Le nom de Thérèse Desautels en est un qui résonne fort dans les sphères du hockey de la région maskoutaine. Reconnue pour ses compétences interpersonnelles ainsi que sa grande générosité, Thérèse est d’abord et avant tout une véritable mordue de hockey.
Passionnée, patiente et attentionnée sont des termes évoqués lorsque vient le temps de la décrire. Mais la plus belle preuve de la générosité de cette grande partisane de sport est sans aucun doute son bénévolat.
Madame Desautels donne de son temps à l’Association de hockey mineur de Saint-Hyacinthe depuis près de cinq décennies. Son implication communautaire a principalement débuté aussitôt que son fils Simon a sauté sur la patinoire municipale pour y donner ses premiers coups de patin.
Bien que Thérèse ait siégé comme secrétaire de l’Association dès ses premiers jours, c’est plutôt à titre de secrétaire du Tournoi M13 de Saint-Hyacinthe qu’elle tire sa réelle fierté. Le sentiment d’appartenance qu’elle a développé envers cette compétition annuelle est incomparable.
« Je suis là depuis le tout début, depuis le tout premier Tournoi Pee-Wee de Saint-Hyacinthe », dit-elle de la compétition qui en était à sa 48 e édition en janvier dernier. « J’aime ça, que voulez-vous! C’est une richesse de pouvoir participer à des trucs comme ça. J’ai toujours dit que j’arrêterais après mon 50e [tournoi], mais la pandémie est venue repousser mes plans. Je ne suis pas pressée, mais en même temps je le veux mon 50e »
Le hockey a grandement évolué au fil des ans, tout comme les fonctions de madame Desautels. À l’époque où elle était secrétaire pour le hockey mineur, elle devait entrer manuellement les informations de chacun des jeunes inscrits auprès de l’association, en plus de les répertorier un à un dans des cartables, en fonction de leur équipe et de leur niveau.
« En plus, on n’avait pas de bureau dans ce temps-là, donc je faisais tout de la maison. Et tout à la main à part de ça! », lance-t-elle en riant. « Mais, j’aimais ça. Ce n’était pas une pénitence pour moi, bien au contraire. »
Au fil des ans, ce sont donc plus de 1 500 joueurs et joueuses qui ont officiellement été inscrits au hockey grâce à la calligraphie de madame Desautels. Bien que cela puisse sembler inimaginable avec la technologie d’aujourd’hui, il s’agissait pour elle d’une simple tâche à accomplir parmi tant d’autres.
Thérèse admet que faire du bénévolat est une excellente manière de redonner à sa communauté, tout en encourageant et en soutenant les jeunes de la région. Aujourd’hui âgée de 87 ans, elle n’est plus en mesure de travailler les mêmes longues heures qu’autrefois, mais elle trouve toujours le moyen de s’impliquer.
« Avant, je travaillais pas mal plus que ça. Les premières années du tournoi, je peux vous dire que j’arrivais [à l’aréna] avec ma chaudière, ma moppe et mes guenilles, et je m’assurais que notre espace de travail était propre pour les dix jours qu’on y était! », plaisante-t-elle.
« Cette année, au tournoi pee-wee, je n’ai pas fait grand-chose. Mais j’ai aidé comme je pouvais quand même. Les gens venaient me saluer, et quelques-uns n’en revenaient pas que j’étais encore là », commente la doyenne.
L’importance du bénévolat ne peut être ignorée dans la tenue de tournois comme le Championnat national masculin des clubs de M18, qui débute le lundi 24 avril au Stade Louis-Philippe-Gaucher. Même si une seule équipe repartira avec la médaille d’or au cou, tous ceux et celles qui y travailleront à l’arrière-scène en sortiront également gagnants selon madame Desautels.
« On s’enrichit tellement! À travers les années, j’ai gagné beaucoup d’amis », reconnaît-elle. « Pour moi, c’était valorisant. Ceux qui ne font pas de bénévolat passent à côté d’une belle occasion. En plus, lorsque c’est une équipe de Saint-Hyacinthe qui remporte un tournoi qu’on organise, c’est tellement la plus belle récompense qu’on puisse avoir! »
Bien qu’elle ne planifie pas se rendre sur place pour encourager les Gaulois de Saint-Hyacinthe au championnat national la semaine prochaine, Thérèse a tout de même trouvé le moyen de s’impliquer à distance. Son fils, Simon, est l’un des bénévoles qui ont contribué à la tenue de l’événement et il avait besoin d’une faveur bien spéciale.
« J’ai pu repasser les fanions qu’ils ont reçus pour chacune des équipes du tournoi! », lance-t-elle avec satisfaction. « Les drapeaux étaient tous pliés dans un petit sac, donc j’ai décidé de les repasser pour qu’ils soient tous beaux et propres! »
Bien entendu, Thérèse agissait de plein gré.
« Encore une fois, ce n’était pas une pénitence. J’aime ça faire du repassage », dit-elle en riant. « J’ai même dit à mon gars "si les médailles arrivent et que leurs rubans ont des plis dessus, amène-les-moi et je vais t’arranger ça" »
Il existe certainement un proverbe pour les personnes comme madame Desautels…
Bénévole un jour, bénévole toujours.
Pour plus d'informations : |
Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738