Le hockey est pour tout le monde, et Tyson Hinds l’a bien compris.
En avril dernier, le joueur originaire de Gatineau a été mis au fait d’une histoire concernant Koby Francis et Anthony Allain-Samaké, deux joueurs de hockey de niveau M15 AAA ayant été victimes de racisme.
« J’ai entendu parler de leur histoire via l’un de mes anciens entraîneurs lorsque j’étais plus jeune, raconte Hinds. Il m’avait envoyé un message texte en me demandant si je pouvais faire quelque chose pour eux puisqu’ils ne se sentaient vraiment pas bien. »
C’est ainsi que celui qui participe présentement au Championnat mondial junior du côté de Halifax a contacté les deux joueurs afin de les motiver à poursuivre leur parcours au hockey.
Pour Hinds, il était hors de question que la discrimination mette fin à la carrière de ces hockeyeurs.
« Je leur ai dit qu’il était possible que certaines personnes tentent de les rabaisser au courant de leur parcours, mais que peu importe ce qui se produit, il faut garder la tête haute et travailler fort. Ces deux jeunes ont un bel avenir. »
Grâce à cette intervention, Koby et Anthony jouent encore au hockey aujourd’hui. Ils demeurent aussi en contact avec le défenseur de 19 ans.
En plus de leurs fréquents échanges, les trois ont pu se rencontrer lors d’un passage de Hinds à Gatineau lorsque son équipe junior, le Phoenix de Sherbrooke, a affronté les Olympiques.
Après la rencontre, une photo incluant tous les joueurs des deux équipes faisant partie de minorités visibles a été prise au centre de la patinoire.
Beau moment après le match d’hier! @OlympiquesGAT + @PhoenixSherbroo + @Lintrepidegat = #LeHockeyEstPourToutLeMonde 📸: @D_Charette pic.twitter.com/JqQvlCp1OX
— Charles Lalande (@CharlesLalande_) April 29, 2022
« L’important, c’est de passer un message », affirme Hinds, qui a obtenu deux mentions d’aide ce soir-là. « C’est de dire que le hockey est pour tout le monde. Ça va plus loin que les joueurs noirs : il y avait aussi Israël Mianscum et Colin Ratt, deux joueurs autochtones sur la photo. On voulait passer un message qui s’adressait à toutes les parties qui sont liées au hockey. »
Malgré de tels incidents regrettables qui continuent de survenir, le vétéran de quatre saisons dans la LHJMQ est d’avis que les mentalités évoluent progressivement et que son sport devient de plus en plus inclusif.
« Plusieurs choses sont faites chaque année pour tenter d’améliorer la situation et d’enrayer le racisme dans le sport », explique celui qui totalise 28 points en 27 rencontres avec Sherbrooke cette saison. « Je pense que les ligues professionnelles et juniors mettent beaucoup l’accent là-dessus. Il est maintenant possible de se faire suspendre, chose qui ne se faisait pas auparavant. Il faut juste rester sur le droit chemin et continuer à faire avancer les choses pour que toutes les formes de discrimination finissent par disparaître. »
En collaboration avec le @PhoenixSherbroo , les Olympiques de Gatineau ont rencontré des joueurs de @Lintrepidegat après le match d'hier soir, afin de se rappeler que le hockey c'est pour tout le monde! 📸 : @D_Charette #Lehockeyestpourtoutlemonde #HockeyIsForEveryone pic.twitter.com/nzhhj39SLI
— Olympiques de Gatineau (@OlympiquesGAT) April 29, 2022
Entretemps, Koby Francis et Anthony Allain-Samaké pourront suivre le parcours de Hinds au Mondial junior.
Après avoir pris part au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans en 2019, il représente le Canada sur la scène internationale pour la deuxième fois de sa jeune carrière.
« C’est incroyable! Porter ce chandail et représenter ton pays, c’est quelque chose de différent », remarque le choix de troisième ronde (76 e au total) des Ducks d’Anaheim en 2021. « C’est le rêve de tout jeune hockeyeur de pouvoir faire ça. Je suis tellement content d’avoir cette chance. »
Plusieurs défenseurs ayant participé au tournoi qui s’est déroulé cet été étaient susceptibles de revenir lors de l’édition actuelle.
C’est pour cette raison que Hinds s’est uniquement concentré à faire en sorte de percer la formation, peu importe le rôle qu’on lui confierait.
« Je savais que j’étais un peu négligé, donc mon but c’était simplement d’arriver à me faire une place au sein de l’équipe, confie l’arrière de 6 pi 3 po. Plus je dispute des matchs, mieux ça va. J’essaie juste de continuer à bien jouer en m’améliorant à chaque match. »
C’est dans un rôle de septième défenseur qu’il a amorcé le calendrier préparatoire la semaine dernière.
Après une rencontre seulement, l’entraîneur-chef Dennis Williams l’a promu sur la deuxième paire en compagnie de Brandt Clarke.
« Brandt apporte une bonne touche offensive, tandis que je suis fiable défensivement, analyse Hinds. C’est plaisant de jouer en sa compagnie. Il a déjà de l’expérience étant donné qu’il a joué quelques matchs dans la LNH avec les Kings de Los Angeles en début de saison. C’est vraiment incroyable! Je ne peux pas demander mieux comme partenaire en défensive. »
Depuis leur jumelage, la paire accomplit du bon travail, et une chimie semble s’installer entre les deux joueurs.
Hinds partage ce sentiment et se dit satisfait de ses premiers matchs avec l’équipe nationale junior.
« J’ai bien joué défensivement, je ne laissais pas grand-chose aux attaquants adverses, conclut-il. J’effectuais de bonnes premières passes. Je tentais juste de garder ça simple tout en apportant un élément de robustesse. C’est le style de jeu que les entraîneurs attendent de ma part. »
Le but énoncé par Tyson Hinds et l’ensemble de ses coéquipiers sera de défendre le titre remporté l’été dernier du côté d’Edmonton.
S’il arrivait toutefois que cet objectif ne puisse être atteint, Hinds pourra se dire qu’il aura tout de même inspiré plusieurs joueurs à l’instar de Koby Francis et Anthony Allain-Samaké à persévérer et à poursuivre leurs rêves au hockey.
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Jeremy Knight
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