Et même si la majeure partie de ces buts se retrouvent à la fiche de Hayley Wickenheiser, dont le nom apparaît au troisième rang de l’histoire au chapitre des matchs joués (56) et des buts (37), 19 joueuses ont contribué.
C’est bien ça, 19 sur 20.
Seulement une patineuse nommée à la formation canadienne pour le tournoi à Kamloops n’a jamais pris part à un Mondial féminin et il aura fallu une déception en début de saison pour qu’elle pousse son jeu à un autre niveau.
Quand le Canada a annoncé sa formation en vue de la Coupe des 4 nations 2015 en octobre dernier, le nom de Blayre Turnbull ne s’y retrouvait pas. Membre de la troupe canadienne qui avait remporté l’or à la Coupe des 4 nations l’année d’avant à Kamloops, Turnbull espérait qu’un fort début de saison 2015-2016 allait être suffisant pour qu’elle puisse avoir la chance de gagner deux médailles d’or de suite.
Mais cette chance n’est pas venue, du moins pas cette fois.
« Je sentais que j’avais vraiment connu un fort camp en septembre, donc cette déception m’a encore plus motivée à continuer de travailler fort », affirme Turnbull. « Je savais que je faisais les bonnes choses, que je m’améliorais et que je continuais de me développer sur la glace et en dehors. »
Seulement quelques semaines plus tard, l’occasion s’est présentée. Quand la vétérante joueuse d’avant Rebecca Johnston a dû se retirer d’Équipe Canada en raison d’une blessure, Turnbull a obtenu l’appel pour combler le poste devenu libre et s’est jointe aux Canadiennes à Sundsvall, Suède.
La joueuse native de Stellarton, N.-É., n’a pas pris de temps pour prouver qu’elle pouvait faire partie de ce groupe; Turnbull a obtenu ses deux premiers buts avec la formation nationale dans une victoire en match préparatoire face à la Suède.
« J’étais chanceuse de participer au tournoi et je me suis dit que je devais prouver que j’aurais dû être avec l’équipe dès le début », confie-t-elle. « Je voulais tout faire pour laisser une bonne impression. »
Et même si elle n’a pas contribué à la feuille de pointage durant le tournoi, elle a laissé une bonne impression à l’entraîneure-chef Laura Schuler et au reste du personnel d’Équipe Canada et elle apportera ce qu’elle décrit elle-même comme étant son « cran et sa ténacité » dans la Capitale canadienne des tournois pour le Mondial féminin.
Fière Néo-Écossaise, Turnbull verra quelques visages familiers à Kamloops : la joueuse originaire de Halifax, N.-É., Jillian Saulnier, et Sarah Davis de Paradise, T.-N.-L., complète avec elle un trio de joueuses du Canada atlantique.
« Nous sommes toutes très fières d’où nous venons et c’est vraiment gros pour nous de représenter le Canada atlantique », avoue Davis. « On a déjà joué ensemble et c’est vraiment cool de faire partie d’Équipe Canada. »
Les trois ne sont certainement pas étrangères au fait de partager la glace; Davis et Saulnier, qui ont fait leurs débuts au Mondial féminin avec le Canada l’an dernier, à Malmö, Suède, ont fait partie d’Équipe Atlantique à trois Championnats nationaux féminins des moins de 18 ans de 2007 à 2009 et Turnbull, la plus jeune des trois, a joué avec elles au dernier de ces trois tournois.
Pour Saulnier et Turnbull, ça remonte même à avant ça; elles ont été coéquipières à l’occasion depuis l’âge de neuf ans et ont grandi ensemble au sein du programme de Hockey Nouvelle-Écosse.
« C’est spécial avec Blayre », lance Saulnier. « Nous avons fait les voyages, fêtes d’équipe et joué au hockey dans la rue jusqu’à ce que les lumières s’éteignent et nous avions les mêmes rêves de jouer pour Équipe Canada ensemble et de représenter le Canada et avec le pays derrière nous, c’est un moment assez spécial. »
Les trois ont eu la chance de marquer encore un petit peu l’histoire plus tôt ce mois-ci, aidant l’Inferno de Calgary à gagner son premier championnat de la Coupe Clarkson et à ajouter un élément à leur liste d’accomplissements qui comprenait déjà des médailles d’or au Championnat mondial féminin des M18 de l’IIHF, à la Coupe des nations et des championnats de la NCAA.
Ces réalisations ont fait de Davis, Saulnier et Turnbull des célébrités dans leur province natale et partout dans le Canada atlantique; elles sont devenues les visages du hockey féminin et c’est un rôle qu’elles prennent bien au sérieux.
« C’est plaisant de retourner en Nouvelle-Écosse et de voir toutes les filles », exprime Saulnier. « J’organise un camp maintenant et la dernière fois, il y avait 60-70 filles et je suis entrée dans le vestiaire et je me suis mise à pleurer, je suis devenue très émotive. Je ne pouvais y croire. Elles voulaient y participer, avaient du plaisir, faisaient des farces, mais travaillaient si fort et ce fut émotif puisque c’était quelque chose que je n’avais jamais eu la chance de faire. »
« Nous sommes les premières à jouer à ce niveau et plusieurs joueuses à la maison nous suivent », ajoute Turnbull. « C’est spécial de retourner à la maison et de les aider, peu importe de quelle façon. Je sais que Jill et moi adorons sauter sur la glace avec des équipes quand on retourne à la maison, donc de voir ces grands sourires dans le visage des filles, qui veulent prendre des photos et avoir des autographes, c’est surréel, mais spécial. »
Tandis que leur attention à réaliser leurs propres rêves avec Équipe Canada devient une réalité, les rêves de tant de jeunes filles du Canada atlantique ne sont jamais loin de leurs pensées. Elles savent que ce qu’elles disent et que ce qu’elles font sur la glace et en dehors ont le pouvoir d’inspirer la prochaine génération.
Et même si la liste de joueuses du Canada atlantique qui ont porté le chandail du Canada en hockey féminin sur la scène internationale n’est pas longue, Davis rappelle toujours aux jeunes joueuses que leur ville natale ne devrait pas déterminer leur avenir.
« Vos chances ne devraient pas être amenuisées juste parce que vous venez de Terre-Neuve, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick ou de l’Île-du-Prince-Édouard. Croyez en vous et vous pourrez accomplir n’importe quoi, vraiment. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
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