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Renney revient à ses racines

Le président de Hockey Canada parle de Kamloops, du hockey féminin et du Championnat mondial féminin de l’IIHF

Jason La Rose
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4 avril 2016
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Pour Tom Renney, le Championnat mondial féminin 2016 de l’IIHF est un retour aux sources.

Le président et chef de la direction de Hockey Canada a fait ses débuts comme entraîneur auprès des Blazers de Kamloops, remportant le championnat de la WHL et la Coupe Memorial en 1992 avant d’entreprendre une carrière qui l’a mené à quatre équipes de la LNH et à une présence derrière le banc d’Équipe Canada aux Jeux olympiques d’hiver de 1994.

Alors que Renney était de retour dans la capitale des tournois du Canada pour le Mondial féminin, hockeycanada.ca a rencontré le grand patron pour parler de Kamloops, du tournoi et de l’essor continu du hockey féminin.

HC.ca : Comment a été votre expérience au Championnat mondial féminin 2016 de l’IIHF?

TR : Ce fut exceptionnel. Je crois que c’est dû aux bénévoles, ce qui est toujours le cas à ces événements, et au travail acharné de tous qui y consacrent temps et efforts, et souvent leurs aptitudes. Et bien sûr, notre personnel [de Hockey Canada] a été exceptionnel; tout le monde a travaillé tellement fort pour ceci, et quand on se promène dans la ville, bien que ce ne soit pas encore terminé, la mission semble avoir été accomplie.

HC.ca : Pourquoi ce championnat mondial a-t-il été un succès à Kamloops?

TR : Je pense que c’est l’apport d’autres collectivités; ça devient un événement régional. Tout le monde a eu l’occasion d’acheter des billets, d’être ici, et de profiter de la ville, et, évidemment, des installations qui sont exceptionnelles. Tout ça a certainement aidé, et vous avez une collectivité comme Kamloops qui s’investit à fond dans des tournois de ce genre; c’est en plein dans leur expertise. Il y a une certaine ambiance, une certaine atmosphère, une certaine synergie qui est contagieuse, et on la ressent dès qu’on arrive dans la ville.

HC.ca : Quelle était l’importance d’étendre l’événement à l’extérieur de Kamloops, surtout lors des activités de développement présentées plus tôt cette semaine par Hockey Canada et Hockey C.-B.?

TR : Vous avez fait allusion à Hockey C.-B. et nous n’aurions rien fait sans eux. Cet événement est autant le leur qu’à quiconque, que ce soit ici à Kamloops ou dans les autres collectivités (Kelowna, Vernon, Salmon Arm, et 100 Mile House). Au bout du compte, nous ne ferions pas ça sans un grand, grand partenaire parmi nos membres, et c’est le cas de Hockey C.-B. Ça favorise vraiment la croissance de notre sport. Il y a beaucoup de jeunes qui assistent aux matchs dans les gradins, même chose pour la télévision grâce à TSN qui fait référence à cette compétition de toutes les façons possibles. Pouvoir le présenter dans des collectivités auxiliaires afin qu’elles aussi puissent y participer, c’est crucial, parce que c’est ce qui assure l’essor du sport.

HC.ca : Est-ce que ce tournoi pourrait inciter d’autres collectivités de taille moyenne à accueillir des événements internationaux?

TC : Absolument. Prenez Dawson Creek et Fort St. John qui ont accueilli le Défi mondial de hockey des moins de 17 ans plus tôt cette année, et nous sommes ici à Kamloops pour la deuxième fois en un peu plus d’un an, la dernière fois c’était pour la Coupe des 4 nations, et nous avons amené le championnat mondial ici, à une collectivité de 80 000. Vous avez tout à fait raison; des collectivités partout au pays devraient regarder ceci et se dire « Je pense que nous pourrions faire ça. » Les bénévoles vont se pointer, Hockey Canada, avec sa capacité à présenter l’événement, va se pointer. J’encourage donc ce genre de collectivités à venir de l’avant et à songer à présenter ces événements, parce que c’est quelque chose de spécial.

HC.ca : Vous avez participé au programme féminin vers la fin des années 1990; quelle a été son évolution depuis?

