Mercredi 19 mai
Je venais de mettre le pied dans ma chambre d’hôtel à Utica, dans l’État de New York, pour probablement mon 150e souper en quarantaine, quand mon téléphone a sonné.
J’ai répondu. Le gars à l’autre bout du fil était un double médaillé d’or olympique et sans doute l’un des meilleurs gardiens de l’histoire du hockey. « Salut Mike. C’est Roberto Luongo. » Je suis resté bouche bée et c’est rare que ça m’arrive. Demandez à mes parents! Roberto m’a invité à faire partie de l’édition de cette année d’Équipe Canada au Championnat mondial de l’IIHF; j’étais excité et honoré de représenter mon pays, peu importe le rôle qu’on allait me confier.
Dix jours plus tard, après avoir fait d’innombrables appels pour essayer de rapatrier ma voiture en sol canadien, expliqué à ma famille où exactement je m’en allais et essayé de ne pas oublier mon équipement, je me suis rendu à Newark, au New Jersey. J’attendais dans la file à l’aéroport international Newark Liberty avec Connor Brown, et notre responsable de l’équipement Johnny Forget pour nous soumettre à un autre test de dépistage de la COVID-19, celui-là en vue de notre atterrissage en Lettonie.
Mon alarme a retenti sur le coup de 3 h 30 le lendemain matin. Après avoir repoussé cette alarme plus de fois que je l’aurais voulu, je suis allé à la rencontre de mes autres coéquipiers, puis nous nous sommes envolés vers l’Europe. Après un court vol de huit heures, nous avons atterri à Riga et sommes sortis de l’avion, plus enthousiastes que jamais de sauter sur la glace et de commencer à patiner et à compétitionner ensemble, de pratiquer le sport que nous adorons tous.
Cependant, nous devions passer à travers une autre période d’isolement. J’en étais donc, je pense, à mon 162e souper en quarantaine. À ce point-ci, qui les compte encore? Nous avons retrouvé la liberté hier. Tout le monde était ravi de se retrouver et de passer à l’action. La séance d’entraînement a été bénéfique : j’ai moulé mes nouvelles jambières, je me suis dégourdi et nous avons travaillé sur nos systèmes. Tandis qu’on termine la séance par quelques jeux de retours de tir et quelques échappées, je sens que nous devenons une équipe unie qui deviendra plus forte au fil du tournoi.
C’est une année sans pareille, mais au nom de mes coéquipiers, je peux confirmer que nous sommes tellement honorés de représenter notre beau pays et de faire les choses comme seuls les Canadiens savent le faire. Merci de votre appui. GO CANADA GO!
Mikey