'occuper de tout, » dit Benoit-Wark à propos de ses parents et de ses frères et sœurs. « Nous allons faire tout ce qu'il faut faire. C'est énorme. Sans le soutien de votre famille, je ne sais pas si vous pouvez faire ceci. »

Plus tôt pendant le camp, Morey a été quatre jours sans nouvelles de sa famille. Lorsqu'elle l'a joint, par l'entremise de FaceTime, des amies de ses filles étaient à la maison. Les filles ont mis le téléphone par terre et Morey ne voyait qu'un plafonnier tout en écoutant ses filles s'adonner avec plaisir à leurs activités.

« Je riais, » dit-elle, toujours en riant, « parce qu'elles allaient évidemment très bien. »

En pourchassant leurs propres rêves, elles prouvent que les gestes sont plus éloquents que la parole. Les filles de Morey voient leur mère comme une chef de file. Elle les amène parfois aux entraînements. « Je suis en présence de quelques-uns des plus beaux modèles de rôle au monde; des joueuses de hockey de l'élite, d'excellentes étudiantes et de bonnes citoyennes. »

Le hockey est cyclique et la saison morte permet aux entraîneures d'aller mener et chercher leurs enfants à l'école. Mais pendant la saison, ça peut être difficile. Morey a carrément demandé à ses filles si elles voulaient qu'elle démissionne. La réponse a été un non retentissant.

« Elles trouvent ça tellement cool que j'aie une clé pour l'aréna. Elles en sont fières. Elles aiment en faire partie. Lorsque je me démoralise parce que je suis loin d'elles ou que je ne peux être là, je dois me rappeler tous les avantages que je leur confère en faisant ce travail. »

Les trois aspirent à inspirer. Le sport est simplement leur plateforme.

On a demandé à Morey si elle songerait à entraîner des garçons. C'est une proposition intéressante.

« J'y songe simplement pour faire tomber certaines barrières afin d'ouvrir la porte à d'autres femmes, » dit Morey. « Mais la raison pour laquelle je suis entraîneure, c'est pour motiver de jeunes femmes. C'est mon seul objectif et le hockey s'adonne à être le moyen que j'utilise pour ce faire. »

Muzerall aussi ne voulait que participer à un seul sport, et son choix revêt aujourd'hui une plus grande importance pour elle.

« Le hockey féminin a pris un tel essor parce qu'il y a tellement d'occasions, et maintenant que j'ai une fille, c'est énorme pour moi. Nous nous battons pour la prochaine génération; nous nous battons pour nous assurer qu'elles auront plus que ce que nous avons eu. »

Cet été, Muzerall et son mari ont lancé leurs propres stages pour les M10 et les M12. « C'est une belle façon de continuer à nous assurer qu'elles ont des modèles de rôle dans leur vie tout en les aidant à devenir de meilleures joueuses de hockey. »

Au camp, les entraîneures ont formé une sorte de sororité. La première semaine, Muzerall a partagé sa chambre avec Cassie Turner, une entraîneure au camp de l'équipe de développement, elle-même mère d'un fils de 13 mois, Blake. Lorsqu'elles se retrouvaient, les discussions étaient surtout centrées sur les enfants plus que sur tout autre sujet, dit Benoit-Wark. « J'ai grandi avec plusieurs de ces filles, » dit-elle. « J'ai joué au hockey avec elles, et de pouvoir parler de nos enfants ensemble et profiter de ce système de soutien, c'est fantastique. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

[email protected]

 

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