TR : Il a grandi à tous les points de vue. Peu importe où ce tournoi a lieu, et très certainement au Canada, chaque fois que nous faisons quelque chose avec le hockey féminin, c’est gros. Ce sont de gros efforts avec beaucoup de personnel et de bénévoles, donc à cet égard, c’est très gros. Et quand vous regardez le sport comme tel, et que vous constatez les habiletés des femmes qui le pratiquent au niveau où elles sont rendues, et leurs habiletés en général, elles ont fait d’énormes progrès. C’était bien dans le temps, mais c’est encore mieux [maintenant]. Ce que j’aime chez nos anciennes qui ont participé au début, c’est qu’elles le réalisent, ce qui démontre une certaine humilité; elles comprennent que le sport s’est amélioré depuis le temps où elles jouaient, mais ce qu’elles doivent reconnaître, c’est que la plupart de ces femmes leur doivent beaucoup, sinon tout.

HC.ca : Hockey Canada a réuni quatre équipes championnes de mondiaux passés cette semaine. Quelle est l’importance de ces réunions pour que ces joueuses continuent de faire partie de la famille de Hockey Canada?

TR : Elles sont cruciales. Même lorsqu’elles jouaient, elles allaient dans les communautés où elles jouaient et d’où elles venaient, pour aider les jeunes filles à s’identifier au fait de jouer au hockey, et nous voulons qu’elles continuer de redonner. Nous devons leur accorder notre attention, nous devons leur rendre hommage, nous devons respecter ce qu’elles ont fait pour nous, et espérer qu’à cause de tout ça, elles ressentent le besoin de redonner et de contribuer à l’essor du sport de façon constante, au point où nous devrons rendre hommage aux anciennes encore plusieurs, plusieurs fois.

HC.ca : Est-ce que le fait que le Championnat mondial féminin de l’IIHF a lieu à Kamloops le rend plus spécial à vos yeux?

TR : Oui. J’adore venir ici. Je n’ai pas l’occasion de le faire autant que j’aimerais, mais c’est bien de pouvoir revenir, de me promener au centre-ville et de croiser des gens, et d’aller à l’aréna et de voir que les partisans sont là, comme ils l’ont toujours été. Mais être ici avec les femmes, dans ces circonstances, pour un championnat mondial, c’est très, très spécial. Pouvoir m’identifier avec ça et devant des gens qui m’identifiaient avec les Blazers et la Coupe Memorial; pouvoir revenir et me prêter à l’image du volet féminin est très important pour moi. Je crois que ça démontre une croissance et un développement personnels, et aussi une évolution dans mon cas.

HC.ca : Quel rôle a joué Kamloops dans votre développement comme entraîneur au hockey et comme personne?

TR : Tous les rôles imaginables. C’est ici que j’ai vraiment commencé à gagner ma vie comme entraîneur, à entraîner avec un objectif précis en tête, à vouloir être le meilleur à quelque chose, à être le meilleur au Canada. Et à cause de ça, [j’ai appris] à gérer la vie familiale, à gérer la charge de travail, à gérer le temps passé à l’écart du jeu quand il faut faire une pause; apprendre comment faire ça correctement, ce que je n’ai pas encore tout à fait maîtrisé, comme vous le dirait ma femme. C’est une collectivité fantastique, une que j’aimerai et que je chérirai toujours et à laquelle j’espère pouvoir revenir encore plusieurs fois.

HC.ca : Pourquoi Kamloops a-t-elle ce lien particulier avec le hockey?

TR : Parce que ça fait partie de l’histoire du Canada sans aucun doute, et quand vous vivez dans un pays comme celui-ci, où nous pouvons nous identifier à un sport en particulier, à ce que nous sommes comme citoyens, je crois que Kamloops incarne tout ça. C’est une ville parmi tant d’autres au pays qui pourraient revendiquer la même chose, mais c’est spécial ici. C’est spécial ici parce que leurs équipes ont bien réussi; c’est spécial ici à cause du bassin de bénévoles dont le ratio par habitant n’a pas d’égal. Il y a quelques jours, nous avions le match du championnat mondial entre le Canada et la Russie en même temps que celui des Blazers, et il y avait plus de 6 000 personnes qui assistaient à du hockey masculin et féminin sur deux sites différents, et si cela ne résume pas bien la situation, je ne sais pas ce qui pourrait le faire. Et de plus, il y avait les championnats provinciaux de trois groupes d’âge différents au hockey mineur, tous le même jour. Remarquable.

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