Il était Le prochain.
Sidney Crosby était un jeune prodige de 14 ans alors qu’il faisait partie des Subways de Dartmouth à la Coupe Air Canada 2002, le championnat national midget du Canada à Bathurst, Nouveau-Brunswick.
Bien qu’il jouait contre des joueurs de quatre ans ses aînés, Crosby a brillé à Bathurst, menant Dartmouth à une médaille d’argent, le meilleur résultat de tous les temps pour une équipe de l’Atlantique au championnat national.
Le jeune garçon originaire de Cole Harbour, Nouvelle-Écosse, n’était pas un inconnu lorsqu’il est arrivé sur la côte nord du Nouveau-Brunswick il y a 14 ans. Il était une force à ne pas négliger, destiné à être un premier choix au repêchage et une future vedette de la LNH.
Après tout, l’expression Le prochain n’est utilisée qu’avec parcimonie pour décrire les meilleurs joueurs.
« Nous savions qui il était », se souvient Shawn Wood, entraîneur-chef des Rivermen de Miramichi, le club hôte du tournoi de six équipes en 2002. « Il était un joueur très spécial. On pouvait déjà le dire à l’époque, alors ce fut bien de le voir.
« Il n’y avait personne comme lui. Il était spécial. »
Spécial dites-vous?
Crosby a dominé le tournoi. Il a été le meilleur pointeur avec 24 points (11 buts, 13 aides) en sept matchs, ce qui a fait de lui un incontournable pour le titre de Joueur par excellence. Il a accumulé cinq points lors du match d’ouverture contre les Rivermen et six, dans une défaite contre les Chiefs de Red Deer.
Au total, les Subways ont inscrit 30 buts au tournoi et Crosby a participé à 24 d’entre eux.
Malgré ses prouesses, les Subways n’ont pu monter sur la plus haute marche du podium, perdant le match pour la médaille d’or par la marque de 6-2 aux mains des Trojans de Tisdale de la Saskatchewan.
« Même à un si jeune âge, deux choses étaient évidentes : un, sa domination comme joueur de hockey, et deux, son calme sur la glace et à l’extérieur de celle-ci, » a déclaré le journaliste d’expérience Peter Assaff, qui couvre le sport dans la région de Bathurst depuis plusieurs décennies.
« C’était un jeune qui savait composer avec les médias et à qui il était facile de parler. Vous pouviez voir qu’il était concentré et motivé. Il était le gars à surveiller. »
Les Rivermen ont eu de la difficulté au tournoi, présentant une fiche de 0-5.
« Peu importe ce que vous faites, le système que vous jouez, quelque part sur la glace, il faut jouer à un contre un et nous n’arrivions tout simplement pas à le contenir », se rappelle Wood.
Plus tard, Wood a entraîné Sean Couturier qui affrontera Crosby cette année à la Coupe du monde de hockey à Toronto. Il a su immédiatement que Crosby avait tout ce qu’il fallait.
« Ses coéquipiers n’étaient pas jaloux de lui, le personnel des entraîneurs n’était pas intimidé par lui. Sa maturité était évidente alors que nous regardions sa façon de se comporter », affirme Wood qui s’est dit émerveillé par le tout.
« Les photographes, les médias et les jeunes l’ont pourchassé tout le temps qu’il était là. Pour moi, sa façon de se comporter à l’extérieur de la patinoire a été plus impressionnante que ce qu’il a fait sur la glace. »
Cet héritage se poursuit encore aujourd’hui. Le joueur étoile des Penguins de Pittsburgh est sans contredit l’un des noms les plus en vue de la Ligue nationale de hockey. Son visage est omniprésent dans le marketing de la ligue.
Crosby a marqué le But en or aux Olympiques de 2010 à Vancouver. Excité, il a crié « Iggy » pour attirer l’attention de son coéquipier Jarome Iginla afin que celui-ci lui passe la rondelle, rondelle que Crosby a rapidement décochée derrière le gardien de but des États-Unis Ryan Miller. Ce but fait maintenant partie des annales du hockey canadien au même titre que celui de Paul Henderson à la Série du siècle de 1972.
Crosby est manifestement l’un des plus grands joueurs de hockey au monde et l’on pourrait soutenir que les assises de son succès ont été établies à Bathurst.
« Il y avait de bons joueurs dans cette équipe, mais dans les faits, tout ce que Dartmouth faisait tournait autour de Sidney Crosby. Il était le pivot de leur équipe, » a dit Assaff.
« Ce fut une période excitante à Bathurst. C’était un événement test pour les Jeux d’hiver du Canada 2003. Il y avait beaucoup de frénésie entourant tout ce qui se passait. Ce fut un gros événement. Les gens étaient excités, cela ne fait aucun doute. »
La Coupe TELUS 2016 est le premier championnat de Hockey Canada à être présenté au Nouveau-Brunswick depuis le tournoi de Bathurst en 2002. C’est un coup de maître pour Quispamsis.
Au fil des ans, plusieurs futurs joueurs de la LNH ont pris part à la Coupe TELUS, incluant Steve Yzerman, Simon Gagné, et les Néo-Brunswickois Randy Jones, Don Sweeney, Scott Fraser et Scott Pellerin.
En plus de Crosby, les Rivermen ont aussi joué contre Guillaume Latendresse et Torrey Mitchell, qui ont chacun disputé plus de 300 matchs dans la LNH depuis leur semaine à Bathurst.
« Ce fut une superbe expérience pour nos jeunes, » a dit Wood. « Tous les gens de votre région devraient être excités que le tournoi se déroule là. Ce tournoi est une vitrine au Canada et vous ne savez jamais qui vous allez voir. »
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Jeremy Knight
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